Echinocorythidae
Wright, 1856
nomen corr.
Gregory in
Lankaster, 1900, p.321 (Echinocoridae,
Wright, 1856, p.21)
Description succincte :
Structure "holastéroïde" habituelle. Système apical allongé avec 4
gonopores. Ambulacres non pétaloïdes identiques avec des pores arrondis, plastron méridosterne. Pores de
l'ambulacre impair de taille identique à ceux des autres ambulacres.
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Genre
Echinocorys
Leske, 1778
Jacobi Theodori Klein .
Naturalis disposito Echinodermatum, p.179
Espèce type
Echinocorytes scutatus
Leske,1778 (désignation
subséquente de Lambert, 1898,
Notes sur quelques échinides de la craie de Ciply, p.179)
Jacobi Theodori Klein .
Naturalis disposito Echinodermatum, p.177
NB : E. vulgaris
n'est pas le type, car décrit par Breynius en 1732 et par conséquent
pré-linnéen.
Extension
stratigraphique (bibliographique,
non vérifiée) : Turonien -
Paléocène
Syn.
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Ananchitis
Lamarck, 1801,
p.347 (non Ananchytis Mercati,
1717). ; synonyme subjectif plus récent.
-
Ananchytes
Lamarck, 1816,
p.23 ; espèce type : Echinocorys ovatus
Leske, 1778 ; synonyme
subjectif plus récent.
-
Echinocorytes
Leske, 1801,
p.1778, p.180 ; synonyme objectif plus récent.
-
Oolaster
Laube, 1869,
p.451 ; espèce type : Oolaster mattseensis
Laube, 1869 ; synonyme
objectif plus récent.
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REMARQUES : La forme est éminemment variable. Aplatie au dessous,
elle peut passer sur le dessus de surbaissée à très conique et peut même
être très globuleuse voir carrément enflée. Une très grande partie des
travaux portant sur Echinocorys utilise des taxa dont la réalité
biologique est sujette à caution. La plupart du temps, les taxa sont fondés
sur des paramètres subjectifs reflétant uniquement des variations de forme.
On trouve aussi l'attitude consistant à séparer de grands groupes,
représentant cette fois des formes extrêmes. Les auteurs nomment ces groupes
parfois avec une acception différente, ce qui n'arrange pas les choses. On
trouve souvent cités les groupes de formes suivants : depressa,
vulgaris, conica, conoidea, subglobosa, gibba,
pyramidalis, ovata, planodoma, etc, etc. L'avantage de ces
groupes d'espèces ou des morphes (on les appellera comme on voudra) sont
surtout d'intérêt stratigraphique très local. Ces formes traduisent à la
fois une évolution d'une espèce biologique et son adaptation a des
conditions de milieu parfois fort différentes. Elles peuvent servir à des
corrélations stratigraphiques, à l'échelle locale s'entend. Ici, nous les
considérons uniquement comme des morphes extrêmes, sachant qu'on peut
trouver entre eux de nombreuses formes de passage, qui, stratigraphiquement
sont d'ailleurs présentes dans les mêmes niveaux que les formes extrêmes.
Toutefois, statistiquement ces morphes extrêmes sont plus abondants dans tel
ou tel niveau, ce qui permet de les utiliser. Nous suivons la démarche de
Jeffery (2000, in Smith A.B. & Jeffery Ch.) et sommes tentés de regrouper
l'ensemble de ces morphes sous le nom de l'espèce type. Cotteau avait
d'ailleurs déjà fait cette remarque dans son ouvrage sur les échinides
fossiles des Pyrénées et rassemblait de nombreuses espèces dans des
"groupes" à forte variabilité (par exemple : striata, gibbosa).
Toutefois, afin de ne pas bousculer les habitudes et pouvoir figurer la
variabilité extrême, les spécimens ci-dessous figurés, reprennent les noms
qui leur furent attribués par les auteurs précédents. On aura
ainsi une idée précise de la nécessité de reprendre un travail sur ce
groupe. Une étude menant à une analyse de la variabilité de certaines
structures du test au regard du temps serait intéressante, sachant que le
matériel est extrêmement abondant. Afin d'étudier la variabilité de la forme
en fonction du milieu de vie ou de l'évolution de "l'espèce" en fonction du
temps, une étude de géométrie morphométrique serait également intéressante,
afin de clarifier les choses et de vérifier l'importance de ce caractère.
L'intérêt de cette dernière méthode est d'effacer totalement l'aspect
subjectif de l'appréciation d'une forme : les mathématiques la décrivent de
manière objective et indiscutable, ce qui n'est pas le cas d'un observateur. |
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diagnose originale du
genre par Leske |
Jacobi Theodori Klein naturalis disposition Echinodermatum, p.111, 1778 |
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Ad §. 63.
Spec. I. Galea vertice feutato f. Echinocorys fcutatus.
Tab. XV. A.B.
Huius tefta in fpatum calcareum, dilute flauefcente grigeum
transformata eft. Figura eft conuexa, eminens, ouata, vt ex icone
patet.
Decem areae hic, vt in reliquis fere omnibus, quinque maiores
totidemque minores adfunt : eaedemque integrae i. c. non manifefto
affulatae, maiores tamen futura media ferrata diuifae reperiuntur.
Arearum fuperficies eminentiis duplicis generis tegitur : tubercula
magnitudine femina papauerina aequant, eaque granulis minimis
interfperfis cinguntur. In fuperficie fuperiore conuexa tubercula
rariora, in bafi autem frequentiora occurrunt. Os transuerfum,
fere rotundus, non procul ab acuta extremitate, e regione oris, patet.
Bafis fere plana, circa marginem parum conuexa, et in medio fere
eiusdem ab ore ad anum eminentior plaga extenditur, cui vtrinque
fafciae duae, minutiffimis folum grnulis obfitae, adiacent. |
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Ambulacra (i. e. lineae geminatae
Klein.) decem, biporofa
a vertitice vsque ad peripheriam bafeos pertingunt : quae quidem vsque
ad medium superioris conuexae partis facile apparent, interim re ipfa
certe ad peripheriam extenduntur, quod microfcopii fimplicis ope
detegitur. Pori prope a vertice fibi proxime adiacent, quo magis vero
defcendunt, eo latius diffiti funt. Iuxta verticem, in apice
fingularum arearum minorum, porus maior patet.
Linea
eminens f. spina a vertice defcendit ad peripheriam in altera acutiore
teftae parte, atque eidem statim fubnectitur margo eminentior ani.
Non eft
dubium, quin tubercula pro bafi fpinarum, et pori ad transmittenda
animalis tentacula, quondam inferuierint. In icone Kleiniana fpina
rupta apparet, quod autem a comprefione externa deriuandum eft.
Reperiuntur fpecimina huius fpeciei in Linkiano mufeo. |
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Echinocorys
scutata
(Leske,1778) - Santonien,
Navarre, Espagne, 55 mm |
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Echinocorys arnaudi
Seunes,1888 |
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diagnose originale de
l'espèce par Seunes, 1888 |
Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.813 |
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Echinocorys
Arnaudi, n. p. Seunes,
1888.
(Pl. XXXI, fig. 1a,b,c,d.)
Espèce de grande taille, ovoïde, plus longue que large, haute,
arrondie en avant, légèrement rétrécie en arrière, plane en dessous.
Face supérieure subconique, ovoïde ; obliquement déclive et
légèrement carénée on arrière.
Face inférieure subplane, arrondie sur les bords, déprimée autour
du péristome ; — Plastron étroit, peu saillant, couvert de tubercules.
Sommet
subcentral en avant.
Appareil apical alterne-intercalaire, peu allongé.
Aires ambulacraires sensiblement égales, assez larges ; — Zones
porifères plus larges que celles qu'on observe chez les Echinocorys,
sensiblement droites.
Espace interzonaire aigu au sommet, environ trois fois plus
large que l'une des zones porifères, orné comme le reste du test.
Pores petits, ovales, éloignés, disposés par paires logées dans
des sillons droits ou tortueux, transverses ou obliques, assez
éloignés l'un de l'autre dès le sommet et s'espaçant quelquefois
irrégulièrement au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du bord
marginal ; vers l'ambitus et à la face inférieure, les sillons sont
moins longs, bien espacés, et les pores plus petits.
Péristome transverse, semi-lunaire, placé au quart antérieur, a
la base du plastron, dans une dépression du test.
Périprocte ovale, submarginal, placé au sommet du plastron
obliquement tronqué.
Tubercules saillants, perforés, scrobiculés, petits et épars à
la face supérieure, serrés et plus gros dans la région inframarginale
de la face inférieure et sur le plastron.
Zones miliaires recouvertes de granulations fines, homogènes,
formant des cercles très réguliers autour des tubercules et deux
larges bandes parallèles au plastron. |
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DIMENSIONS DE QUATRE EXEMPLAIRES
Rapports et différences.
Cette espèce, que je dédie à M. Arnaud, avocat à Angoulème, se
distingue nettement de tous les Echinocorys par sa face
supérieure obliquement déclive en arrière, ses zones porifères plus
larges, ses' espaces interzonaires plus développés, ses pores
conjugués par des sillons et disposés par paires bien espacées,
quelquefois irrégulièrement.
Gisement. Danien.
Localités : Angoumé,
Tercis, Heugas, Rivière (Landes).
Explication des figures
Pl. XXXI, fig. 1a,b,c,d.) Echantillon de Corta-Tercis, ma
collection) ; - 1a, face supérieure. - 1b, face inférieure ; - 1c, vu
de côté ; - 1d, sommet de l'aire ambulacraire antérieure droite
grossie.
planche XXXI
(extrait)
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description de
l'espèce par Lambert, 1903 |
Description des échinides de la Belgique, étude monographique sur le genre
Echinocorys, p.79 |
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ECHINOCORYS ARNAUDI,
Seunes, 1888.
D'abord désignée, sans description ni figures, par M. Arnaud sous le
nom d' Ananchytes regularis (Bull. S. G. d. Fr., 3e sér., t.
XVI, p. 19, 1886), cette espèce a reçu, deux ans plus tard, de M.
Seunes le nom d'Echinocorys Arnaudi. La description très
complète et les figures données par cet auteur (Echinides crétacés des
Pyrénées occidentales. Bull. S. G. d. F., 3e sér., t. XVI, p. 813, PI.
XXXI, Fig. 1, 1888) me dispensent de décrire ici bien longuement une
espèce que j'ai d'ailleurs déjà moi-même signalée dans la Craie
phosphatée de Ciply (Note sur les Echinides de la Craie de Ciply, p.
44, Pl. III, Fig. 7:8).
De moyenne taille, hémisphérique, à base presque plane, mais
avec plastron saillant et bords arrondis, l'Echinocorys Arnaudi
est surtout caractérisé par ses très larges ambulacres, à pares
conjugués, espacés et irréguliers. Il diffère du Echinocorys
conoideus, non seulement par sa taille moindre et sa forme plus
basse, avec face inférieure à bords arrondis, mais surtout par ses
larges ambulacres à pores profondément conjugués, irréguliers, plus
espacés.
