N° 172. Cidaris
elegans, Munster, 1826.
Pl. 173, fig. 9-14.
Espèce
de petite taille, circulaire, assez haute, déprimée en dessus et en
dessous. Zones porifères étroites, à peine flexueuses, très-peu
enfoncées, formées de pores petits, écartés les uns des autres. Aires
ambulacraires relativement assez larges, très-légèrement onduleuses,
pourvues de deux rangées de granules saillants, serrés, homogènes,
placés très-près des zones porifères, laissant entre elles une bande
large, tout à fait lisse et nue, déprimée en forme de sillon, et sur
laquelle les sutures des plaques ambulacraires sont parfaitement
distinctes. Tubercules interambulacraires relativement peu développés,
très-espacés, surmontés d'un petit mamelon perforé et finement
crénelé, au nombre de quatre à cinq par série. Scrobicules étroits,
peu déprimés, entourés d'un cercle complet de granules petits, serrés
et formant bourrelet. Les cercles scrobiculaires sont placés très-près
des zones porifères. Zone miliaire large, présentant seulement
quelques granules inégaux, épars, rapprochés des cercles
scrobiculaires. Péristome subcirculaire, assez grand, sensiblement
plus petit cependant que l'empreinte laissée par l'appareil apical.
Les
radioles attribués à cette espèce n'ont été rencontrés que très
rarement en France. Ils sont fusiformes ou subcylindriques, un peu
étranglés à la base. La tige est recouverte de granules coniques
très-inégaux et disposés en séries plus ou moins régulières. Au sommet
la tige se resserre ; les granules deviennent plus fins et sont
surmontés par deux ou trois petites couronnes épineuses
très-élégantes. La base de la tige est garnie de séries granuleuses
très-fines, qui s'atténuent et disparaissent en se rapprochant du
bouton. Collerette nulle. Bouton peu développé ; anneau saillant ;
facette articulaire finement crénelée.
Hauteur
du test, 12 millimètres ; diamètre, 22 millimètres.
Longueur du radiole, 22 millimètres ; épaisseur, 6 millimètres.
Rapports et différences.
- Cette espèce, au premier aspect, ressemble aux individus de petite
taille du C. laeviuscula ; elle s'en distingue par ses aires
ambulacraires plus larges et présentant, au milieu des deux rangées
marginales, une bande déprimée et parfaitement lisse, par ses
tubercules moins nombreux, plus espacés, surtout à la face supérieure,
et entourés d'un bourrelet plus saillant de granules, par sa zone
miliaire plus nue et par sa forme générale plus élevée. Nous avons
indiqué précédemment les caractères qui séparent le C. elegans
du C. Matheyi. |
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Localités. - Etrochey
(Côte-d'Or) ; Grandville (Haute-Saône) ; Crussol (Ardèche), associé au
C. laeviuscula. Rare. Etage oxfordien. - Valfin (Jura)
(seulement les radioles).Rare. Etage corallien. - Lemenc, près
Chambéry (Savoie). Rare. Terrain jurasique supérieur.
Musée de Chambéry (coll. Pillet), de Lyon (coll. Guirand), coll.
Beaudouin, Huguenin, ma collection.
Localités autres que le France.
- Bolzberg près Brugg (Argovie) ; Balmis près Obergösgen, Olten,
Wangen, Rothacker (Soleure). Terrain à chailles, couches à
Hemicidaris crenularis. - Wurenlingen (Argovie) ; Egerkinden
(Soleure). Etage corallien, couches de Wangen. - Randen, Lägern, Baden
(Argovie) ; Schönenwerth (Soleure). