Clypeidae

Lambert, 1898

Genre type : Clypeus Leske, 1778

Description succincte de la famille :  test plat ou faiblement bombé, large. Système apical antérieur, tétrabasal. Toujours quatre pores génitaux. Périprocte allongé en général. Péristome pentagonal, antérieur. Larges pétales fermés. Pores externes en forme de fente. Phyllodes, bourrelets bien développés.

 

   

 

Genre Bothryopneustes  Fourtau, 1924

Catalogue des invertébrés fossiles de l'Egypte, terrains jurassiques, partie 1, Echinodermes, p.27

Espèce type  Bothryopneustes lamberti (Fourteau, 1924) (désignation subséquente par Currie (1927) Jurassic and Eocene Echinoidea from Somaliland, p.425)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Bathonien à Jurassique sup.

Syn.

  • Clypeobrissus Currie, 1925. Espèce type Clypeobrissus somaliensis Currie, 1927 ; synonyme subjectif plus récent.

 

 
 

 
 

Bothryopneustes galhauseni Lambert, 1933

 
 

diagnose originale de l'espèce par Lambert

Echinides fossiles du Maroc, p.58, 1933

 

bothriopneustes galhauseni  Lambert (nov. sp.)

Pl. II, fig. 17-19.

     Cette espèce avait été indiquée comme Clitopygus, sans nom spécifique dans mes Echinides du Lias du Moyen-Atlas Marocain, p. 25, 4°, d'parès un moule provenant du N E de Boulmane, dans le Bathonien d'Ait Hammou, M. Galhausen a retrouvé de meilleurs individus aux environs d'Engil, à 1 kilomètre N E du Ksar d'Ait el Khedem, avec des radioles du Sperotiaris Koechlini.

     Test subcirculaire, à bords assez épais ; face supérieure légèrement convexe et face orale pulvinée, mesurant 29 millimètres de longueur sur 28 de largeur et 12 de hauteur. Le périprocte postérieur, arrondi, s'ouvre au sommet d'un sillon vertical qui échancre légèrement le bord. Le péristome subcentral, avec faibles bourrelets, a des phyllodes apparentes un peu déprimées. L'apex est légèrement excentrique en avant ; le madréporide forme un petit mamelon central et les génitales sont perforées près de leur extrémité. Les ambulacres sont nettement pétaloïdes avec pétales longs, assez larges, ouverts, composés de pores conjugués très inégaux : les externes en fente allongée, les internes arrondis ; zone interporifère un peu plus large que l'une des zones porifères.

     Cette espèce, en raison de son périporcte postérieur au sommet d'un léger sillon vertical, n'est pas un véritable Clitopygus. L'absence de face postérieure ne permet pas d'en faire un Phyllobrissus et elle paraît rentrer assez

 

exactement dans le genre Bothriopneustes de Fourtau 1. Elle diffère du B. Lamberti Fourtau type du genre, par son périprocte ouvert un peu plus haut et dominant un sillon postérieur plus apparent. Ce caractère l'éloigne encore davantage des B. Lorioli Fourtau et B. Saharensis Gauthier, de Géryville. B. Jourdyi Lambert de Tunisie plus allongé, a son sillon plus atténué, ses pétales plus étroits, etc... Quant au B. orientalis Fourtau, du Callovien, c'est déjà un véritable Bothriopygus. Le genre Bothriopneustes a surtout les caractères d'une section destinée à comprendre des formes primitives.

     1. Ce terme générique, dérivé de βοθριου, petite fosse, doit s'inscrire avec un H, mais sans l'Y que Fourteau y a introduit.

Extrait planche II

 

 

 

 
syntypes, conservés au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figurés in Lambert, 1933, Echinides fossiles du Maroc, p.58, 1933
 
 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/r10149

spécimen MNHN.F.R10149

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Peter MASSICARD

Lambert, 1933, p.58, pl.2, fig. 17-19

 
.  
 
 

Bothryopneustes galhauseni Lambert, 1933 - Bathonien, Maroc, 29 mm

 
 

 

Bothryopneustes cf. lorioli (Fourteau,1924)

 
 

description et remarques sur l'espèce par Lambert

Etude sur les échinidés du Nord de l'Afrique, p.184

 

Bothriopneustes Lorioli Fourteau (Pyguropsis)

Pl. 5, fig.44

     Pour justifier la séparation de cette espèce de ses Bothriopneustes, Fourteau a déclaré que chez elle le périprocte s'ouvrait à l'extrémité d'un rostre qui se recourbe vers la face inférieure. Mais l'affirmation est erronée et en contradicton avec la fig. 6 de la planche II de Fourtau. Les quelques individus de cette espèce, recueillis par M. Barthoux dans la Callovien du Gebel Moghra et soumis à mon examen, ont leur périprocte postérieur, s'ouvrant à l'ambitus et à fleur du test et ne présentent aucun rostre postérieur.

     Voisine du B. Lamberti l'espèce s'en distingue par sa forme plus circulaire, plus épaisse, ses bords plus arrondis et l'absence de tout aréa sous-anal. Sous le nom de Pygurus Cottreaui, fourtau a décrit et

 

figuré une petite espèce qu'il compare au Mepygurus depressus et dont le périprocte est supposé inframarginal, bien que déclaré cassé sur tous les individus observés. Il m'est impossible de voir dans ce prétendu Pygurus Cottreaui autre chose qu'un individu un peu déformé du Bothriopneustes Lorioli.

Planche V (extrait)

 

 

 

 
figuré, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
in , - Etude sur les échinides fossiles du Nord de l'Afrique
 
 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j00718

spécimen MNHN.F.J00718

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Peter MASSICARD

Lambert, 1931

 

 
 
 

Bothryopneustes cf. lorioli Lambert, 1936 - Callovien, Tuléar, Madagascar, 57 mm

 
 
 

Genre Clypeus  Leske, 1778

Jacobi Theodori Klein naturalis disposition echinodermatum, p.93

Espèce type  Clypeus plotii Leske, 1778 ibid. p.93 (désignation subséquente par Kier (1962) Revision of the Cassiduloid echinoids, p.30)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Bajocien - Oxfordien.

Syn.

  • Echinoclypeus de Blainville,1830, p.189. Espèce type Galerites patella Lamarck, 1816, p.23 (désignation subséquente de Kier, 1962, p.38) ; synonyme objectif plus récent.

  • Auloclypeus Pomel,1883, p.60. Espèce type Nucleolites michelini Wright, 1854, p.23 (désignation subséquente de Mortensen, 1948, p.130) ; synonyme subjectif plus récent.

  • Angusticlypeus Vadet,1997, p.48. Espèce type Clypeus angustiporus Agassiz, 1840, p.4 (désignation originale) ; synonyme subjectif plus récent.

 
 

diagnose originale du genre par Leske

Additamenta ad iacobi theodori Klein dispositionem echinodermatum, 1778, p.93

 

     Ad. §. 40.

     Echinidtes in mufeo Dresdenfi no. 453., Tab. XII. depictus, testam habet calcareo fpatofam cinereo flauam, atque nucleus creta indurata, flauefcente, eft refertus. Superficies fuperior teftae eft conuexa, ambulacris decem ftriatis in decem areas divifa. Arearum vna finu excavato iterum divifa eft. Sinus tamen hic, vti reliquae areae circulis denfe obfidentur, in quibus eminentia granula f. tubercula funt, cui fingulo fpina inhaefiffe vietur. Radies ftellatos, quos Kleinii figura habet, non vidi.

     Ambulacra lata, transuerfim ftriata, margine vtroque punctis impreffis f. poris notata, in peripheria maxima fere coëunt, atque areas minores includunt.

