Clypeolampadidae

Kier, 1962

Genre type : Clypeolampas Pomel, 1869

Description succinte de la famille : Système apical monobasal disposé antérieurement. Pétales larges, longs et ouverts. Pore externe très élargi rejoignant le pore intérieur du pétale par une conjugaison très marquée, profonde. Péristome pentagonal, phyllodes longs. Présence de pores buccaux.

 

   

Genre Clypeolampas  Pomel, 1869

Revue des échinodermes et de leur classification, p.25

Espèce type  Clypeaster leskei Goldfuss,1829

Petrefacta Germaniae, p.132 (par monotypie)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Campanien - Maastrichtien

  • [Phylloclypeus de Loriol, 1880, p.515. Espèce type Galerites ovatus Lamarcki ; synonyme objectif plus récent]

 

 
 

diagnose originale du genre par Pomel

Revue des échinodermes et de leur classification, p.xxiv-xxv

 

     Les oursins réunis par les auteurs, dans le genre conoclypus, paraissent appartenir à plusieurs types. Les espèces crétacées comme C. Leskei à forme allongée, à pétales pourvus de larges zones porifères et à phyllodes bien distincts, devront sans doute former un genre, qui ira se placer dans le groupe des échinanthiens. Parmi les espèces dont les phyllodes sont nuls, quoique leurs pores se dédoublent près du péristome, il y en a qui ont les pores externes des pétales linéaires plus ou moins allongés ; elles sont surtout du  terrain nummulitique C. conoideus, C. Bordae, etc., et peuvent être considérées comme typiques. D'autres ont les pores des pétales ronds, quoique conjugués, et par conséquent les

  zones porifères étroites dans toute l'étendue des pétales. Celles-ci, toutes des terrains tertiaires moyens, comme C. semiglobus, lucae, latus, doma et oranensis, ne diffèrent presque de beaucoup d'échinolampes que par leur forme plus hémisphérique, plane et tronquée en dessous, et un peu par leur floscèle plus rudimentaire, qui les fait classer avec les vrais conoclypus dans la sous-tribu de clypéens. On pourrait nommer ce sous-genre hypsoclypus, et donner au type du C. Leskei le nom de clypeolampas.
 

 
 

Clypeolampas ovatus (Lamarck,1816)

 
 

description de l'espèce par Cotteau

Paléontologie française, terrains crétacés, p.345

N° 2236. Conoclypus ovatus, d'Orb., 1855.

Pl. 945, 946.

Galerites ovatus, Lamarck, 1816. An. s. vert., 5, p.22, n°11.

Id., Deslongch., 1824. Encycl., 2, p. 433, n°1.

Clypeaster Leskei, Goldfuss, 1829. Pétrif., 1, p. 132, pl. 42, fig. 1.

Echinolampas Leskei, Agassiz, 1836. Prod. d'une mon., p. 20.

Galerites ovatus, Gratteloup, 1836. Mém. sur les Ech., p. 54, n°5.

Echinolampas ovata, Desmoulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 346, n°2.

Galerites ovatus, Edwards, 1840., Ed. de Lam., t. III, p. 310, n°11.

Conoclypus Leskei, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 5.

Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 109.

Id., d'Orbigny, 1848, Prod., 2, p. 270 ; étage 22, n° 1181.

     Dimensions. Longueur totale, 80 milllimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes ; hauteur, 64 centièmes.

     Coquille ovale, très-renflée, conique, bien plus longue que large, très-arrondie en avant, un peu moins en arrière, dont la hauteur a les 64 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus conique, très-élevé ; la partie antérieure s'élève en courbe sinueuse, jusqu'au sommet, excentrique en avant, et de là s'abaisse avec la même courbe jusqu'en arrière. Le pourtour, obtusément anguleux, offre sa partie la plus convexe à la base. Dessous très-plan, uniformément plat. Bouche non renfoncée, pentagone, un peu transverse ; placée vers le tiers antérieur de la longueur. Bourrelets saillants, très-inégaux, les deux antérieurs et le postérieur les plus gros. Rosettes de pores très prononcées, larges, chacune comme divisée en deux parties. Anus grand, triangulaire, transverse, placé près du bord postérieur en dessous. Ambulacres superficiels, larges, surtout très-longs, droits, formés de zones un peu moins larges que l'intervalle qui les sépare. Paires de pores très-rapprochées, conjuguées, formées en dehors de pores longs, étroits, et en dedans, de pores infiniment plus courts. Tubercules de trois sortes :

