Pedinopsidae
SMITH A. B. Stirodonta.
In: Smith, A. B. (editor) 2005.The Echinoid Directory. World
Wide Web electronic publication. http://www.nhm.ac.uk/palaeontology/echinoids
[accessed 17/05/09]
Genre type : Pedinopsis
Cotteau,1863
Description succinte de la famille : Apex
hémicyclique à dicyclique, de petite taille. Périprocte subcirculaire, peu
indenté. Ambulacres trigéminés à polygéminés, arrangement des plaques
composée de type arbacidé. Tubercules primaires de très petite taille, de
même taille dans les ambulacres et les interambulacres. Généralement
perforés et souvent crénelés.
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Genre Pedinopsis
Cotteau,
1863
Paléontologie
française, terrains crétacés, p.527, pl.1125-1126
Espèce type
Pedinopsis meridanensis
Cotteau,1863,
par désignation originale.
Ibid., p.528,
pl.1125-1126
Extension
stratigraphique (bibliographique,
non vérifiée) :
Cénomanien |
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diagnose originale du
genre par Cotteau, 1863, p.527 |
Paléontologie
française, terrains crétacés, tome VII |
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5e
Genre. PEDINOPSIS,
Cotteau, 1863.
Test de
grande taille, circulaire, renflé, quelquefois subconique. Zones
porifères droites, larges, composées de pores bigéminés, formant, à la
face supérieure et vers l'ambitus, deux rangées distinctes qui tendent
à se réunir en une seule dans la région inframarginale. Tubercules
ambulacraires et interambulacraires de petite taille, finement
crénelés et perforés (1), disposés en séries régulières, dont le
nombre diminue au fur et à mesure qu'elles se rapprochent du sommet.
Plaques coronales longues, étroites, peu granuleuses. Péristome
médiocrement développé, marqué de faibles entailles. Appareil apicial
non solide, petit, sub-circulaire, à en juger par son empreinte.
RAPPORTS ET
DIFFÉRENCES. — Ce genre, que nous avons établi tout récemment dans
notre Mémoire sur les Échinides des Pyrénées (2), se place
naturellement dans le voisinage des Pseudodiadema, dont il a
les tubercules crénelés et perforés. La disposition de ses pores
présente une certaine analogie avec celle des Pseudodiadema à
pores bigéminés (Diplopodia, M'Coy); seulement le dédoublement
est encore plus prononcé, et loin d'être limité à la face supérieure,
il se prolonge jusque dans la région inframarginale. Indépendamment de
cette différence toujours facile à saisir, les Pedinopsis se
distinguent des Pseudodiadema par leurs tubercules petits,
abondants, disposés en séries multiples assez irrégulières, par
l'étroitesse de leur péristome et de leur appareil apicial. Cette
structure des zones porifères rappelle, au premier aspect, celle des
Salmacis ; mais cette ressemblance est plus apparente que
réelle. Chez les Pedinopsis, les |
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pores
sont très-régulièrement bigéminés, tandis que, chez les Salmacis,
ils offrent une tendance plus ou moins marquée à se grouper
obliquement par triples paires. Du reste, en raison même de ce
caractère, les Salmacis font partie de la famille des Échinidées, et
s'éloignent en outre du genre qui nous occupe par leurs tubercules
lisses, au lieu d'être finement perforés.
Le genre
Pedinopsis, inconnu avant nos recherches, ne renferme jusqu'ici
qu'une seule espèce appartenant au terrain crétacé inférieur.
(1) C'est par
erreur qu'en donnant plus haut (p. 375) la diagnose des genres qui
composent la famille des Diadématidées, nous avons placé les
Pedinopsis dans le groupe B, comprenant les genres à tubercules
perforés et non crénelés. Il fait partie du groupe A, et doit étre
reporté entre les Heterodiadema et les Glyphocyphus.