 

     Bafis parum eft excavata, fulcisque quinque in totidem partes diftinguitur, tota eius fuperficies, etiam fulcis, circulis et granulis intra eosdem eft obfita.

     Anus eft excavatus.

     Os paruum, pentagonum.

 

 

 

 

 

 

 

 
 

Clypeus plotii Leske,1778

 
 

diagnose originale de l'espèce par Leske

Additamenta ad iacobi theodori Klein dispositionem echinodermatum, 1778, p.93

 

     plotii icon tab. II. f. 9. 10. p. 91. 92. l. c. differt a Kleiniana, quod magis depreffa fit, et plana, finusque in altera parte magis profundus. Textura eft laminofa, laminis obliquis, vt in lapide Judaico. Colore carterum eft flauo plerumque, radiis in duplici ferie, apice convergente, pofitis : fpatia intermedia vt et reliqua lapidis fuperficies minoribus annulis obfeffa funt. Vertex teftae non in medio, fed femper magis alterutram extremitatem verfus locatur, cui aduerfae orificium inferius magis eft propinquum. Nominatur Anglis Polar ftone. Iuxta Tangley, Fulbrook et Burford inuenitur.

     List. lap. turb. p. 224. tit. et fig. XXVII. Echinites praeter quinas ftrias, annulis exiguis innumeris infignitus. Reliqua ex plotio, vt et ipfa figura.

     lvid. lithoph. Britt. no. 971. p. 48. Echinites clypeatus, maximus discum referens pentaphylloides. Variat magnitudine, et radiis prominulis. Ex fodinis

 

Kidlingftonianis, Stunsfeldenfibus, Fritwellenfibus et iuxata Faringdoniam. - lvidii figura, qua quidem pars teftae fuperior ruditer fatis delineatur, cum Kleiniana tamen magis conuenit, quam plotii : et quamuis kleinivs dubitat, an plotii Echinites vna eademque fit fpecies, cum Luidiana : figna tamen effentialia in vtrisque fatis congruunt, atque ipfe lvidivs fpecimen fuum eandem cum plotii exemplo fpeciem fiftere putat.

     mort. n. b. North. p. 233. fp. I. Echinus difcoides with a finus, that of the largeft fize. Defcriptio veuis cum noftra congruens. In lapide calcareo comitatus Halmfton reperiuntur teftae maiores.

 

 
Holotype de Clypeus excentricus McCoy (considéré ici comme syn. de C. plotii) conservé au Sedgwick Museum of Earth Sciences, University of Cambridge
 

Clypeus excentricus McCOY

http://www.3d-fossils.ac.uk/fossilType.cfm?typSampleId=20006897

crédit British Geological Survey, NERC

specimen SM J 34965

 

   

 

 
  Clypeus plotii Leske,1778 - Bajocien supérieur, Oolithe Difforme à C. ploti, Meurthe & Moselle, 80 mm  
 
 
  Clypeus plotii Leske,1778 - Bajocien supérieur, Oolithe Difforme à C. ploti, Meurthe & Moselle, 91 mm  
 
 
  Clypeus plotii Leske,1778 - Bajocien supérieur, Oolithe Difforme à C. ploti, Meurthe & Moselle, 97 mm  
 

 

Clypeus michelini (Wright,1854)

 
 

description de l'espèce par Wright 1861

British fossil echinodermata of the oolitic formations, p.369

 

Clypeus Michelini, Wright. Pl. XXX, fig 2 a, b, c, d.

 

  Nucleolites Michelini.

Wright, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 2d series, vol. xiii, p. 161, pl. xii, fig. 6, 1854.

         -                   -   

Forbes, in Morris's Catalogue of Brit. Fossils, 2d ed., additional sp. of Echinodermata, 1854.

         -                    -

Wright, Report Oolitic Echinod., Brit. Assoc. Reports, 1857.

  Clypeus Michelini.

Desor, Synopsis des Echinides Fossiles, p. 277, 1858.

     Test circular or bolong, discoidal and much depressed, posterior border produced, truncated and slightly deflected in old individuals ; ambulacral areas narrowly lanceolate ; poriferous zones narrow, only slihtly petaloid on the dorsal surface, vertex and apical disc nearly central ; anterior half of the upper surface convex, posterior half much declined ; anal valley narrow above, diverging below, extending from the apical disc to the border ; base flat, slightly concave ; mouth excentral, peristome with five small lobes ; postero-lateral inter-ambulacral areas slightly tumid at the base.

     Dimensions. - Height, nine tenths of an inch ; antero-posterior diameter, three inches and a quarter ; transverse diameter, two inches and one fifth.

     Description. - The outline of this urchin varies in different individuals, and likewise in the same individual at different periods of life ; its most typical form is oblong, convex anteriorly, produced and truncated posteriorly, and enlarged in the region of the postero-lateral inter-ambulacra ; in others the circumference is nearly circular, and in some few transversely oval ; the first form is, probably, characteristic of adult life, as the elongtion and truncation of the single inter-ambulacrum are markedly shown in the only two large specimens I have seen of this rare species. In all the test is very flat ; the anterior half is gently and nearly equally convex, and the posterior half much declined towards the posterior border. The ambulacral areas are narrow, the anterior one most so ; the antero-lateral and postero-laterals are about the same width ; they have a lanceolate form, and are composed of very narrow plates ; about three tenths of an inch above the margin, the pores slightly diverge, and continue about the same width apart until they approach the apical disc ; the distance between the rows of pores in this species is less than in any other known Clypeus, and forms one of its diagnostic characters ; in all the specimens I have exmined the ambulacral areas are likewise slightly elevated above the general surface of the test. The inter-ambulacral areas are of unequal width, the antero-lateral pair are the narrowest, they are, however, about nine times the width of the anterior single ambulacral area ; the postero-lateral pair are three tenths of an inch wider than the antero-laterals, and the single inter-ambulacrum is about the same width as the latter. The anal valley extends from the apical disc to the posterior border ; it is very narrow, with deep perpendicular sides above, which become shallow and expanded below ; the postero-lateral inter-ambulacra are enlarged at the margin ; the single inter-ambulacrum is considerably produced, its posterior border is broadly truncated and slightly deflected, within which the expanded sides of the anal valley are excavated.

     The base is nearly flat ; the elevations are produced by the prominence of the postero-lateral inter-ambulacra, and the deflection of the single inter-ambulacrum. The small mouth-opening is excentral, and placed nearer the anterior than the posterior border ; the peristome is surrounded by five small oral lobes, which make inconsiderable prominences at the base. The apical disc is small, and absent in most of my specimens ; in one only is it preserved. The genital plates are nearly equal sized ; the anterior and posterior pair are perforated, and the single plate is imperforate. The madreporiform tubercle rests on the right anterior plate, and extends into the middloe of the disc. The ocular plates are small, and firmly wedged between the disc and summits of ambulacra ; the eyeholes are large, and, with the four genital holes, form a circle of perforations around the circumference of the disc.

 

     Affinities and differences. - Clypeus Michelini, in its oblong form, truncated posterior border, and narrow anal valley, resembles C. Mülleri, Wr. ; but is readily distinguished from the latter by the form, narrowness, and structure of the ambulacral areas ; in C. Mülleri they are expanded and petaloid, and in C. Michelini they are narrow and lanceolate ; the pores at no point are at any great distance apart ; the anal valley in both species extends from the apical disc to the margin, but in Clypeus Michelini it is more expanded below and deeper above than in Clypeus Mülleri.

