N°2515.
Orthopsis miliaris, Cotteau, 1864.
(d'Archiac,
1835)
Pl.1131
Echinus, Scilla, De corporibus
mar. lapid., t. XXXIII, n°1 et 11, fig.2, 1752.
Faujas de Saint-Fond, Hist. nat. de la
mont. de Saint-Pierre de Maëstricht, p.173 (excl. syn.), pl.xxx,
fig.11, 1799.
Cidarites miliaris, d'Archiac,
Formation crét. du sud-ouest de la France, Mém. Soc. géol. de
France, 1re sér., t.II, p.1701, pl.XI, fig.8, 1835.
Diadema Kleinii, Des
Moulins, Etudes sur les Ech. foss., p.314, n°15, 1837.
Diadema polystigma,
Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p.8, 1840.
Diadema Kleinii, Dujardin in
Lamarck, Anim. sans vert., 2e édit., t. III, p.392, 1860.
Diadema Kleinii, Agassiz et
Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3e sér., t.VI,
p.350, 1846.
Cidarites miliaris, Bronn,
Index paleont., p.299, 1848
Didema Kleinii, d'Orbigny,
Prod. de Paléont. strat., t.II, p.273, Et.22, n°1240, 1850.
Diadema Kleinii, d'Archiac,
Hist. des prog. de la géol., t.IV, p.406 et suiv., 1851.
Pseudodiadema Kleinii,
Desor, Synops. des Ech. foss., p.73, pl.XII, fig.4-6, 1855.
Pseudodiadema Kleinii,
Cotteau et Leymerie, Catal. des Ech. des Pyrénées, Bull. Soc.
géol. de France, t. XIII, p.323, 1856.
Pseudodiadema Kleinii, Leymerie,
Consid. géog. sur les Echin. des Pyrénées, id., p.361, 1856.
Diadama Kleinii, Pictet, Traité
de Paléont., 2e éd., t.IV, p.245, 1857.
Cidaris Kleinii, d'Archiac, Les
Corbières, Mém. Soc. Géol. de France, 2e sér., t. VI, p.361, 1859.
Pseudodiadema Kleinii, Coquand,
Synops. des foss. de la form. crétacée du sud-ouest de la France,
Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t.VXI, p.992, 1860.
Pseudodiadema miliare,
Coquand, id., p.1014.
Pseudodiadema pusillum,
Coquand, id.
Hemipedina miliaris,
Cotteau et Triger, Ech. du dép. de la Sarthe, p.220 et 258, pl.
XLIII, fig.1-5, 1860.
Pseudodiadema Kleinii,
Coquand, Catal. rais. des foss. obs. dans la form. second. des deux
Charentes, p.99. - Desor. phys., géol. etc. du dép. de la
Charente, p.155, 1861.
Pseudodiadema pusillum, Coquand,
id., p.130 ; id., p.186
Pseudodiadema miliare, Coquand, id.
Hemipedina miliaris, Bourgeois,
Distrib. des esp. dans le ter. crét. de Loir-et-Cher, Bull. Soc.
géol. de France, t. XIX, p.674, 1862.
Pseudodiadema Kleinii,
Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p.499, 1862.
Hemipedina miliaris,
Cotteau, Echin. des Pyrénées, p.22, 1863. - Ext. du Cong. sc.
de France, t.III, p.182, 1863.
Pseudodiadema Kleinii,
Raulin, Tabl. synopt. des Echinod. santo-périgourdins, Congrès
sc. de France, t.III, p.325, 1863.
Pseudodiadema pusillum,
Raulin, id.
Pseudodiadema miliare,
Raulin, id., p.326.
X.34 ; R.25 ; R.33
Espèce de
taille moyenne, circulaire, légèrement renflée en dessus, presque
plane en dessous.Zones porifères droites, formées de pores simples,
arrondis, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant
à peine près du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées
de tubecules perforés et non crénelés, très peu saillants, plus ou
moins serrés, placés sur le bord des zones porifères, au nombre de
vingt deux à vingt trois par série. Des tubercules secondaires
relativement très petits, distinctement mamelonnés, mais imperforés,
alternes, espacés, forment deux rangées au milieu des tubercules
principaux, et disparaissent à la face supérieure. Granules
intermédiaires assez abondants, inégaux, épars. Les plaques porifères
sont droites, régulières et marquées d'une suture apparente ; vers
l'ambitus, cinq de ces plaques correspondent ordinairement à une
plaque interambulacraire ; mais ce nombre se réduit à quatre et même à
trois, en se rapprochant du sommet ou de la bouche. Aires
interambulacraires assez larges, pourvues de deux rangées de
tubercules principaux, plus gros et moins serrés, surtout à la face
supérieure, que ceux qui garnissent les ambulacres, au nombre de seize
à dix sept par série ; le scrobicule qui les entoure, cirdulaire et
indépendant au-dessus de l'ambitus, devient sub-elliptique, se déprime
et se rapproche dans la région infra-marginale. Tubercules secondaires
nombreux, beaucoup moins développés que les tubercules principaux,
mamelonnés et perforés, inégaux, formant, à la face inférieure et vers
l'ambitus, quatre rangées assez régulières, deux internes et une de
chaque côté, sur le bord des zones porifères. |
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Granules
intermédiaires assez abondants, inégau, espacés, affectant une
tendance à se grouper en cercle autour des tubercules principaux et
secondaires. Les plaques coronales sont chagrinées, mais ce caractère
est peu apparent et ne se remarque que chez les exemplaires les mieux
conservés et les moins granuleux. Péristome de petite taille,
circulaire, enfoncé, marqué d'entailles relevées sur les bords ; les
aires ambulacraires sont plus larges que celles qui correspondent aux
interambulacres. Périprocte sub-circulaire. Appareil apicial solide,
pentagonal, à fleur du test, granuleux ; pores génitaux largement
ouverts ; pores ocellaires placés très près du bord externe.