     1° En dessus, au milieu et près des ambulacres des tubercules très-gros, très-saillants, non scrobiculés, épars près du sommet. 2° En dessus, partout ailleurs, de petits tubercules scrobiculés, espacés, entre des granules. 3° En dessous, de gros tubercules scrobiculés, très-grands, rapprochés les uns des autres. L'appareil génital offre une plaque convexe, transverse, irrégulière et en relief au milieu.

 

 

     Rapports et différences. Cette espèce se distingue au premier aperçu du C. Rhotomagensis, par sa moindre hauteur, par son dessus conique, par sa bien plus gande taille, par les rosettes de pores plus larges, par les bourrelets inégaux, et enfin par les tubercules remarquables du dessus.

     Histoire. Le plus ancien nom donné à l'espèce est celui d'Ovatus, par Lamarck, en 1816, tandis que le second, celui de Leskei, ne fut appliqué qu'en 1836, par Goldfuss. De ces deux noms, M. Agassiz a conservé le dernier. Comme un nom ne doit jamais se perdre, nous avons dû revenir au plus ancien, celui qui est le plus ancien dans la science doit être conservé à l'espèce.

     Localité. Cette magnifique espèce est propre à l'étage sénonien ou de la craie blanche, des bassins anglo-parisien et pyrénéen. M. d'Archiac et nous l'avons recueillie à Royan, à Merchers et à Talmont (Charente-Inférieure), aux environs de Lanquais (Dordogne). Elle se trouve encore à Maestricht.

     Explication des figures. Pl. 945, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, ue en dessus ; fig. 2, profil longitudinal ; pl. 946, fig. 1, coquille vue en dessous ; fig. 2, profil transversal ; fig. 3, pores des ambulacres grossis ; fig. 4 et 5, tubercules exceptionnels du dessus grossis ; fig. 6, tubercules ordinaires grossis. De notre collection.

 

Extrait planches 945 et 946

 

 
 
Syntype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Lamarck 1816 Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, présentant les caractères généraux et particuliers de ces animaux, leur distinction, leurs classes, leurs familles, leurs genres, et la citation des principales espèces qui s'y rapportent, p.22
 

 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/b49309

spécimen MNHN.F.B49309

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Peter  MASSICARD

Lamarck,1816, p.22, n°11

 

 
 
 

Clypeolampas ovatus (Lamarck,1816) - Maastrichtien, Haute Garonne, 63 mm

 
 

 
 

Clypeolampas ovatus (GOLDFUSS,1829) - Campanien supérieur, Charente Maritime, 80 mm

 
 
 

 
 

Clypeolampas perovalis (Arnaud,1877)

 

description de l'espèce par Cotteau

Echinides jurassiques, crétacés et tertiaires du sud-ouest de la France, 1883, p.173

 

N° 166. - Clypeolampas perovalis (Arnaud),

Cotteau, 1883.

     Arnaud, Mém. sur le terr. crét. du Sud-Ouest dela France, p. 86, pl. VI, fig. 3 et pl. VII, fig. 6-10, 1877.

     Obs. - Cette espèce, suivant M. Arnaud, se distingue du Clypeolampas ovum par sa forme plus régulièrement ovale, moins comprimée latéralement, plus surbaissée, plus arrondie au pourtour, par l'excavation de la région buccale, par son floscelle plus accentué, plus allongé et pourvu de trois lignes de pores, par les pores externes de la rosette, par le sillon qui prolonge la rosette jusqu'au bord externe, par ses aires ambulacraires saillantes et pourvues, entre chaque paire de pores, d'un double rang de granules.

     Loc. - Livernant, Trélissac, Belvés (Dordogne).

Rare. Sénonien sup.

     Coll. Arnaud.

 
 

Clypeolampas perovalis (Arnaud,1877) - Campanien, Gironde, 51 mm

 
 
 
 

Clypeolampas perovalis (Arnaud,1877) - Campanien, Bergerac, Dordogne, 46 mm