     I have now before me Clypeus angustiporus, Ag., from a coarse Oolitic rock (Bradfordien ?) near Metz, collected by M. Terquem, and kindly sent me by M. De Lorière ; this urchin appears to be a variety of Clypeus Plotii ; from which C. Michelini differs in many particulars. In the French urchin the apical disc is excentral, the anal valley wide above and not much expanded below, the ambulacral areas are narrow, and the test declines gradually from the vertex to the anterior border, which forms a rather acute angle ; the base is undulated, and the mouth-opening nearly central ; these characters distinguish it from our urchin.

     Clypeus Michelini differs so widely from all the varieties of Clypeus Plotii with which I am acquainted, that it cannot possibly be mistaken for either of them, if proper care be taken when a comparison is made between them.

     Locality and Stratigraphical position. - I have collected this species chiefly from the Freestone beds of the Inferior Oolite at Wallsquarry and Nailsworth, Gloucestershire ; the specimens figured in Pl. XXX, were cut out of the centre of a block of building stone ; the Oolitic grains were imbedded in the plates of the test, and have in some measure injured their surface. I found two small specimens in the zone of Ammonites Humphriesianus, in a sandy bed of this middle division of the Inferior Oolite at Cleeve Hill, near Cheltenham, where it was associated with Ammonites Brongniarti, Sow., Am. Humphriesianus, Sow., Am. Brocchii, Sow. Mr Reed, of York, collected several specimens germinans from the Inferior Oolite at Whitwell, Yorkshire ; one of these, kindly biven me by that gentleman, I have figured in Pl. XXVI, fig. 2. It was associated with Stomechinus germinans, Phil., Trigonia costata, Sow., Gervillia Hartmanni, Münst., and other Inferior Oolite shells.

Extrait planche XXX

   

 

 
  Clypeus michelini (Wright,1854) - Bathonien supérieur, Orne, 37 mm  
 
 
  Clypeus michelini (Wright,1854) - Bathonien supérieur, Orne, 41 mm  
 
 
  Clypeus michelini (Wright,1854) - Aalénien, Saint Logis, Mamers, Sarthe, 23 mm  
 
 
  Clypeus michelini (Wright,1854) - Bathonien supérieur, Argentan, Orne, 34 mm  
 

 

Clypeus osterwaldi Desor,1857

 
 

diagnose originale de l'espèce par Desor

Synopsis des echinides fossiles, 1857, p.277

 

     Osterwaldi Desor nov. sp. - Grande espèce aplatie, sensiblement élargie et rostrée en arrière. Sillon anal très étroit, remontant jusqu'au sommet ambulacraire qui est central. Zônes porifères n'excédant guère en largeur la moitié de l'espace interporifère. Dessous très onduleux. Péristome très excentrique avec phyllodes distincts, dans lesquels les pores additionnels sont très multipliés, se rangeant sur deux et sur trois rangs obliques.

     Grande oolite (Bathonicn) de Noiraigue (Canton de Neuchâtel) au dessous des marnes à Discoïdées. Abondant.

 

Coll. Gressly, Mus. de Neuchâtel.

     Nota. Cette espèce a été confondue avec le C. sinuatus, avant qu'on n'en possédat des exemplaires bien conservés ; elle ressemble par sa forme aux C. rimosus et Michelini ; mais elle n'a pas les ambulacres costulés de ces derniers.

 

 

description de l'espèce par Wright

British fossil echinodermata from the oolitic formation, 1859, p.277

 

Clypeus Osterwaldi, Desor. Synopsis des Echinides Foss. p. 277.

     Test large, depressed, enlarged, and rostrated posteriorly ; anal valley very narrow, extending to the apical disc, which is central. Poriferous zones, in width about one half the ambulacral area ; base, much undulated ; mouth-opening excentral ; peristome, with five lobes and a penta-phylloid rosette, in which additional pores are arranged in double and triple oblique ranks.

     Formation. - "Great Oolite (Bathonien) de Noiraigue (Canton de Neuchâtel) au dessous des marnes à Discoidées. Abondant." Desor.

     Collections. - M. Gresley, Mus. de Neuchâtel.

 
  Clypeus osterwaldi Desor,1857 - Bajocien supérieur, Meurthe & Moselle, 80 mm  

 

Genre Crotoclypeus  Pomel, 1883

Classification méthodique et genera des échinides vivants et fossiles, p.60

Espèce type  Clypeus wylliei Curie, 1925 (désignation subséquente par Kier (1962) Revision of the Cassiduloid echinoids, p.37)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Bathonien - Callovien.

Syn.

  • Dactyloclypeus Maccagno, 1947, p.126. Espèce type Clypeus williei Currie, 1925, p.63 (désignation subséquente de Kier, 1962, p.37) ; synonyme subjectif plus récent

 

 
 

diagnose originale du genre par Pomel

Classification méthodique et genera des échinides fossiles, 1883, p. 60

 

     Crotoclypeus. Apex de Clypeus, mais les ocellaires postérieures courtes. Périprocte ouvert presque à fleur de test, loin de l'apex, au haut d'une faible dépression descendant vers le pourtour ; pétales et péristome de Clypeus. Les espèces sont jurassique : C. Agassizii, Hugi, subulatus.

 

 
 

Crotoclypeus wylliei (Curie, 1925)

 
 

description de l'espèce par Kier

Revision of the Cassiduloid echinoids, 1962, p.36

 

CLYPEUS WYLLIEI Currie

Plate 7, figures 3-5 ; plate 8, figures 2,3 ; text figures 16,17

Clypeus wylliei Currie, 1925. Monogr. Geol. Dept. Hunterian Mus., Glasgow Univ., pt. 5, Jur. and Eocene Ech., p. 63, pl. 10, figs. 1,2.

     Material. -  All four specimens in Currie's original collection, including the type of her variety pentagona.

     Shape. - Medium size, 45 mm. long, circular to pentagonal with width equal to length, adapically moderately inflated with greatest height at apical system, petals slightly inflated ; adorally flat to slightly depressed around peristome.

     Apical system. - Central, tetrabasal (text fig. 17), genital 2 much larger than other genital plates, extending posteriorly, separating posterior genital and ocular plates. Other genital plates very narrow, elongated.

     Ambulacra. - Petals very broad, open, equal lenght, extending to margin ; poriferous zones very wide, tapering distally, outer pore of pair slitlike, inner round to slightly elongated transversely, joined by deep conjugation groove ; interporiferous zones expanding distally.

     Periproct. - Supramarginal, longitudinal, in groove extending to posterior margin.

     Peristome. - Anterior, pentagonal, width approximately equal to length.

     Floscelle. - Bourrelets well developed, vertically sided. Phyllodes not widened (text fig. 16), very long, double pored, with many pore pairs arraged in three series in each half-ambulacrum, outer two series close to each other almost forming one series ; no buccal pores.

     Tuberculation. - Tubercles on adoral surface slightly larger than on adapical.

     Occurence. - Jurassic (Bathonian or Callovian) of British and Italian Somaliland.

     Location of type specimen. - Hunterian Museum, University of Glasfow, Scotland.