Cette espèce, comme les autres, varie d'ailleurs dans sa forme
générale et à côté des individus hémisphériques à sommets convexes, on
en trouve d'autres assez élevés, subconiques et de plus forte taille,
que l'on ne saurait cependant séparer du Type. |
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Il est à peu près certain que cette espèce était connue de Grateloup,
qui l'a sans doute fort mal décrite à la page 60 de son Mémoire sur
les Oursins fossiles, sous le nom de Ananchytes striata Variété
subglobosa, mais qui en a donné une figure reconnaissable,
quoique médiocre, à sa planche II (Fig. 9).
Localités. — M. Seunes cite cette espèce à Angoumé, Tercis,
Heugas, Rivière (Landes), dans des couches qu'il rapporte à l'étage
Danien, mais que M. Arnaud avait placées, d'après l'ensemble de leur
faune, beaucoup plus bas, dans le Campanien supérieur. On retrouve
l'espèce à Ciply également dans le Campanien supérieur, dans des
couches bien inférieures à l'étage Danien, puisqu'elles en sont
séparées par tout le sous-étage Maestrichtien. |
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holotype conservé
au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
in
Seunes,1888,
Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.813 |
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Echinocorys arnaudi
Seunes,1888 - Maastrichtien, Tercis, Landes, 62 mm |
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Echinocorys cotteaui
Lambert,1903 |
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diagnose originale de
l'espèce par Lambert, 1903 |
Description des échinides crétacés de la Belgique, étude monographique sur le genre Echinocorys,
p.84 |
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echinocorys cotteaui,
Lambert, n. sp.
Pl. IV, Fig.
8.
synonymie
Cette espèce, longtemps mal définie, n'est exactement connue et
limitée que depuis l'excellente et très complète description avec
figures, donnée en 1877 par Cotteau. Malheureusement, après avoir
reconnu ses caractères propres, Cotteau a voulu l'identifier à l'Ananchytes
semiglobus de Lamarck, exclusivement créé pour l'Echinocorytes
minor de Leske, forme très différente de la Craie du Nord, qui
avait déjà reçu et doit conserver le nom de Galeola papillosa
Klein. La proposition de Cotteau était d'autant plus inacceptable que
lui-même. avait reconnu l'impossibilité d'identifier sérieusement son
espèce au Galeola papillosa ; aussi pour légitimer sa manière
de voir avait-il été obligé d'admettre un Ananchyles semiglobus
Agassiz, ayant pour type exclusif le moule R. 58 et complètement
différent de celui de Lamarck. Agassiz, cependant, n'avait pas indiqué
que ce moule représentât mieux son espèce que les moules S. 72 et T.
9. 11 y a plus, l'original de R. 58, de la Craie de Montaud (Isère),
était absolument inconnu de Lamarck. L'assimilation proposée manquait
donc de base ; elle était erronée et dangereuse parce qu'elle
confondait des formes de deux horizons, l'un déterminé (zone à Act.
quadratus), et l'autre qui ne l'était qu'imparfaitement (la
Colonie du Tuco). A tous points de vue, cette assimilation doit donc
être abandonnée. Il y a d'ailleurs plus de dix ans que M. Seunes a
élevé sur l'exactitude du rapprochement proposé par Cotteau des doutes
parfaitement fondés (Rech. géol. sur la rég. sous-pyrénéenne, p. 194)
(i).
Dans ces conditions, je n'hésite pas à donner au Type de l'Echynocorys
semiglobus Cotteau (non Ananchytes semiglobus Lamarck), le
nom nouveau d'Echinocorys Cotteaui.
Test de petite taille (longueur, d'après un individu de ma collection,
46 millimètres, largeur 39, hauteur 31), ovale, surbaissé et
subconique en dessus, subrostré en arrière, mais avec carène
postérieure nulle ou très atténuée et sommet subcentral ; base large,
plane, à bords très arrondis. Péristome très développé, assez enfoncé,
éloigné du bord ; périprocte inframarginal. Ambulacres convergents, de
médiocre largeur, à pores elliptiques, par paires peu serrées, non
conjugués. Tubercules petits, rares, souvent caducs:
Cette espèce n'a que des rapports éloignés avec l'Echinocorys
Duponti, plus caréné en arrière, à plastron plus saillant, base
plus large, bords étroits, face supérieure moins surbaissée, plaques
convexes, et tubercules scrobiculés, mais serrés à la face inférieure.
Elle est peut-être plus voisine de 1' Echinocorys orbis Arnaud.
Cotteau n'ayant comparé ce dernier qu'à P.Ananchytes semiglobus
Agassiz (non Lamarck) de la Craie de Danemark, n'a pas eu de
peine à signaler |
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des
différences entre deux espèces aussi dissemblables; mais il n'a rien
dit des caractères qui permettraient de séparer son Echinocorys semiglobus de la Haute-Garonne de l'Echinocorys
orbis. On peut remarquer cependant que l'espèce du Campanien des
Charentes a une forme plus subglobuleuse ; sa base est plus rétrécie,
son péristome beaucoup moins développé, ses ambulacres, à partie
subpétaloïde plus longue, sont composés de pores plus serrés et par
conséquent bien plus nombreux, la granulation de son test est plus
fine et plus serrée.
Tous les individus de 1' Echinocorys Cotteaui ne sont
d'ailleurs pas aussi renflés que le type figuré par Cotteau et que
l'individu identique ci-dessus décrit. Dans la Haute-Garonne surtout,
on trouve des individus plus larges, beaucoup plus déprimés (longueur
45 millimètres, largeur 40, hauteur 25), à bords moins largement
arrondis et qui ressemblent surtout à 1'Echinocorys pyrenaicus,
avec lequel on ne saurait d'ailleurs les confondre, en raison des
ambulacres si différents des deux espèces. On peut distinguer ces
individus surbaissés sous le nom de Variété delumbata.
Il me semble bien difficile de ne pas rapporter encore à l'Echinocorys
Cotteaui, malgré son apex un peu plus développé, un petit
Echinocorys provenant de la Craie phosphatée (assise de Spiennes)
d'Orp-le-Grand (Belgique). J'estime d'ailleurs, avec M. Cotteau, qu'il
y a lieu de rapporter encore à notre espèce un individu du terrain
crétacé de Montaud (Isère), qui est conservé à l'École des Mines de
Paris et a servi de type au moule R. 58 d'Agassiz. Je n'en sépare pas
non plus certains Echinocorys très déprimés, de forme large et
surbaissée, que l'on recueille à Gorbio près de Nice. On voit quel
large horizon géographique occupe l'Echinocorys Cotteaui, à un
niveau qui, sans doute, peut varier un peu, mais ne serait pas
inférieur à la ligne de propagation des Pachydiscus colligatus
et Pachydiscus neubergicus et s'élèverait souvent à celui du
Nautilus Danicus.
Localités : Saint-Marcet, Le Tuco près Caseneuve
(Haute-Garonne); Tercis, Bédat, Angoumé, Œyregrave, Rivières (Landes);
Bidart, Sauveterre, Orriule, Estialescq, Gan (Basses-Byrénées); La
Ruère (Ariège); Gorbio près Nice (Alpes-Maritimes); Montaud (Isère);
Orp-le-Grand (Belgique).
planche IV
(extrait)
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Echinocorys cotteaui
Lambert,1903 - Thanetien,
Boussens, Haute-Garonne, 50 mm |
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Echinocorys darderi
Lambert,1935 |
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diagnose originale de
l'espèce par Lambert, 1935 |
sur
quelques échinides fossiles de Valencee et d'Alicante communiqués par M. le
Prof. Darder Pericas |
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Echinocorys darderi Lambert nov. sp.
Cette espèce est caractérisée par sa forme pentagonale, haute et par
l'étroitesse de ses ambulacres. Recueillie à Mas Barber sur le flanc
sud‑ouest de la Sierra de Bernia (Alicante) (num. 709) elle doit être
attribuée au Maestrichtien; elle est représentée à notre planche XL11,
figures 1, 2.
Espèce de moyenne taille, mesurant 71 millimètres de longueur, sur 58
de largeur et 56 de hauteur, elle. est surtout remarquable par sa
forme subpentagonale; face inférieure plane avec bords arrondis et
plastron très peu saillant; périprocte inframarginal; péristome
réniforme, légèrement déprimé et assez éloigné du bord, rappelant
celui de ovatus. Face supérieure subconique; apex à peu
près central, ayant sa génitale 2, madréporique très développée et sa
voisine 3 très réduite, les autres plaques normales; pas de carène
postérieure saillante. Ambulacres relativement étroits, formés de
plaques basses, avec zygopores nombreux, serrés et pores arrondis, à
peine inégaux; la partie subpétaloïde descend très bas, presque
jusqu'à, I'ambitus, où les zygopores s'espacent un peu.
La physionomie générale de cet Echinocorys l'apparente au E.
pyrenaicus, dont il se distingue par sa forme subpentagonale et
ses ambulacres plus étroits; il diffère du E. tercensis par sa face
supérieure subconique,
au lieu d'être régulièrement hémisphérique. |
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Une
variété du E. darderi, de forme plus conique et à carène postérieure
distincte, a été rencontrée par M. Novo dans le Danien Coraster
d'Alfay.
planche XLII
(extrait)
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figuré conservé au
Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
figuré in
Lambert, 1935
Sur
quelques échinides fossiles de Valence et d'Alicante communiqués par m.
le prof. Darder Pericas, p.363 |
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figuré conservé au
Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
figuré in
Lambert & Charles, 1937
Echinides crétacés de la région de Djidde (Anatolie), p.384 |
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Echinocorys
darderi
Lambert,1935 -
Maastrichtien, Aspe, Alicante, Espagne, 73 mm |
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Echinocorys fonticola
Arnaud in
Lambert,1903 |
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diagnose originale de
l'espèce par Arnaud (in Lambert) 1903 |
Description des échinides de la Belgique, étude monographique sur le genre
Echinocorys, p.63 |
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Variété :
ECHINOCORYS FONTICOLA, Arnaud.
Pl. III, Fig. 3, 4.
SYNONYMIE :
ECHINOCORYS
FONTICOLA, Arnaud, Bull. S. G. S. F., 3e, t.25, p. 680. — 1897.
M. Arnaud a
bien voulu me communiquer cette espèce et me transmettre la
description suivante :
Coquille
d'assez grande taille, ovoïde, plus longue que large, haute, arrondie
en avant, légèrement carénée et acuminée en arrière, plane en dessous.
— Face supérieure convexe, légèrement surélevée vers l'apex, déclive
et faiblement carénée en arrière, renflée aux flancs, qui sont
convexes et débordent notablement à l'ambitus la partie plane » qui
forme la base; sommet excentrique en avant ; assules planes. — Face
inférieure plane, » à bords arrondis, portant une dépression peu
étendue autour du péristome; plastron » étroit, faiblement saillant,
formant du péristome au périprocte une bande étroite à bords »
parallèles.