(2) Échinides
foss. des Pyrénées, p. IO. (Extrait du Congrès scient. de France, 280
session tenue à Bordeaux, t. III.)
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863 |
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N° 2507.
Pedinopsis Meridanensis. Cotteau, 1863.
Pl. 1125 et 1126.
Pedinopsis
Meridanensis, Cotteau, Échin. des Pyrénées, p. 17 (Extrait du Cong.
sc. de France, 28° sess., t. 111, 1883).
Espèce de grande taille, sub-circulaire, renflée, subconique en
dessus, arrondie sur les bords, presque plane ru dessous. Zones
porifères larges, à fleur du test, composées, à la face supérieure,
vers l'ambitus et jusque dans la région inframarginale, de pores
très-régulièrement bigéminés et groupés en deux rangées distinctes;
au-dessous de l'ambitus, l'une des rangées tend à s'atrophier ; mais
elle reparaît promptement, bien qu'un peu moins régulière, aux
approches du péristome. Aires ambulacraires assez larges, garnies de
tubercules de petite taille, finement crénelés et perforés,
sub-scrobiculés, assez abondants vers l'ambitus, plus ou moins
espacés, et dont le nombre varie suivant la taille des individus,
formant, sur le bord des zones porifères, deux rangées régulières qui
descendent du sommet au péristome. Vers l'ambitus, d'autres tubercules
de même nature, souvent même un peu plus gros, se montrent entre ces
deux rangées, affectent une disposition irrégulière, et disparaissent
à la face supérieure. Granules intermédiaires inégaux, épars, très-peu
abondants. Les plaques porifères sont étroites; irrégulières; elles se
soudent intimement et constituent, pour recevoir les tubercules
ambulacraires, des plaques presque aussi hautes que celles qui
composent les interambulacres. Aires in terambulacraires larges,
garnies de tubercules identiques à ceux qui couvrent les ambulacres,
formant, vers l'ambitus, huit ou dix rangées assez distinctes qui
s'atténuent et disparaissent au fur et à mesure qu'elles se
rapprochent du sommet ou du péristome. Deux de ces rangées, plus
régulières et plus apparentes que les autres, persistent seules
jusqu'au sommet. Granules intermédiaires inégaux, peu abondants,
quelquefois mamelonnés, tendant, à la face supérieure, à se confondre
avec les plus petits tubercules. Plaques coronales étroites,
allongées, sub-flexueuses. Péristome sub-concave, médiocrement
développé. Appareil apicial très-petit, subcirculaire, onduleux au
pourtour d'après son empreinte.
Hauteur, 32 millimètres; diamètre, 61 millimètres.
Autre individu : hauteur, 26 millimètres ; diamètre, 46 millimètres.
Individu plus jeune : hauteur, 20 millimètres; diamètre, 35
millimètres.
Nous ne connaissons que quatre exemplaires de cette curieuse espèce.
Tout en présentant des caractères communs qui ne permettent pas de les
distinguer spécifiquement, ils varient d'une manière notable dans leur
forme qui est plus ou moins renflée, quelquefois sub-conique; dans le
nombre et la disposition de leurs tubercules, dont les rangées
intermédiaires s'élèvent plus ou moins haut; dans l'arrangement de
leurs pores ambulacraires qui, dans les individus les moins gros,
cessent d'être bigéminés au-dessous de l'ambitus, tandis que, chez les
individus de forte taille, ce dédoublement parait se prolonger sur une
grande partie de la face inférieure. |
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Rapports et différences.
- Le P. Meridanensis, en y réunissant les variétés que nous
venons d'indiquer, constitue un type remarquable par la structure de
ses zones porifères et la disposition toute particulière de ses
tubercules, et ne saurait être confondu avec aucun autre Échinide.
Localités. — Caussols
(Var); Aude. Très-rare. Étage néocomien
Coll. Koechlin-Schlumberger ; ma collection.
Explication des figures.
- PI.1125, fig. 1, P. Meridanensis, var.sub-conique, de ma
coll., vue de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4,
sommet des aires ambulacraires grossi; fig. 5, plaques embat.
grossies; fig. 6, plaque interambul., prise à la face sup., grossie.
Pl. 1126, fig. 1, P. Meridanensis, ind. plus jeune de ma colt.,
vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, partie sup. des aires arnbul.
grossie; fig. 4, autre individu de Caussols, de la coll. de M .
Kœchlin-Schlumberger, vu de côté; fig. 5, face sup.; fig. 6, face
inf.; fig. 7, portion des aires ambulacraires, prise dans la région
inframarginale, grossie; fig. 8, plaques interambulacraires, prises
vers l'ambitus, grossies.
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Taouz, Ozina, Maroc, 47 mm |
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Taouz, Ozina, Maroc, 39 mm |
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Taouz, Ozina, Maroc, 59 mm |
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Maroc, 69 mm |
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Maroc, 67 mm |
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Pedinopsis
meridanensis
Cotteau, 1863
- Cénomanien,
Taouz, Ozina, Maroc, 57 mm |
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Genre Cottaldia
Desor,
1858
Synopsis des
échinides fossiles, p.113
Espèce type
Echinus benettiae
Koenig,1820,
par monotypie.
Extension
stratigraphique (bibliographique,
non vérifiée) : Crétacé
Syn.
-
Cotteaudia
Lambert & Thiery,
1910, p.229 ; synonyme objectif
-
Heterocosmus
Pomel,
1883, p.83 ; espèce type : H. confusus
Pomel,1883, p.83 (càd
Cottaldia benettiae Koenig,
1820)
-
Micropedina
Cotteau,
1866, p.822 ; espèce type : Echinus olisiponensis
Forbes,1850, synonyme
subjectif plus récent
-
Helodiadema
ClarK in
Clark & Twitchell,
1915, p.57 ; espèce type : H. rotula
ClarK in
Clark & Twitchell,
1915, synonyme subjectif plus récent
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diagnose originale du
genre par Desor, 1858 |
Synopsis des échinides fossiles, p.113 |
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XXXVIe
Genre. - COTTALDIA (1)
Desor, nov. gen.
Tab XIX, fig.
1-5.
Petits oursins globuleux, garnis de tubercules nombreux et uniformes
sur toute la surface du test, formant dans les aires
interambulacraires des séries horizontales distinctes. Pores disposés
par simples paires de haut en bas. Péristome petit, concave.
Se trouve dans les terrains crétacés et tertiaires
Nota. L'uniformité des
tubercules est à son maximum dans ce petit genre, et ce caractère,
d'accord avec son péristome petit et enfoncé, et ses pores simples qui
ne se dédoublent ni à la base ni au sommet, suffit pour le distinguer
des types voisins avec lesquels il a été confondu jusqu'à présent.
Dans le "Catalogue raisonné," ce type figure sous le nom d'Arbacia,
nom que nous avons dû abandonner, attendu qu'il repose sur une
méprise. Ainsi que l'a fort bien rappelé M. Cotteau (Echinides
fossiles de l'Yonne, p. 161), le genre Arbacia fut institué, en 1835,
par M. Gray, pour un groupe d'espèces vivantes, dont M. Desmoulins
venait, de son côté, de faire le genre Echinocidaris. Or comme ce
dernier a l'antériorité et que, de plus, il correspond exactement au
genre Arbacia de Gray, nous avons dû lui donner la préférence. De ce
que M. Agassiz s'est mépris sur le genre Arbacia et y a introduit des
espèces qui n'ont rien de commun avec celles de l'auteur anglais, ce
n'est pas une raison pour que nous le suivions dans ces errements;.
Nous avons donc, à l'exemple de M. Forbes, supprimé le Genre Arbacia
et réuni en un groupe à part, sous le nom de Cottaldia, en
l'honneur de notre ami M. Cotteau, le savant auteur des Echinides
fossiles de l'Yonne, une partie des espèces fossiles que M. Agassiz
rapportait au genre Arbacia. Une autre partie a dû rentrer dans les
genres Glyphocyphus (p. 103), Magnosia et
Psammechinus.
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Cottaldia benettiae
(Koenig,1820) |
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diagnose originale de
l'espèce par Koenig, 1820 |
Icones fossilium sectiles, Première décade, p.2 |
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Fig. 35.
Echinus, Leske. Lam. (Ejusd.
Ord.)
Hab. in arenario viridi prope Chute Farm, in comi. Wilton.
Non absimilis E. excavato Leskii, sed globosior, haec species
ex solertissima fossilium praecipue Wiltoniensium indagatrice nomen
reperit.
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Cottaldia benettiae
(Koenig,1820)
- Cénomanien,
Villers sur Mer, Calvados, 11 mm |
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Cottaldia
royoi (Lambert,1928) |
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diagnose originale de
l'espèce par Lambert, 1928 |
Note
sur quelques échinides du crétacé d'Espagne communiqués par M le Professeur
Royo y Gomez, p. 3 |
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Cotteaudia Royoi Lambert, nov. sp., de l'Aptien de Muela de Miro,
Morella, est représenté par deux individus qui se complètent. Le plus
grand, par suite de la décortication du test, permet d'observer la
disposition des plaques, marquée sur l'autre par les organes de
vertiture (tubercules et granules).
Espèce de plus grande taille que ses congénères, mesurant 37 mm. de
diamètre, sur 30 de hauteur, renflée, avec ambitus rendu pentagonal
par la saillie des ambulacres, un peu rétrécie à sa base et ainsi
subglobuleuse. Le péristome est petit, comme celui des autres espèces
du genre. L'apex étroit est masqué par la gangue. Les ambulacres
droits, étroits, portant des tubercules granuliformes, disposés à
l'ambitus et en dessus par rangées transverses de deux et trois
alternativement de chaque côté de l'aire, ce qui donne cinq et jusqu'à
six tubercules par rangée ; ces tubercules sont un peu plus gros en
dessous. Les plaques sont des majeures à trois éléments : deux
demi-plaques, l'une adorale, l'autre aborale, séparées par une
primaire en raquette, très élargie vers la suture médiane et carrée
dans cette partie.
Les interambulacres présentent à leur centre une assez profonde
dépression, rappelant en l'exagérant celle offerte par C. Sorigueti.
Les tubercules, incrénelés et imperforés, très petits, granuliformes,
homogènes, forment en dessus et jusqu'à l'ambitus des rangées
transverses très régulières, séparées par des filets de granules
microscopiques. Vers l'ambitus on compte jusqu'à quatorze tubercules
pour chaque rangée transverse occupant la moitié de l'aire, ce qui
donne la formule VI, 28, une des plus élevées que l'on connaisse. La
disposition des tubercules se modifie à partir de l'ambitus où les
rangées s'infléchissent près des ambulacres ; puis au-dessous de
l'ambitus, ces rangées, de plus en plus infléchies, finissent par
devenir presque verticales et l'ensemble représente une disposition
très particulière, en palmette. Près du péristome, les tubercules
deviennent plus gros et sont en même temps disposés par séries
divergentes, en V, rappelant la disposition des tubercules de
Codiopsis. Toutes ces lignes de tubercules forment un ensemble
très régulier ; celles divergentes, en V, de la face orale se
raccordent avec celles infléchies en sens inverse sans le moindre
brouillage. Malgré cette régularité dans la disposition des
tubercules, la structure des aires interambulacraires au-dessous de
l'ambitus est rendue irrégulière par la présence de demi-plaques qui
n'atteignent pas la suture ambulacraire et s'intercalent entre les
principales très longues et très basses. Ces demi-plaques s'observent
de chaque côté de la suture médiane ; dans un des interambulacres j'en
compte ainsi deux d'un côté et trois de l'autre. Cette disposition
singulière des plaques, qui nous donnerait dans l'interambulacre deux
rangées complètes et les rudiments de deux rangées médianes, ne
retentit pas sur la vestiture et les tubercules forment des rangées
régulières qui ne correspondent pas aux plaques du test,
puissqu'au-dessous de l'ambitus les rangées de tubercules sont presque
perpendiculaires à l'axz des assules.