     Remarks. - Maccagno erected Dactyloclypeus as a new subgenus of Clitopygus (herein considered a synonyme of Nucleolites). However, in the type species of Clitopygus, Nucleolites lorioli (Cotteau), an of Nucleolites, N.

  scutatus, the phyllodes are much shorter than in C. wylliei with far fewer pore paires, arranged in only two series, and the petals are much narrower having narrower poriferous zones. Maccagno distinguished C. wylliei from Clypeus because its periproct is not adjacent to the apical system and because of the character of its bourrelets. There are species of Clypeus, however, in which the periproct is not in contact with the apical system, and the bourrelets in C. wylliei are very similar to those in the type species of Clypeus, C. plotii Leske. As originally done by Currie, C. wylliei should be referred to Clypeus.

extraits : figs 16 & 17, d'après Kier (1962), p.35 ; planches 7 & 8 d'après Kier (1962), type et figuré de Currie (1925)

   

 

 
     
 
 
 

Crotoclypeus wylliei (Curie, 1925) - Bathonien inférieur, Maroc, 25 mm

 
 
 

 

Genre Mepygurus  Pomel, 1883

Classification méthodique et genera des échinides vivants et fossiles, p.65

Espèce type  Pygurus fungiformis Agassiz, 1840, p.5 Catalogus ectyporum echinodermatum fossilium musei neocomensis (désignation subséquente par Lambert & Thierry (1921) Essai de nomenclature raisonnée des échinides, p.356)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Bajocien - Oxfordien.

 
 

diagnose originale du genre par Pomel

Classification méthodique et genera des échinides fossiles, 1883, p. 65

 

     Mepygurus. Clypéïforme, subrostré en arrière, mais à peine ou pas sinué. Pétales étendus jusqu'au bord ; phyllodes contractées à leur origine entre les saillies des bourrelets, mais se continuant en sillon de même largeur jusqu'au pourtour, et avec série de paires de très petits pores non conjugués ; c'est presque la structure de Clypeus. Périprocte ovale dans une aréa infra-marginale. Des terrains jurassiques : M. Michelinii (Cott.), M. Marmonti (Baudoin), M. depressus (Ag.). Il me paraît difficile de laisser ces espèces associées aux vrais Pygurus, si différents par leur floscèle et les gros tubercules du dessous.

 

 
 

Mepygurus marmonti (Baudouin,1842)

 
 

diagnose originale de l'espèce par Beaudoin

Description d'une nouvelle espèce d'échinide (Laganum Marmondii) in B.S.G.F., 1842, p.155

 

Description d'une nouvelle espèce d'échinide (Laganum Marmontii), par M. Jules Beaudouin

     L'espèce qui va nous occuper n'étant décrite dans aucun des auteurs qui ont écrit sur les Echinides, et particulièrement dans les excellents ouvrages de M. Agassiz, qui sont les plus récents sur cette matière, nous sommes autorisé à la considérer comme nouvelle (1).

     Parmi les caractères assignés à chaque genre du groupe des Scutelles, par M. Agassiz, dans son Prodrome et ses Monographies sur les échinodermes, la caractéristique du genre Laganum s'appliquant parfaitement à l'espèce que nous allons décrire, nous n'avons pas hésité à la ranger dans ce même genre.

     La découverte d'une espèce de ce genre dans des terrains aussi anciens que ceux qui la renferment, et où même aucune espèce du groupe entier des Scutelles n'a été signalée, étant un fait nouveau qui peut être de quelque importance quant aux conséquences scientifiques à en tirer, nous avons tâché d'en donner une description aussi détaillée que possible, et que nous formulons en ces termes :

     Disque. - Le disque est généralement sub-circulaire, offrant de légères dépressions correspondant au milieu des aires interambulacraires. Si l'on examine avec attention, on remarque que ces dépressions font paraître le bord comme légèrement tronqué en face de chaque ambulacre, en sorte que ces espèces de troncatures étant plus grandes que les dépressions, le pourtour du bord devient irrégulièrement sub-décagonal à côtés alternativement grands et petits, ou bien sub-pentagonal à angles tronqués en faisant abstraction des dépressions. C'est seulement sur les individus adultes que l'on peut bien suivre tous ces détails ; chez les jeunes, le disque est ordinairement sub-circulaire ; le diamètre longitudinal est de 0m,106 ; le diamètre transversal passant par la bouche est de 0m,102 ; un autre diamètre parallèle à ce dernier et passant à 8 millimètres au-dessous de la bouche, approche de 0m,104, en sorte que la forme générale du disque offre postérieurement un léger élargissement.

     Forme du test. -  Le bord du test est épais, mais non renflé, plus cependant en avant qu'en arrière, où il est assez mince. Il se rapproche sous ce rapport du Laganum Lesueuri, Val., et s'éloigne par la même raison du type du Laganum Banani, qui ne renferme que des espèces à bourrelet. La forme générale du test est aplatie. La face supérieure offre une déclivité assez uniforme du sommet vers les bords. Le sommet est sub-central et peu élevé.

     Ambulacres. - Les ambulacres forment une étoile très grande ; ils convergent au sommet sans se toucher ; les pétales, au nombre de cinq, sont de moyenne largeur, vont en se rétrécissant, sans cependant se fermer à leur extrémité et offrent plus ou moins une forme lancéolée. Ils se prolongent jusqu'au bord, comme cela se remarque dans le Laganum tenuissimum (Agass.) et le Laganum reglexum (Agass.), les seules espèces du genre qui soient fossiles. Les zones porifères égalent en largeur, dans leurs plus grandes dimensions, c'est-à-dire vers le milieu de la largeur des pétales, les trois quarts de l'espace intermédiaire, et vont se terminer en pointe sans se rejoindre à chaque extrémité. Vers le bord cependant elles présentent un léger rélargissement. Les sillons des zones porifères prennent une direction plus oblique vers l'extrémité des pétales. Les sillons ambulacraires à la face inférieure sont très  prononcés ; ils sont très profonds vers la bouche, viennent affleurer le test à mi-bord, et se continuent, sans se bifurquer, jusqu'au bord, où ils se rejoignent à l'extrémité des pétales ambulacraires. A partir de mi-bord, où ils viennent affleurer le test, ils ne sont indiqués jusqu'au bord que par des lignes de petits pores souvent très difficiles à distinguer.

     Rosette apiciale. - La rosette apiciale est petite proportionnellement à la grandeur du test ; la plaque génitale impaire n'est pas perforée ; les pores génitaux sont au nombre de quatre : sous ce rapport, notre espèce se raproche du Laganum orbiculare (Agass.) et doit par conséquent rentrer dans la division des laganes à quatre pores génitaux ; par cela même aussi, il s'éloigne du Laganum Banani, qui en a cinq. Les pores génitaux sont placés à l'extrémité des rayons du corps madréporiforme qui offre l'apparence d'une étoile pentagonale ; aucune trace visible de trous ocellaires.

     Face inférieure. - La face inférieure est légèrement concave.

     Bouche. - La bouche est sub-centrale ; elle présente la forme d'un pentagone régulier dont chaque côté serait échancré par une ligne concave. Le diamètre de la bouche, d'un angle du pentagone à l'un de ceux qui lui sont opposés, est de 7 millimètres.

     Granulation du test. - Le test, en général, est recouvert assez régulièrement de tubercules spinifères et miliaires. Les premiers naissent d'une dépression assez prononcée qui semble former un petit cercle autour de chacun, tandis que l'espace qui sépare les uns des autres ces espèces de cercles est garni d'une quantité de tubercules miliaires ; du reste c'est un caractère commun à tousles laganes. Les tubercules spinifères, placés à peu près en quinconce, ne paraissent pas former des lignes régulières soit rayonnantes, soit concentriques. Ils sont très nombreux vers le

 

bord, où ils se touchent presque tous; ils vont, en le devenant de moins en moins, vers la bouche, où ils sont alors très espacés. Il paraîtrait qu'il en est de même pour la face supérieure, autant, du reste, qu'il nous a été possible de la constater sur des individus dont l'état de conservation n'était pas très parfait. D'autres tubercules un peu moins gros que les tubercules spinifères et beaucoup plus que les tubercules miliaires, occupent les espaces intermédiaires entre les sillons transverses des zones panifères, où ils paraissent disposés par rangées régulières. Des tubercules à peu près semblables se rencontrent dans les sillons ambulacraires de la face inférieure.