Hauteur, 12
millimètres ; diamètre, 25 millimètres.
Cette espèce,
très abondamment répandue dans le terrain crétacé du sud ouest de la
France, éprouve quelques variations qu'il importe de signaler : sa
face supérieure est plus ou moins granuleuse ; ses tubercules
secondaires sont plus ou moins développés ; son péristome, presque
toujours étroit et enfoncé, quelquefois s'élargit et s'ouvre presque à
fleur du test.
Dans nos
Echinides de la Sarthe, nous avons rapporté à l'O. miliaris
un petit exemplaire recueilli dans les sables de Bousse, associé à l'Ostrea
columba, variété gigas ; il diffère un peu du type par son
apex plus granuleux et sa forme plus renflée, mais ne saurait en être
séparé.
Rapports et différences.
- L'O. miliaris offre assurément beaucoup de ressemblance avec
l'O. granularis de l'étage cénomanien ; il nous a paru
cependant s'en distinguer par sa forme en général plus déprimée, son
test moins chagriné, ses tubercules principaux et secondaires moins
apparents, surtout à la face supérieure, son péristome moins grand et
plus déprimé. L'ensemble de ses caractères le rapproche également
beaucoup de l'O. repellini, que nous avons décrit plus haut ;
mais cette dernière espèce atteint ordinairement une taille plus
forte, ses tubercules secondaires sont relativement plus nombreux,
plus développés et plus rapprochés les uns des autres, les granules
qui les séparent sont aussi plus fins et plus serrés ; en outre, son
péristome est plus large et s'ouvre presque à fleur du test. Mais ces
différences tiennent peut-être à l'âge et à la taille, et ne sont pas,
du reste, sans éprouver quelques modifications suivant les individus ;
aussi l'examen et la comparaison minutieuse d'une grand nombre
d'exemplaires appartenant aux O. repellini, granularis
et miliaris, nous ont démontré que ces trois espèces sont
extrêmement voisines et très difficiles à caractériser d'une manière
précise. Nous serions même tenté de les réunir, n'était la différence
énorme de leur gisement, l'O. repellini commençant à se montrer
avec les couches inférieures du terrain néocomien, et l'O. miliaris
s'élevant jusque dans la craie de Maëstricht. Dans l'état actuel de la
science, il nous a paru plus naturel et plus conforme aux lois
ordinaires de la distribution des échinides dans les étages crétacés,
de maintenir ces espèces établies depuis longtemps par les auteurs, et
que séparent, d'ailleurs, les petites différences que nous avons
signalées plus haut.
Histoire. - Figurée, dès
1752, d'une manière très reconnaissable, par Scilla, cette espèce a
reçu de M. d'Archiac, en 1835, le nom de Cidarites miliaris.
Deux années plus tard, M. DesMoulins la plaça dans le genre Diadema,
et lui donna le nom de Kleinii que les auteurs ont adopté, tout
en maintenant comme synonyme le Cidarites miliaris d'Archiac.
M. Des Moulins ajoute, il est vrai, que son Diadema Kleinii
avait été désigné sous le nom de Cidarites Kleinii, Desmarest (inéd.),
dans une lettre que lui adressait M. Brongniart. Quelle que soit la
date de la détermination de Desmarets, le nom de Kleinii n'en
est pas moins postérieur à celui de miliaris, car il ne saurait
remonter au delà de 1837, époque à laquelle M. Des Moulins l'a publié,
aussi n'avons nous pas hésité, en décrivant cette espèce dans nos
Echinides de la Sarthe, à lui rendre son nom le plus ancien.
Placée succesivement dans les genres Cidarites (d'Archiac),
Diadema (DesMoulins, Agassiz, Desor, etc.), Pseudodiadema (Desor),
Hemipedina (Cotteau), cette espèce nous a paru devoir servir de
type à notre genre Orthopsis. Nous réunissons à l'O.
miliaris les Pseudod. miliare et pusillum de
M. Coquand, qui appartiennent certainement à la même espèce.
Nous avons
mentionné, pour la première fois, à la synonymie de cette espèce, un
oursin figuré par Faujas de Saint Fond (pl.30, fig.11). Ce
rapprochement nous a paru d'autant plus exact que M. Hébert nous a
communiqué, provenant de la craie de Maëstricht, un fragment d'Orthopsis
qui ne saurait être distingué de l'O. miliaris.
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