Nous avons donc dans les interambulacres du Cotteaudia Royoi
une rangée primitive de plaques que l'on pourrait noter 1, 2, etc.,
une rangée secondaire qui se noterait 1', 2', etc., puis les rudiments
d'une troisième rangée 1'', 2'' et même d'une quatrième rangée 1''',
2''', etc. C'est là une disposition inconnue chez tous les
Néaréchinides, sauf Tetracidaris et Tiarechinus.
Malgré le nombre élevé de ses tubercules en rangées transverses de
notre espèce ne saurait être rapprochée des Magnosia, dont elle
n'a ni la forme hémisphérique, ni le large péristome. C'est bien un
Cotteaudia, mais l'espèce en est différente de celles connues par
l'arrangement de ses tubercules à la face orale, où ils deviennent
plus gros et prennent cette disposition divergente en V considérée
comme spéciale aux Codiopsis. Cotteaudia Royoi présente
même une vague ressemblance avec Codiopsis major Cotteau de
l'Aptien d'Oviedo ; mais il n'a pas des Codiopsis les
tubercules radioliformes caducs et ne peut entrer dans ce genre.
Bien que les demi-plaques médianes des interambulacres soient
irrégulières chez Cotteaudia Royoi, leur existence pose le
problème de leur origine et l'on se demande si cette origine est
morphologique ou accidentelle. Pour tenter de répondre à cette
question et faute de formes jurassiques à étudier, j'ai examiné un
certain nombre de Cotteaudia Benettiae, type cénomanien,
nécessairement plus évolué et moins favorable. Or sur l'un d'eux,
recueilli à Martres (Var) par le Dr. Guebhard, j'ai observé, mais à
titre acidentel et dans un seul interambulacre, derrière une
péristomienne unique, la présence d'une demi-plaque près de la suture
médiane. Nous avons donc dans cet interambulacre une rangée primitive,
1, 2, etc., une rangée secondaire 1', 2', etc. et le souvenir d'une
troisième rangée dans la demi-plaque intercalée 1'' restée unique. La
persistance de semblables accidents semble bien révéler une origine
morphologique et je ne puis me défendre de considérer les demi-plaques
interambulacraires centrales du Cotteaudia Royoi de l'Aptien
comme rappelant une disposition ancestrale et notamment la troisième
rangée des Tiarechinidae, dont dérivent les Arbacidae.
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Ces constatations et l'introduction de notre nouvelle espèce dans le
genre Cotteaudia rouvrent aussi la question de la position
exacte de ce genre, dont Thiéry et moi avions fait le type d'une
Tribu, Cotteaudinae, de la Sous-famille Echinometridae,
Division des Orthoporidae et dont nous n'avions pas cru pouvoir
faire un Arbacidae, sans avoir constaté, au moins chez le
jeune, la présence d'une place centrale péristomienne. Plus hardi, M.
