N°2362.
Anorthopygus orbicularis, Cotteau, 1859.
(Grat.1836)
Pl.1019
Nucleolites orbicularis,
Grateloup, Mém. sur les Ours. foss., p.78, pl.II, fig.21, 1836.
Nucleolites orbicularis,
Des Moulins, Et. sur les Echin., p.362, n°23, 1837.
Pygaster costellatus, Agassiz,
Catal. syst. Etyp. foss., p.7, 1840.
Pygaster costellatus, Desor,
Monog. des Galérites, p.81, pl.XII, fig.1-4, 1842.
Pygaster costellatus, Agassiz et
Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3e sér., t. VII,
p.144, 1847.
Pygaster costellatus, Bronn,
Ind. Paleont., p.1065, 1840.
Pygaster costellatus, d'Archiac,
Hist. des prog. de la géol., t. IV, p.445, 1851.
Pygaster costellatus, Guéranger,
Essai d'un Rép. Pal. de la Sarthe, p.40, 1853.
Pygaster orbicularis, Leymerie et
Cotteau, Catal. des Ech. des Pyrénées,
Bull. soc. géol. de France, 2e sér., t. XIII, p.331, 1856.
Anorthopygus costellatus, Desor,
Synops. des Ech. foss., p.188, pl.XXII, fig.4 (sous le nom de
Nucleopygus costellatus) 1857.
Anorthopygus orbicularis, Cotteau
et Triger, Ech. de la Sarthe, p.177, pl. XXXI, fig.1-9, 1859.
Anorthopygus costellatus, Coquand,
Foss. crét. du sud-ouest de la France, Bull. soc. géol. de
France, 2e sér., t.XVI, p.963, 1859.
83, Q.60.
Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, aussi large que longue ;
face supérieure très légèrement renflée ; face inférieure presque
plane, un peu arrondie sur les bords, concave au milieu. Test très
épais, présentant à l'intérieur des dépressions longitudinales qui
correspondent aux ambulacres et donnent au moule un aspect costulé
fortement prononcé. Zones porifères composées de pores simples,
serrés, directement superposés à la face supérieure, un peu obliques
aux approches du péristome. Tubercules perforés, finement crénelés,
uniformes et largement espacés en dessus, plus nombreux et un peu plus
développés vers l'ambitus, formant alors dans les ambulacres à peu
près six rangées, dont deux seulement plus régulières que les autres
persistent jusqu'au sommet, et affectant dans les interambulacres, une
disposition à la fois verticale, horizontale et obliques assez
distincte. Sur la face inférieure, au fur et à mesure qu'ils
s'éloignent du bord, les tubercules deviennent plus gros, moins
nombreux, et le scrobicule qui les entoure est plus profond. Granules
abondans, scrobiculés, inégaux, et cependant d'un aspect homogène,
remplissant tout l'espace intermédiaire, et formant autour des
tubercules plus serrés de l'ambitus, des hexagones qui ne manquent pas
de régularité. Péristome transversalement ovale, médiocrement
entaillé, situé dans une dépression profonde. Périprocte presque à
fleur du test, oblique, irrégulier, s'ouvrant à la face supérieure
entre le sommet et l'ambitus. La forme, la grandeur et même la
position du périporcte varient suivant l'âge : dan les individus
jeunes il est aigu à son extrémité supérieure, relativement plus
ouvert et très rapproché de l'appareil apicial, tandis que dans les
plus gros échantillons, il s'éloigne du sommet, devient moins allongé
et ne s'agrandit pas en proportion du développement du test. Appareil
apicial sub-circulaire, remarquable par l'étendue de la plaque
madréporiforme plus longue que large, et
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autour de
laquelle se groupent directement les autres plaques, à l'exception de
la plaque ocellaire de gauche qui s'intercale entre deux plaques
génitales.
Hauteur, 41 millimètres ; diamètre transversale, 60 millimètres ;
diamètre antéro-postérieur, 74 millimètres.
Raports et différences.
- L'A. orbicularis sera toujours facilement reconnaissable à sa
forme sub-pentagonale et déprimée, à la disposition de ses tubercules,
à son périprocte irrégulier et oblique, à son péristome sub-elliptique,
à la structure de son appareil apicial.
Histoire. - Figurée par
M. de Grateloup, en 1836, d'une manière très reconnaissable, sous le
nom de Nucleolites orbicularis, cette espèce a reçu, quelques
années plus tard, de M. Agasiz celui de Pygaster costellatus
qu'elle a conservé pendant longtemps. Dans nos Echinides de la Sarthe
nous avons reconnu qu'elle s'éloignait des Pygasters par plusieurs
caractères essentiels, et nous en avons fait le type du genre
Anorthopygus.
Localités. - Le Mans
(carrière de la gare), Coudrecieux (Sarthe) ; ile d'Aix, Fouras
(Charente Inférieure) ; La Bédoule près Cassis (Bouches du Rhône).
Abondant. Etage cénomanien.
Suivant M. de Grateloup, le Nucleolites orbicularis provient de
la craie des environs de Dax (Landes) (1). Ce gisement n'est rien
moins que certain. Dans la collestion de M. de Grateloup que nous
avons visitée récement, la localité de Dax est suivie d'un point de
doute ; il serait fort possible que l'exemplaire unique qui a servi à
établir le N. orbicularis ait été recueilli dans l'Ile d'Aix ou
à Fouras.
Ecole des mines de Paris ; coll. de la Sorbonne, Michelin, d'Archiac,
de Grateloup, Guéranger, Triger, Renevier, Guiller, macollection.
Expl. des figures. - Pl.1019,
fig.1, A. orbicularis, de la collection, vu de côté ; fig. 2, face
sup.; fig.3, fiace inf. ; fig.4, plaques ambul. et interambul.
grossies ; fig.5, tubercules grossis ; fig. 6, appareil apicial grossi
; fig. 7, coupe transversale montrant la profondeur du péristome ;
fig.8, moule intérieur ; fig.9 et 10, individus jeunes, de ma
collection, vus sur la face sup.
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