     Plaques. - L'état imparfait de conservation des individus que nous avons examinés ne nous a pas permis d'étudier utilement la forme et la position des plaques du test. Nous pensons, du reste, que la caractéristique qui précède est assez détaillée pour faire reconnaître l'espèce quand elle se présentera.

     Il nous reste à dire que notre laganum se trouve dans une couche ferrugineuse à la partie supérieure de l'Oxford-Clay, exploitée près de Châtillon-sur-Seine.

     Nous dédions cette belle espèce à M. le maréchal duc de Raguse, qui, le premier, a su donner toute l'importance nécessaire à l'exploitation des couches ferrugineuses qu'elle caractérise parfaitement, et qui, de cette manière, a puissamment contribué à la prospérité de la localité. Nous la nommons en conséquence Laganum Marmontii.

     Généralités. - Cherchons maintenant à rattacher ce fait à ceux avec lesquels il a naturellement des rapports.

     Le genre Laganum, tel que le comprend M. Agassiz, renferme 14 espèces, dont 12 vivantes, et 2 fossiles, des terrains tertiaires de Blaye.

     Le groupe des scutelles dans lequel le genre Laganum est compris renferme 73 espèces, dont 33 fossiles et 40 vivantes. Parmi les espèces fossiles, la plupart proviennent des terrains tertiaires et trois seulement, appartenant aux genres scutella et Schircocyamus, se rencontrent dans la craie.

     Donc aucune espèce du genre laganum  n'a été trouvée antérieurement aux terrains tertiaires, et même aucune appartenant à l'un quelconque des genres du groupe des scutelles ne s'est rencontrée plus bas que la craie.

     La présence de notre espèce dans l'Oxford-Clay fait donc remonter à cette époque ancienne l'existence du genre Laganum, et par conséquent du groupe des scutelles.

     Qu'il nous soit permis ici de nous élever à quelques considérations générales sur les conditions d'existence des animaux qui nous occupent.

     Des beaux travaux de M. Agassiz sur cette matière, il résulte que, dès leur apparition à la surface du globe, les scutelles se sont montrée dans l'ancien comme dans le nouveau monde. A l'époque tertiaire, elles étaient beaucoup plus nombreuses en Europe qu'elles ne le sont maintenant. Aujourd'hui la plus grande partie, et les laganes particulièrement, habitent les mers tropicales ; un petit nombre seulement se rencontre dans les mers du Nord ; de sorte qu'il semblerait que ce groupe, ainsi que beaucoup d'autres, tend à se concentrer dans les climats les plus chauds.

     Si maintenant nous voulons tirer de ces faits quelques conséquences que peut nous fournir l'analogie, nous serons conduit (en admettant que les conditions d'existence autrefois nécessaires à chaque être devaient être à peu près semblables pour ces mêmes êtres à celles qu'ils recherchent aujourd'hui) à supposer qu'à l'époque oxfordienne le climat de nos contrées pouvait avoir de l'analogie avec celui dont on jouit maintenant aux tropiques.

     Ces conséquences seraient un peu hasardées comme tirées d'un fait isolé : aussi nous serions-nous bien gardé d'en parles si elles ne venaient se joindre à beaucoup d'autres analogues tirées de faits plus généraux et qui ont acquis dans la science un haut degré de probabilité. Pour ces raisons seulement, nous avons cru pouvoir nous permettre les considérations qui précèdent.

 

(1) Elle sera figurée dans un ouvrage que M. J. Beaucouin se propose de publier sur le département de la Côte-d'Or. (Note du Secrétaire).

 

description de l'espèce par Agassiz

Catalogue raisonné des échinides vivans et fossiles, 1847, p.163

 

Marmonti Agass. - Laganum Marmonti Beaudoin, Bull. Soc. géol. Fr. 1re série, tom. XIV, p.155.

          Kellov. de Châtillon-sur-Seine, Mamers. - Michelin, Marcou, Mus. Paris.

    Var. - P 15. - Pygurus fungiformis Agass. Cat. syst. p. 5.

          Ool. inf. de Normandi. - Deslongschamps.

description de l'espèce par Cotteau, 1869

Paléontologie française, terrains jurassiques, p.143

 

N° 27. Pygurus Marmonti (Beaudouin), Agassiz, 1847.

Pl. 32, fig. 2-6, et pl. 33.

 

     B. 14 (type du Pyg. orbiculatus); R. 17 (type du Pyg. Marmonti).

Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, ordinairement un peu plus longue que large, arrondie en avant et en arrière ; face supérieure légèrement renflée, sub-conique, amincie sur les bords ; face inférieure presque plane, marquée, dans les aires ambulacraires, de renflements à peine apparents. Sommet presque central. Aires ambulacraires allongées, conservant leur forme pétaloïde jusque vers le pourtour du test, non indiquées dans la région infra-marginale, logées, aux approches du péristome, dans des dépressions presque droites qui s'élargissent un peu, puis se resserrent à leur extrémité. Aire ambulacraire antérieure à peu près semblable aux autres, cependant un peu moins large. Zones porifères très-développées à la face supérieure, formées d'une rangée externe de pores qui aboutissent à des sillons étroits, très-allongés; transverses, et d'une rangée de pores internes également transverses, mais moins longs et plus ouverts. Vers l'ambitus, les zones porifères se réduisent à de petits pores presque microscopiques disposés par paires obliques, d'autant plus espacées qu'elles s'éloignent du bord. En arrivant près du péristome, ces paires de pores se rapprochent, se multiplient et forment alors six rangées distinctes et régulières. Les zones interporifères, relativement étroites, forment des bandes à peu près d'égale largeur dans toute leur étendue, si ce n'est près du sommet où elles se terminent en pointe. Tubercules très-petits, sub­scrobiculés, homogènes, assez espacés à la face supérieure, plus serrés vers l'ambitus, et dans la région inframarginale, sur le milieu des aires inter-ambulacraires, moins nombreux, un peu plus développés et plus largement scrobliculés autour du péristome et sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires nombreux, épars, se prolongeant en séries régulières entre les pores de la face supérieure. Péristome excentrique en avant, étroit, pentagonal, anguleux, entouré d'un floscelle assez apparent ; l'extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes est finement granuleuse. Périprocte petit, ovale, sub-pyriforme, acuminé du côté du péristome, s'ouvrant dans une dépression à peine indiquée, séparé du bord par une bande plus ou moins large. Appareil apical irrégulièrement pentagonal. Plaque madréporiforme très-grande, formant bouton au milieu de l'appareil, les autres plaques génitales et les plaques ocellaires relativement très-petites. Dans aucun de nos exemplaires nous n'avons reconnu de plaque génitale imperforée correspondant à l'aire interarnbulacraire postérieure.

     Type du Pyg. orbiculatus : hauteur, 20 millimètres; diamètre transversal, 71 millimètres ; diamètre antéro postérieur, 76 millimètres.

     Individu jeune, var. sub-circulaire : hauteur, 19 millimètres; diamètre transversal; 60 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 61 millimètres.

     Type du Pyg. Marmonti, variété de grande taille : hauteur, 26 millimètres; diamètre transversal, 104 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 111 millimètres.

     Le P. Marmonti, remarquable par l'uniformité de ses caractères, varie seulement dans sa forme qui est ordinairement sub-circulaire, surtout chez les individus de petite et moyenne taille. Les échantillons de grande taille ont un aspect moins arrondi; le diamètre antéro-postérieur est sensiblement plus allongé que le diamètre transversal; la région antérieure est un peu échancrée, et la région postérieure très-légèrement tronquée.