Péristome relativement petit, légèrement enfoncé, transversalement
ovale, le » diamètre antéro-postérieur n'étant que des deux tiers du
diamètre transversal; lèvre postérieure formant une faible
saillie émoussée.
Périprocte ovale, allongé dans le sens longitudinal, porté sur un plan
surélevé, qui » se détache du plastron à 20 millimètres environ du
bord postérieur.
Apex allongé, occupant à peu près le cinquième de la longueur totale,
légèrement excentrique en avant.
Ambulacres légèrement saillants, relativement étroits : la largeur de
deux assules à l'ambitus est de 21 millimètres. — Pores très
rapprochés au sommet, fortement conjugués, en ligne horizontale au
début et devenant subcirconflexes en se rapprochant de l'ambitus, où
ils sont percés vers le quart inférieur de l'assule qui les porte, en
s'écartant de plus en plus dans le sens vertical. Sur une longueur de
45 millimètres à partir de l'apex, on compte 52 paires de pores et 16
seulement sur une même longueur, du point » précédent à la base; le
sillon de conjugaison unit les pores par leur sommet et laisse libre
leur moitié inférieure.
Rapports et différences. — Echinocorys fonticola à
raison de sa taille ne peut être rapproché que de Echinocorys
Heberti Seunes, mais il en diffère au premier aspect par sa forme
allongée, ovoïde, tandis qu'elle est verticalement subcylindrique chez
Echinocorys Heberti.
Le type de l'Echinocorys fonticola a été recueilli à Hontarède,
carrière de Tercis, dans la zone à silex cariés du Campanien
supérieur. 11 a été retrouvé dans la Charente à Saint-Médard de
Barbézieux et dans la Charente-Inférieure à Talmont, toujours dans le
Campanien supérieur.
L'exemplaire de Saint-Médard présente à l'ambulacre impair une
monstruosité, et les zones porifères se referment à 17 millimètres de
l'apex pour se rouvrir ensuite.
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Des considérations générales ne me permettant pas de séparer
complètement Echinocorys fonticola du Type Echinocorys
gibbus, j'ai dû ne lui attribuer ici qu'une valeur de Variété ;
mais je dois faire immédiatement remarquer que M. Arnaud ne partage
pas mon opinion et regarde son Echinocorys fonticola comme une
espèce véritable. Chacun reste donc libre d'en faire, suivant ses
idées personnelles sur les variations des Echinocorys, une
espèce ou une Variété.
M. Arnaud n'ayant comparé son espèce qu'avec l'Echinocorys Heberti,
il me paraît utile de rechercher ici ses rapports et différences avec
d'autres formes de la Craie du Nord. Echinocorys fonticola est
en effet particulièrement voisin du Echinocorys subglobosus,
dont il diffère par ses ambulacres plus aigus au sommet quoique
également larges, surtout par ses pores beaucoup plus serrés près de
l'apex. En effet, à forme et taille égale, on compte pour une même
longueur de 30 millimètres à partir de l'apex, 38 paires de pores chez
Echinocorys fonticola et 30 seulement chez l'Echinocorys
subglobosus.
Comme on le voit, la valeur de l'Echinocorys fonticola comme
espèce dépend surtout de l'importance que l'on accorde à la
multiplication et à l'allongement des pores des régions périapicales.
Si, comme je le pense, ces caractères sont seulement en relation avec
la température ou la profondeur des eaux où vivait l'oursin, on ne
saurait distinguer spécifiquement les individus avec ambulacres
composés de pores plus larges, plus serrés et plus nombreux. Je
reconnais, d'ailleurs, que mon opinion est encore à l'état d'hypothèse
non vérifiée.
planche III
(extrait)
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Paratype, conservé
au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
figuré in
Arnaud 1902 Les "Echinocorys" de Terci (Landes), p.31 |
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Echinocorys fonticola
Arnaud in
Lambert,1903 - Campanien, Tercis, Landes, 78 mm |
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Echinocorys gravesi
(Desor,1847) |
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description de
l'espèce par Desor |
Catalogue raisonné des échinides, 1847, p.30 |
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Gravesii
Desor. - R 66. R 91. - La forme de cette espèce rappelle un peu celle
de l'A. ovata, mais la base est excessivement étroite.
Cr. bl. de l'Oise. - Graves.
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description de
l'espèce par Lambert, 1903 |
Description des échinides de la Belgique, étude monographique sur le genre
Echinocorys, p.48 |
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ECHINOCORYS GRAVESI,
Desor (Ananchytes), 1847.
Pl. I, Fig. 12 à 15.
SYNONYMIE :
Ananchytes Gravesii
Desor; Catal. raisonné des Echinod., p. 136. — 4847.
Echinocorys vulgaris,
Variété gibbus (pars) A.
Rowe (non Lamarck) : The zones of the White Chalk of the
English Coast. I, Kent and Sussex, p. 308, 343. — 1900.
Cette espèce, qui n'a jamais été figurée, a été établie par Desor avec
la diagnose suivante : R. 66. R. 91. Sa forme rappelle un peu celle de
l'Ananchytes ovata, mais la base est excessivement étroite.
Craie blanche de l'Oise.
Recueillie par Graves et dédiée à ce géologue, elle doit
s'orthographier Gravesi et non Gravesii.