Gignoux, envisageant les Arbacidae indépendamment des espèces
qui les ont précédés, mais se fondant sur certaines analogies de
formes, a versé dans cette famille nos Prototiarinae et une
partie de nos Cotteaudinae, le genre Cotteaudia. Or la
découverte de M. Royo y Gomez démontre que M. Gignoux avait raison
contre nous, puisque notre nouvelle espèce présente dans ses
interambulacres des plaques supplémentaires vertiges au moins de la
troisième rangée de l'ancêtre triasique et à sa face orale une
disposition des tubercules semblable à celle des Codiopsis. Je
n'hésite donc plus à placer Cotteaudia parmi les Arbacidae,
dans la Tribu Eucosmechinae, entre Eucosmechinus et
Arbacia. D'autre part Leiocyphus est tellement voisin de
Cotteaudia qu'il devra en suivre le sort. Mais là se bornent pour
moi les rectifications à faire et je pense que Prionechinus
avec les quelques genres groupés par nous autour de lui doivent
composer une petite Tribu des Prionechinae (nov. Trib.) pour
les Temnechinae sans fossettes. Le désaccord entre M. Gignoux
et moi ne subsiste plus que pour Prototiara, dont on ne peut,
selon moi, faire un Arbacidae sans en fausser les affinités,
ainsi que je vais l'expliquer.
M. Gignoux caractérise avec raison les Arbacidae par leur
périprocte fermé au moyen de plaques valvulaires (3 à 5). En c qui
concerne Cotteaudia, son très petit périprocte portait une
assez grande plaque articulée à la génitale 3 ; les autres plaques, au
nombre au moins de quatre, étaient-elles des plaques valvulaires ? Il
faut attendre pour en décider une heureuse découverte. Mais les
surfaces articulaires conservées sur les autres génitales ne rendent
pas l'affirmative improbable. Au contraire, en ce qui concerne
Prototiara, chez le type le contour arrondi du périprocte semble
exclure la présence de ces plaques valvulaires. L'étendue de l'apex
chez les autres espèces (P. Loryi et P. Mestreae) et
leur forme générale subrotulaire cadrent mal avec tout ce que l'on
connaît des Arbacidae et montrent d'évidentes affinités avec
Pleurodiadema, genre auquel Cotteau avait rapporté le type.
Le second caractère des Arbacidae résulte, nous dit M. Gignoux,
de la présence d'une péristomienne interambulacraire unique. Sur ce
point nous sommes encore d'accord, car M. Gignoux considère cette
plaque comme la plaque primordiale conservée de la série primitive et
représentant morphologiquement la série unique de l'ancêtre silurien.
C'est bien aussi mon avis. Cette plaque chez la plupart des
Néaréchinides a été résorbée lors du développement du péristome, mais
elle a été conservée chez la plupart des Arbacidae. Nous lui
avions attribué une haute importance morphologique, parce que nous
l'avions considérée comme représentant la plaque centrale de
Tiarechinus, regardée à tort par nous comme primitive. Sans doute
la plaque péristomienne de Tiarechinus représente la première
plaque de la rangée unique de l'antique Bothriocidaris ; mais
chez Tiarechinus deux rangées secondaires se sont immédiatement
formées, dont la centrale est progressivement réduite et chez
Lysechinus cette centrale n'a pris naissance qu'après la seconde
rangée C'est donc avec raison que M. Jackson a considéré cette plaque
centrale comme appartenant à une troisième rangée et je reconnais
l'avoir regardée à tort comme primitive. Chez les formes actuelles la
troisième rangée de plaques a disparu et elle est remplacée chez
Habrocidaris par une simple expansion de la plaque primitive. Mais
à une époque plus reculée les témoins de la troisième rangée ont pu
persister. En effet, nous les retrouvons chez Cotteaudia Royoi
de l'Aptien, mais à l'état de demi-plaque, dissociées entre les séries
principales au centre de l'aire. La découverte de M. Royo y Gomez a,
on le voit, une haute importance ; elle nous fournit un argument pour
le rattachement de Cotteaudia aux Arbacidae et le
rattachement des Arbacidae à des formes triasiques, dérivées de
formes paléozoïques pourvues de rangée multiples de plaques,
accidentellement reparues chez notre espèce aptienne. |
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Cottaldia
royoi (Lambert,1928)
- Aptien, Morella,
Castellon, Espagne, 33 mm |
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