     Rapports et différences. - Le P. Marmonti, en y réunissant le P. orbiculatus, Agassiz, se distingue nettement de ses congénères, et sera toujours reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supérieure légèrement conique, amincie sur les bords, à son sommet central, à ses aires ambulacraires conservant leur forme pétaloïde jusqu'à l'ambitus, à la largeur de ses zones porifères, à sa face inférieure presque plane. L'ensemble de ses caractères l'éloigne des

 

Pygurus, et lui donne, au premier aspect, quelque ressemblance avec certains genres de la famille des Clypeastroidées , et nous comprenons parfaitement que M. Beaudouin, lorsqu'il a décrit pour la première fois cette espèce intéressante, l'ait rapprochée des Scutelles, et placée dans le genre Laganum. Mais cette ressemblance, ainsi que l'ont reconnu depuis longtemps MM. Agassiz et Desor, est plus apparente que réelle. Par la structure de ses aires ambulacraires et de son péristome, l'espèce qui nous occupe est un véritable Pygurus et ne saurait se confondre avec les Laganum, qui appartiennent à une famille dont tous les genres sont munis de mâchoires.

     Histoire. — M. Beaudouin nous a fait connaître le premier' cette espèce, en 1844, sous le nom de Laganum Marmonti, et en a donné une description détaillée dans le Bulletin de la Société géologique de France. Quelques années plus tard, M. Agassiz, dans le Catalogue raisonné des Échinides, plaça cette espèce dans le genre Pygurus et mentionna, dans le même ouvrage, un nouveau Pygurus de l'étage callovien de l'Orne et de la Sarthe, auquel il donna le nom d'orbiculatus, le réunissant ainsi à l'Echinanthus orbiculatus de Leske dont il paraissait effectivement se rapprocher par sa forme sub-circulaire. Les Pyg. Marmonti et orbiculatus ont été adoptés depuis par tous les auteurs. En 1858, tont en conservant dans nos Echinides de la Sarthe, le P. orbiculatus, nous avons indiqué combien l'espèce nous paraissait voisine du P. Marmonti, et en même temps nous avons fait remarquer que la figure de Leske, reproduite plus tard dans l'Encyclopédie, et dessinée d'après un exemplaire provenant des bords du lac de Neuchâtel où l'espèce de l'Orne et de la Sarthe n'a jamais été signalée, ne paraissait pas s'appliquer au Pygurus mentionné par Agassiz. Nous avons sous les yeux un assez grand nombre d'exemplaires appartenant au type du orbiculatus et au type du P. Marmonti. Après les avoir comparés avec soin, nous n'éprouvons aucun doute sur leur identité spécifique, et nous n'hésitons plus à les réunir. Ce Pygurus doit conserver le nom de Marmonti, celui d'orbiculatus ne lui ayant été donné que par suite d'une fausse assimilation. Déjà, dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor avait retranché de la synonymie de cette espèce l'Echinanthus orbiculatus de Leske qui n'est autre chose, suivant lui, qu'un exemplaire usé du P. rostratus de l'étage néocomien inférieur.

     Localités.- Environs de Mamers (Orne) ; Coulans, Télothé, Pizieux, Monibizot (Sarthe); Mariais (Haute-Marne); Etrochey (Côte-d'Or). Assez rare. Étage callovien.

     Coll, de l'École des mines, coll. Beandouin, Guéranger, Triger, Martin, Babeau, Guillier, ma collection.

     Explication des figures. - Pl. 32, fig. 2, Pyg. Marmonti (type du Pyg. orbiculatus, Agassiz), de l'étage callovien de la Sarthe, de ma collection, vu de côté; fig. 3, face sup.; fig. 4, pores ambulacraires de la face supérieure, grossis; fig. 5, aire ambulacraire inf. grossie; fig. 6, tubercules de la face sup. grossis. — PI, 33, lig. 1, autre exemplaire (type du Pyg. Marmonti) , de l'étage callovien d'Etrochey (Côte-d'Or), de la coll. de M. Martin, vu de côté ; fig. 2, face inf.

planches 32 et 33 (extraits)

 
 
syntypes, conservés au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
cité in , - Description d'une nouvelle espèce d'échinide. Bulletin de la Société géologique de France, sér. 1, t. 14, p. 155-159 (spécimen de gauche) et , - Paléontologie française - Terrain Jurassique - Echinides irréguliers, t. 9 , p. 143
 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/r66210

spécimen MNHN.F.R66210

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Jocelyn FALCONNET

Beaudouin, 1842, p.155

 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/r66217

spécimen MNHN.F.R66217

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Jocelyn FALCONNET

Cotteau, 1869,, p.143

 
 

Mepygurus marmonti (Beaudouin,1842) - Callovien moyen, Sarthe, 81 mm

 
 

 

Mepygurus michelini (Cotteau, 1849)

 
 

diagnose originale de l'espèce par Cotteau

Etudes sur les Echinides fossiles du département de l'Yonne, 1849, p.70

 

Pygurus michelini,  Cot.

Pl. 5, fig. 7

     Nucleo, subcirculari, anticè rotundato, posticè subrostrato, supernè leviter inflato. Areis ambulacriis in summo vertice convergentibu Ano marginali.

     Dimensions. - Hauteur ?...; diamètre antero postérieur, 75 millimètres ; diamètre transversal, 75 millimètres.

     La forme générale de cette espèce est subcirculaire, un peu tronquée en avant et légèrement rostrée en arrière. La face supérieure est uniformément bombée, à l'exception de l'aire interambulacraire impaire, qui, sur le milieu, présente une carène très-peu apparente et aboutissant à l'anus ; la face inférieure est mal conservée dans l'échantillon que j'ai sous les yeux, cependant on reconnaît qu'elle est concave et que l'espace occupé par les aires interambulacraires est irrégulièrement renflé. Les aires interambulacraires antérieures sont moins larges que les autres. Les aires ambulacraires pétaloides comme dans tous les pygurus, se prolongent, sans se rétrécir trop rapidement, jusqu'au pourtour ; elles convergent au milieu de la face supérieure et aboutissent autour de l'appareil oviducal qui est petit et pentagonal. La double rangée des plaques qui composent le test des aires interambulacraires a laissé son empreinte sur le moule intérieur ; ces plaques sont allongées, étroites et coudées au deux tiers. L'anus est marginal ; il entaille un peu le pourtour du test.

     Rapports et différences. -  Le pygurus michelini par sa forme générale, par la disposition de ses ambulacres, offre une grande ressemblance aecle pygurus marmonti, Ag. découvert par M. Beaucoin dans les couches ferrugineuses de l'oxford-clay de Châtillon ; cependant ces deux espèces ne peuvent être confondues :

 

le pygurus michelini moins régulièrement circularie que le pygurus marmonti, présente en arrière un rostre assez prononcé et qui semble ne pas exister chez l'espèce de M. Beaucoin ; dans le pygurus marmonti le pourtour du test est marqué sur le milieu de chacune des aires interambulacraires, par des dépressions légères ; dans le pygurus michelini il n'en est point ainsi, et le milieu des aires interambulacraires correspond au contraire, sur le pourtour, à un léger renglement. M. Beaucoin ne fait pas mention, dans la description détaillée qu'il a donné du pygurus marmonti, de cette carène qui, bien que peu apparente, se remarque surle milieu de l'aire interambulacraire impaire de notre espèce.

     Localité. - Cette espèce a été découverte par M. Rathier dans les couches silicieuses du forest-marble de Châtel-Gérard ; elle y est très-rare à l'état de moule intérieur.