Elle n'a été longtemps connue que par les moulages qu'en avait fait
exécuter Desor. Ces moules, d'ailleurs assez dissemblables,
représentent, l'un R. 66, un individu de taille moyenne, à base
rétrécie et convexe en dessus, l'autre R. 91, un petit oursin
subglobuleux, à peu près semblable à ceux que l'on recueille dans la
Craie à Micraster decipiens de Dieppe. Dans ces conditions et en
présence de la concision exagérée des diagnoses données par Desor,
n'ayant sous les yeux aucun des types de la collection Graves, ni
aucun bon individu de la Craie de l'Oise, je donne ici la description
de l'espèce d'après un plésiotype de la Craie de Dieppe.
Longueur : 38 millimètres, largeur 35, hauteur 30.
Test de petite taille, subglobuleux, à base elliptique, rétrécie, avec
bords arrondis et plastron assez saillant; carène postérieure assez
accentuée à l'ambitus, atténuée en dessus. Ambulacres étroits composés
de pores inégaux, les internes elliptiques et les externes allongés,
par paires disposées un peu en circonflexe, en sorte qu'on les
prendrait pour ceux d'un Holaster si l'on n'avait sous les yeux
qu'un fragment de test. Périprocte ovale, peu développé, marginal,
s'ouvrant dans le bord, un peu au-dessus de la base, mais à la face
inférieure et seulement un peu moins bas que chez d'autres espèces.
Péristome subcirculaire, transversalement allongé, médiocrement
développé, assez éloigné du bord, ouvert dans une légère dépression de
la face inférieure, dépression qui s'étend en avant jusqu'au bord,
mais sans l'entamer, ni former de sillon. Apex allongé, mais
relativement étroit. Tubercules petits, épars, facilement caducs en
dessus.
Cette petite espèce, la première apparue dans le bassin anglo-parisien,
est extrêmement intéressante en raison de ses caractères archaïques,
de certains rapports avec l'antique Pseudananchys et en même
temps avec l'Echinocorys spaericus, surtout par des variations
de formes qui semblent annoncer dès l'époque du Micraster decipiens
des Variétés ou des espèces, destinées à se réaliser seulement bien
plus tard, lors du dépôt des diverses assises de l'étage Sénonien.
Sur les points des départements de la Seine-Inférieure et du
Pas-de-Calais, où l'espèce est le moins rare, à côté du plésiotype
ci-dessus décrit, on trouve une forme commune de plus forte taille
(longueur 50 millimètres, largeur 46, hauteur 35) se distinguant par
sa base plus large et plus plane, ses flancs moins convexes et sa
moindre hauteur. Cette forme commune se retrouve dans là Craie
d'Abbeville (Somme.). Parmi les formes plus ou moins aberrantes que
l'on rencontre avec les précédentes on peut encore signaler :
1° Une forme carénée et subconique, de taille très variable. Individu
A. Longueur 36 millimètres, largeur 31, hauteur 30. — Individu B.
Longueur 48 millimètres, largeur 42, hauteur 39. En raison de son test
plus allongé, de sa base plus large et de sa carène postérieure plus
accentuée, saillante jusqu'au sommet, cette Variété semble former
passage, au type de l'Echinocorys vulgaris, tout en montrant
des rapports avec l'Echinocorys conicus ;
2° Une forme 'ovoïde, de moyenne taille (longueur 49 millimètres,
largeur 41, hauteur 34), élargie en arrière, très régulière, avec
sommet en arc surbaissé, montre certains rapports généraux, déjà
signales par Desor, avec l'Echinocorys meudonensis (pour Desor
son Ananchytes ovata); mais elle en diffère profondément par
l'étroitesse de ses ambulacres, ses petits pores transverses et son
apex très allongé et très étroit ;
3° Une forme sphéroïdale, de taille médiocre (longueur 49 millimètres,
largeur 44, hauteur 39), courte, sans carène postérieure, présente
même souvent en dessus un aplatissement postapical, qui se retrouvera
un jour chez les Echinocorys conicus et Echinocorys ovatus
Var. humilis. Cette Variété est surtout remarquable par sa
forme générale offastérique et elle se rapproche ainsi jusqu'à un
certain point de l'Offaster sphzericus Schlüter. |
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Toutes ces formes, qui se rencontrent dans les mêmes couches, malgré
des dissemblances, comme on le voit, assez considérables, présentent
cependant une physionomie particulière commune, résultant des contours
arrondis de la marge, du peu de développement de l'apex et de leurs
ambulacres très étroits avec pores inégaux, assez nettement disposés
en circonflexe. J'indiquerai d'ailleurs, en décrivant les autres
espèces, leurs rapports et différences avec celle-ci.
L'Echinocorys Gravesi, comme la plupart de ses congénères, a
été l'objet de nombreuses confusions et l'on trouve souvent mélangés
sous ce nom dans les collections des individus tout à fait différents,
appartenant à la forme gibbeuse de l'Echinocorys vulgaris (Echinocorys
sculatus), ou aux Echinocorys gibbus et Echinocorys
meudonensis. Mais ces individus n'ont de commun avec notre espèce
que l'exagération du rétrécissement de la base et la présence de la
gibbosité antérieure qui en résulte.
Un moule siliceux provenant d'Angleterre et qui pourrait appartenir
peut-être à l'Echinocorys Gravesi, a été dès 1734 figuré par
Klein sous le nom de Galeola undosa et plus tard confondu par
Leske avec son Echinocorytes minor, dont le type est, comme
nous l'avons vu, très différent. Mais l'identité avec nos
Echinocorys Gravesi des deux figures de Klein, qui semblent avoir
été dessinées d'après des individus différents, l'un (tab. XVII, Fig.
a) avec test, l'autre (Fig. b) à l'état de moule, est pour moi trop
problématique pour qu'il m'ait paru possible de réintégrer dans la
Méthode le nom proposé par l'un des fondateurs de l'Échinologie. M. A.