 

 

Extrait planche 5

 

 

 

 
 

Mepygurus michelini (Cotteau, 1849) - Bathonien inférieur, Meurthe et Moselle, 51 mm

 
 

 
 

Genre Pygurus  Agassiz, 1839

Description des échinodermes fossiles de la Suisse, p.68

Espèce type  Echinolampas montmollini Agassiz, 1836, p.134, Notice sur les fossiles crétacés du Jura neufchâtelois (désignation subséquente par Savin (1902) Note sur quelques échinides du Dauphiné, p.271)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Oxfordien - Cénomanien.

Syn.

  • Pseudopygurus Lambert, 1911, p.184. Espèce type Pseudopygurus letteroni Lambert, 1911 ; synonyme subjectif plus récent

  • Kieripygus Vadet, 1997, p.184. Espèce type Pygurus jurensis marcou, 1848 ; synonyme subjectif plus récent

 
 

diagnose originale du genre par Agassiz

Description des échinodermes fossiles de la Suisse, 1839, p.68

 

     12e Genre. PYGURUS Ag.

Syn. : Echinolampas, Clypeaster Auct.

     Il peut paraître difficile, au premier abord, de formuler d'une manière précise les caractères distinctifs du genre Pygurus ; mais ce n'est point une raison pour contester sa validité. Il peut être envisagé jusqu'à un certain point comme intermédiaire entre les vrais Echinolampes avec lesquels on l'a confondu jusqu'ici et mon nouveau genre Conoclypus ; mais il diffère des uns et des autres par sa orme généralement déprimée et subanguleuse ou subcirculaire, tandis que les Echinolampes sont constamment allongés et les Conoclypes très-élevés et coniques. Un autre caractère particulier au genre Pygurus, c'est la tendance de la face posérieure à l'allonger en une sorte de Bec. Ce prolongement peut n'être pas très-sensible dans certaines espèces, mais l'on en aperçoit au moins toujours quelques traces. Certaines espèces rappellent aussi jusqu'à un certain point les vrais Clypeaster ; mais il est un caractère essentiel par lequel les deux genres diffèrent d'une panière tranchée, c'est que dans les Clypeaster le côté tronqué est en arrière, tandis qu'il forme l'avant dans les Pygurus. Tous les Pygurus sont d'assez grande taille ; il en existe même une espèce qu'on peut appeler gigantesque, le Cl. Hartmanni Koch et D., qui n'a point encore été trouvé en Suisse. L'ouverture buccale est centrale et protégée par d'assez forts bourrelets. Ces bourrelets alternent avec des dépresions en forme de pétales, sur lesquelles

 

les pores des ambulacres redeviennent très-visibles, caractère que l'on retrouve aussi dans les Echinolampes. L'ouverture anale est placée au bord postérieur de la face inférieure ; sa forme est ou circulaire ou quelque peu allongée. La face inférieure est très-inégale à raison de la dépression des ambulacres et du renflement des aires interambulacraires. Sur la face supérieure cette inégalité disparaît à-peu-près complètement, ou si elle existe dans quelques espèces, elle n'est que très-peu sensible. Les ambulacres sont larges avec une tendance très-prononcée à converger au commet et vers la périphérie, à-peu-près comme dans le genre Clypeus, que nous venons d'étudier plus haut. Ils sont très-apparens à la face supérieure, jusqu'au bord de la circonférence ; ç la face inférieure, au contraire, les pores eux-mêmes ont disparu et il ne reste que les dépressions dans lesquelles sont logées les aires ambulacraires. L'appareil oviducal est au sommet du disque ; c'est un bourrelet d'aspect spongieux, entouré des plaques ovariales et interovariales.

     Les Pygurus appartiennent à l'époque jurassique et à l'étage inférieur de la Craie ; les deux espèces que nous possédons en Suisse proviennent du terrain néocomien.

 

 

 
 

Pygurus blumenbachi (Koch & Dunker,1837)

 
 

diagnose originale de l'espèce par Koch & Dunker

Beitrage sur kenntniss des norddutschen oolithgebildes und dessen verteinerungen, 1837, p.37

 

43. Clypeaster Blumenbachii, nobis.

Tab. IV, Fig. I. a. obere und

    b. untera Ansicht,

c. Durchschnitt des Längsmitte

     Clypeaster fere orbicularis, sinuosus, valde depressus, antice turgidus ; basi plana, media subconcava, gibberosa ; areis ambulacrorum planis, gracilibus ; ambulacris parum curvatis, marginem versus ad se propius accedentibus, ad basin usque conspicuis ; ore subpentagono, ano rotundo, fere ovato, submarginali. Testa deest.

     Dieser Seeigel hat eine auffallende Gestalt. Sein Umriss ist fast rund und gewinnt durch di starken Ausschweifungen zur rechten und linken Seite des Afters und den kleinen Sinus am Vorderrande das Ansehn eines Pentagons, welches häufig bei dieser Echinidenfamilie sich erkennen lässt. Der Körper ist im Allgemeinen seh niedergedrückt. Der Rücken erhebt sich von hinten allmählig bis zum, oberhalb der Längsmitte liegenden Scheitel und fällt nach vorn in beinahe senkrechter Linie auf di Basis herab.*) Diese ist ungewöhnlich scharf gerandet und in ihrer Mitte etwas concav. Auf derselben befinden sich fünf sehr stark hervortretende Erhöhungen, die von den Fühlergängen getrennt werden. Die Fühlergänge sind schmal, treten nach dem Umfange hin näher zusammen und bleiben auf der Basis noch erkennbar. Der Mund bildet ein ziemlich regelmässiges Fünfeck und liegt nach vorn dem Scheitel senkrecht gegenüber. Die Vertiefung des Afters ist etwas eiförmig, fast rund und befindet sich nahe am Hinterrande.

     Die Länge des abgebildeten Exemplares beträgt 2'' 1''', die Breite 2'' und dit Höhe 8,5''', jedoch kommt diese Art noch grösser vor.

 

L : B : H  = 100 : 95 (98) : 25 (30).

     Dieser Clypeaster findet sich in den krystallinischen Dolomitquadern des oberen Korallenkalkes am Weltersberge bei Eschershausen mit Terebratula ornithocephala, Sow., dem wahren Charakterpetrefact für jene Schichten. - Die in denselben vorkommenden Versteinerungen sind Steinkerne, die nur hin und wieder geringe Spuren der Schale zeigen. Ganz vollständige Petrefacten gehören für die Bitter kalke hiesiger Gegenden zu den Seltenheiten. Bis jetzt haben wir in jenem krystallinischen Dolomit überhaupt nur sehr wenige Versteinerungen gefunden, qie denne in Bildungen, bei denn Krystallisation vorherrscht, Reste ehemaliger Organismen im Allgemeinen selten sind. In den mit dem oberen Jurakalke wechsellagernden, minder krystallinischen, mehr sandigen Dolomitschichten kommen dieselben schon häufiger vor.

 

Extrait planche IV

 

 

 

 
 

Pygurus blumenbachi (Koch & Dunker,1837) - Kimmeridgien inférieur, Charente Maritime, 67 mm

 
 
 
 
 

Pygurus blumenbachi (Koch & Dunker,1837) - Kimmeridgien inférieur, Charente Maritime, 70 mm

 
 
     

 

Pygurus jurensis (Marcou,1848)

 
 
 

     N° 33. Pygurus  jurensis. Marcou, 1848.

Pl. 43.

Pygurus jurensis,         Marcou, Rech. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2e séri., t. III, p. 114, 1848.

Pygurus nasutus,         d'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. II, p. 26, 14e ét., n° 408, 1850.

      -          -                d'Orbigny, Paléont. franç., terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855.

Pygurus jurensis,          d'Orbigny, id., p. 302, 1855.