Rowe, qui cite cette espèce sur divers points de l'Angleterre, ne l'a
pas distinguée du Echinocorys gibbus de la Craie à Bélemnites.
Ces individus anglais, de la zone à Micraster decipiens,
paraissent identiques à ceux de Normandie, et comme eux ils se
distinguent par leur petite taille, leur base à bords plus arrondis,
leurs ambulacres plus étroits, plus aigus au sommet, composés de
petits pores plus nettement transverses et un peu en circonflexe. Mais
en Angleterre l'espèce aurait apparu plus tôt qu'en France et elle
serait déjà très répandue dans le Turonien supérieur à Holaster
planus. Sorignet a cité dans l'Eure en 1850 un Ananchites
Gravesii et cette détermination ayant été confirmée par une
mention au Synopsis, il y a tout lieu de la considérer comme exacte ;
mais n'ayant pu la contrôler, j'ai omis à dessein de faire figurer la
description de Sorignet en synonymie.
L'Echinocorys Gravesi est assez répandu dans la Craie à
Micraster decipiens de la Normandie, particulièrement à Dieppe
(Seine-Inférieure). On le retrouve, au même niveau, à Elnes, près
Lumbes, et à gruges (Pas-de-Calais), à Abbeville (Somme). M. de
Grossouvre me l'a communiqué de la Craie à Inoceramus involutus
de Lézennes et du Blanc-Nez ; ce géologue paraît l'avoir recueilli
également à Vandhuile et à Marcoing (Nord). Sous le nom d'Echinocorys
gibbus, M. A. Rowe. a cité l'espèce dans la zone à Micraster
decipiens du Kent, de Sussex et de Dorset, et aussi dans la zone à
liolaster planus. J'en ai sous les yeux un individu de la Craie à
Micraster decipiens de Douvres. Dans l'Yonne, où l'espèce est
rare, je l'ai renccntrée à Verlin dans mon assise G. et à Rosoy dans
l'assise H. L'Echinocorys Gravesi a aussi été cité dans l'Oise
et dans l'Eure à Vernonnet. On doit lui rapporter des individus
conservés à l'École des Mines de Paris et provenant de Dieulefit
(Drôme) et de Drap, près Nice (Alpes-Maritimes). Enfin M. de Riaz l'a
retrouvé à Gorbio, associé à Micraster decipiens, Micraster
corbaricus et Micraster Leskei, dans une couche de marne
grise chloritée, qui, d'après ses fossiles, occupe le même niveau
stratigraphique que la Craie G à Micraster decipiens du bassin
de Paris. |
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figurés, conservés
au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
figurés in
Lambert, 1903, Description des échinides crétacés de la Belgique, I.
Etude monographique sur le genre Echinocorys |
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Echinocorys
gravesi
(Desor,1847) - Turonien,
Ahaus Wüllen, Nordrheinwestfalen, Allemagne mm |
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Echinocorys
gravesi
(Desor,1847) - Coniacien
inférieur, Seine Maritime, 44 mm |
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Echinocorys perconica
(von Hagenow,1840) |
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description de
l'espèce par Lambert, 1903 |
Description des échinides de la Belgique, étude monographique sur le genre
Echinocorys, p.83 |
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ECHINOCORYS PERCONICUS,
Hagenow (Ananchytes), 1840.
PI. VI, Fig. 10.
Cet Echinocorys se distingue facilement de ses congénères par
la forme pointue et acuminée de son sommet apical. Il est également
remarquable par sa base large et plane, avec bords étroits, ses
ambulacres très peu développés, aigus vers l'apex, son périprocte dans
un rostre postérieur et le faible allongement de son apex.
Ses rapports paraissent être surtout avec l'Echinocorys Duponti
et la Variété limburgica de l'Echinocorys ovatus. Il
diffère cependant du premier par sa forme subconique, ses flancs plus
déclives et ses plaques non convexes, du second par ses ambulacres,
plus aigus et moins larges, et des deux par son sommet acuminé. Les
individus que j'ai sous les yeux présentent des caractères constants
et sont bien semblables au type de Rugen, tel qu'il a été établi et
décrit par Hagenow dans la deuxième partie de sa Monographie der
Rügen'schen Kreide-Versteinerungen (p. 653), puis figuré pour la
première fois par Quenstedt, en 1874 (Die Echiniden, p. 599, Pl. 85,
Fig. 15). Pictet a simplement cité l'espèce dans son Traité de
Paléontologie (T. IV, p. 191, 1857). |
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L'Echinocorys perconicus a été recueilli avec la Variété
limburgica de l'Echinocorys ovatus dans la Craie à Magas du
Limbourg, à Galoppe et Heure-le-Romain. Le type de l'espèce était de
la Craie de Rugen.
planche VI
(extrait)
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Echinocorys perconica
(von Hagenow,1840) -
Maastrichtien, Asssens, Strand Insel fyn, Danemark, 56 mm |
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Echinocorys perconica
(von Hagenow,1840) -
Campanien, Tercis, Landes, 78 mm |
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Echinocorys
sulcatus
(Goldfuss,1826) |
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description de
l'espèce par Desor |
Synopsis des échinides fossiles, 1858, p.332 |
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sulcatus Goldf. p. 145. Tab. XXXXV. fig. 1. - Syn. Echynocorys
sulcatus d'Orrb. Paléont. franç. Echin. p. 70. Tab. DCCCIX. Espèce
voisine par sa forme de la variété commune de l'A. ovata, mais s'n
distinguant par ses plaques ou assules qui sont convexes et saillantes
àla face supérieure, ce qui donne àl'oursin une physionomie toute
particulière. Les tubercules sont aussiplus gros et moins nombreux que
dans les autres espèces de la craie de Maestricht.