Pygurus nasutus,          Cotteau, Etudes sur les Ech. de l'Yonne, t. I, p. 242, pl. XXXVII, fig. 1 et 2, 1856.

Pygurus jurensis,          Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1857.

Pygurus nasutus,          Leymerie et Raulin, Stat. géol. du départ. de l'Yonne, p. 623, 1858.

      -            -               Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 211, 1858.

Pygurus jurensis,           Pictet, id.

      -            -               Etallon, Paléontostatique du Jura, Jura Bernois, faune du terr. jur. sup., p. 11, 1860.

      -            -                Etallon, Rayonnés du Jura sup., p. 15, pl. I, fig. 1 et 2, 1860.

      -            -                Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 412, 1860.

      -            -                 Etallon, Lethaea Bruntrul., p. 298, pl. XLIV, fig. 2, 1861.

Pygurus nasutus,               Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. Echinod., p. 586, 1862.

Pygurus jurensis,                Dujardin et Hupé, id.

      -          -                    Karl von Seebach, der Hannoversche Jura, p. 75, 1864.

      -          -                     Cotteau, Catal. des Ech. du départ. de l'Aube (Extrait du Congr. scient. de Troyes), p. 8, 1865.

     Espèce de taille moyenne et même petite relativement aux dimensions ordinaires des Pygurus, sub-pentagonale, à peu près aussi longue que large, arrondie et échancrée en avant, étroite et fortement rostrée en arrière ; face supérieure renflée, assez uniformément déclive, quelquefois sub-conique ; face inférieure concave et très-pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à une certaine distance de l'ambitus. Aire ambulacraire antérieure plus courte, plus droite que les autres, mais à peu près de la même largeur. Zones porifères très-développées, formées à la face supérieure d'une rangée externe de pores transverses, étroits, allongés, et d'une rangée interne de pores également transverses, mais plus courts et un peu plus ouverts. A l'endroit où les aires ambulacraires cessent d'être pétaloïdes, les zones porifères se réduisent à ce petits pores simples, à peine visibles, disposés vers l'ambitus et dans la région infra-marginale par paries obliques et espacées, qui se rapprochent et se multiplient dans les phyllodes larges et très-déprimées qui entourent le péristome. Tubercules petits, inégaux, espacés, épars sur toute la face supérieure, un peu plus gros, cependant, dans la région antérieure au-dessus de l'ambitus, plus serrés, plus développés, plus fortement scrobiculés dans la région infra-marginale, autour des renflements inter-ambulacraires. Granules très-fins, abondants, remplissant l'espace intermédiaire, et disposés entre les plus gros tubercules, à la face inférieure, en séries circulaires, ou même hexagonales quand les tubercules sont très-serrés. Ces mêmes granules forment, sur chacune des plaques porifères de la face supérieure, une rangée régulière et très-distincte. Plaques coronales, vers l'approche de l'ambitus, longues, étroites et fortement coudées aux deux tiers environ de leur étendue. Péristome petit, sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant et paraissant correspondre assez exactement au sommet ambulacraire. Périprocte infra-marginal, très-rapproché du bord, triangulaire, sub-transversal, s'ouvrant dans une dépression assez sensible de l'aire inter-ambulacraire postérieure. Appareil apical remarquable par le développement de la plaque génitale antérieure de droite qui est spongieuse, légèrement proéminente et occupe le milieu de l'appareil. Autour du corps madréporiforme se groupent les trois autres plaques génitales et les cinq plaques ocellaires qui sont petites et sub-pentagonales. La plaque postérieure paraît faire défaut.

 

     Hauteur, 16 millim. ; diamètre transversal, 54millim. ; diamètre antéro-postérieur, 53 millim.

     Individu plus déprimé, type du P. nasutus : hauteur, 10 millim. 1/2 ; diamètre transversal, 40 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 42 millim.

     Cette espèce, comme tous les Pygurus, éprouve dans sa forme générale quelques modifications qu'il est bon de noter. Le plus souvent, et malgré la proéminence toujours très-accusée du rostre postérieur, le diamètre transversal est à peu près aussi étendu que le diamètre antéro-postérieur. Dans certains exemplaires cependant, notamment dans l'échantillon figuré par Etallon, la longueur l'emporte sensiblement sur la largeur. La face supérieure est ordinairement sub-conique et régulièrement déclive sur les côtée ; quelquefois, néamoins, la face supérieure est déprimée vers le sommet. C'est à cette dernière variété qu'appartient le P. nasutus, d'Orbigny, qui, par tous ses autres caractères, se rapproche tellement du P. jurensis, que nous n'avons pas hésité à l'y réunir.

     Rapports et différences. - Le P. jurensis onstitue un type nettement tranché et qui sera toujours reconnaissable à sa taille petite ou moyenne, à sa forme sub-pentagonale, légèrement échancrée en avant, munie en arrière d'un rostre très-prononcé, à sa face supérieure ordinairement sub-conique, à ses bords épais, à sa face inférieure profondément concave et très-pulvinée, à ses tubercules petits, inégaux, épars, espacés en dessus, très-serrés dans la région infra-marginale, à son périprocte sub-transverse, triangulaire, très-rapproché du bord. Par sa forme générale, cette espèce offre quelque ressemblance avec le P. acutus de l'étage bajocien ; elle en diffère par son diamètre antéro-postérieur moins allongé, sa face supérieure plus renflée, ses bords plus épais, son sommet plus excentrique en arrière, sa face inférieure plus déprimée, son périprocte moins allongé et plus triangulaire. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor a cru devoir réunir le P. nasutus de d'Orbigny au P. depressus. Nous ne pouvons admettre ce rapprochement : le P. nasutus diffère du P. depressus par sa forme plus pentagonale, plus rostrée en arrière, par son sommet plus excentrique en avant, par sa face inférieure plus concave, par son périprocte sub-triangulaire ; il nous a paru beaucoup plus naturel de le considérer comme une simple variété du P. jurensis. Suivant Etallon (Lethea Bruntrutana, p. 297), le P. nasutus n'est qu'un individu jeune du P. Hausmanni ; mais cette opinion ne saurait être discutée, car les espèces n'ont entre elles aucun rapport.

     Histoire. - Mentionnée pour la première fois, en 1848, par M. Marcou, dans ses Recherches sur le Jura salinois, cette espèce a été adoptée depuis par tous les auteurs. Elle a été figurée par Etallon, dans la Description des Rayonnés des environs de Montbéliard et dans le Lethea Bruntrutana. En 1867, dans notre Catalogue des Echinides de l'Aube, nous avons indiqué que les motifs qui nous engageaient à rapprocher le P. nasutus établi par d'Orbigny dans le prodrome de 1850, du P. jurensis. L'étude comparative que nous venons de faire nous a engagé à réunir définitivement les deux espèces.

     Localités. - Gyé-sur-Saine (Aube) ; Tonnerre, Chablis (Yonne) ; Gray, Arc (Haute-Saône) ; Suzeau près Salins (Jura). Rare. Etage kimmeridien.

     Muséum d'hist. nat. (Coll. d'Orbigny) ; coll. Babeau, Perron, ma collection.

     Localités autres que le France. - Porrentruy (Suisse). Rare. Etage kimmeridien.

     Explication des figures. - Pl. 43, fig. 1, P. jurensis de l'étage kimmeridien de Gyé-sur-Seine, de la coll. de M. Babeau, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, pores ambulacraires de la face supérieure grossis ; fig. 4, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 5, individu plus déprimé, type du P. nasutus, de la coll. d'Orbigny, vu de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf.

 

Extrait planche 43

 

 

 

 
 

Pygurus jurensis (Marcou,1848) - Kimmeridgien inférieur, Charente Maritime, 49 mm