Mus. Bonn.
NOTA. D'Orbigny est disposé à ne voir dans cette forme particulière
des plaques qu'une monstruosité de l'O. ovata. Jusqu'ici cette
opinion ne nous paraît pas suffisamment motivée. Par contre il nous
paraît douteux que les moules intérieurs figurés par Goldfuss
appartiennent à la même espèces.
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figuré, conservé
au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris |
figuré in
Lambert 1903
Description des échinides crétacés de la Belgique. I. Étude
monographique sur le genre Echinocorys, p.88 |
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Echinocorys
sulcatus
(Goldfuss,1826) -
Danien, Danemark, 70 mm |
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Echinocorys
tenuituberculata
(Leymerie,1851) |
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description de
l'espèce par Lambert |
Description des échinides de la Belgique, Etude monographique sur le genre
Echinocorys, 1903, p.86 |
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ECHINOCORYS
TENUITUBERCULATUS, Leymerie (Ananchytes), 1851.
SYNONYMIE :
Ananchytes ovata, var.
tenuituberculata
Leymerie, Mém. Soc. Géol. de Fr., 2e sér., t.IV, n°3, p. 199,
pl. XI, f. 5. - 1851.
-
tenuituberculatus
Leymerie, Descr. géol. et paléont. de Pyrénées de la Hte-Garonne,
p. 772, Atlas, pl. N, fig. 3. - 1881.
Test d'assez grande taille, subconique, à base plane et large, avec
bords arrondis ; carène postérieure peu saillante, très atténuée au
voisinage del'apex. Péristome médiocrement développé, assez éloigné du
bord, ouvert dans une sensible dépression ; périprocte inframarginal,
arrondi, petit. L'espèce se distingue surtout des autres par la
finesse et le nombre de ses tubercules et par ses ambulacres de
largeur médiocre, mais très longs, dont la partie subpétaloïde atteint
presque le bord et par ses pores elliptiques profondément conjugués.
Si la description originale de Leymerie, qui n'entendait faire de cet
oursin qu'une nouvelle Variété de l'Ananchytes ovata, laissait
beaucoup à désirer, les figures qu'il en a données indiquent cependant
bien la physionomie et les caractères de l'espèce. (Mémoire sur un
Nouveau Type Pyrénéen parallèle à la Craie. - Mém. S.G.d.F., 2e sér.,
T. IV, n°3, p. 199, Pl. XI, Fig. 5, 1851.) Les caractères des
ambulacres en particulier ne permettent de confondre cette espèce avec
aucune autre.
Leymerie la citait de Gensac et Monléon (Hautes-Pyrénées), Tercis,
Laroque (Landes) et Bidart (Basses-Pyrénées). M. Seunes la place avec
l'Echinocorys Arnaudi à l'horizon caractérisé par les
Pachydiscus colligatus et Pachydiscus neubergicus, dans son
Danien qui, selon moi, correspond seulement au sommet du Campanien.
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Je crois devoir encore rapporter à cette espèce les Echinocorys
conoïdes que l'on rencontre dans la Craie de Caillau près Talmont
(Charente-Inférieure). Leur face inférieure est sans doute moins
finement granuleuse, leur péristome semble un peu plus éloigné du
bord, leur apex est plus large et bossué ; mais les ambulacres sont
égelement longs, prolongés presque jusqu'au bord et composés de pores
très profondément conjugués. En l'absence de matériaux d'étude
suffisamment étendus, il m'a donc paru préférable de ne pas séparer
des formes que relient des caractères communs aussi importants.
Ces Echinocorys ont été rapportés par M. Cotteau (Echin. du
Sud-Ouest de la France, p. 142, 1883) et M. Arnaud (Bull. S. G. d. F.,
3e sér., T. XV, p. 829 et 908, 1888) à l'Echinocorys vulgaris ;
mais cette attribution est tout à fait impossible à maintenir et les
Echinocorys de Caillau que j'ai sous les yeux (longueur 72
millimètres, largeur 58, hauteur 57), avec leurs longs ambulacres à
pores profondément conjugués, leur plastron saillant et leur péristome
éloigné du bord, ne sauraient être rapportés à l'espèce des couches à
Micraster coranguinum d'Angleterre telle que l'ont figuré
Breynius et les auteurs anglais et que nous l'avons décrite et limitée
ci dessus.
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Echinocorys
tenuituberculata
(Leymerie,1851) -
Maastrichtien, Haute Garonne, 84 mm |
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Echinocorys
tenuituberculata
(Leymerie,1851) -
Maastrichtien, Haute Garonne, 85 mm |
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Spécimen présentant
une déformation inhabituelle. Il a été déformé après induration du sédiment,
totalement étiré, mais sans avoir cassé. Un gros plan de cet étirement
montre que les prismes de calcite ont été décalés. Merci la tectonique ! |
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Echinocorys
tenuituberculata
(Leymerie,1851) -
Maastrichtien, Haute Garonne, 73 mm |
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Spécimen avec 6 ambulacres. Noter
également que la zone interambulacraire supplémentaire ne possède qu'une
seule colonne de plaques. |
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Echinocorys
tenuituberculata
(Leymerie,1851) -
Maastrichtien, Haute Garonne, 67 mm |
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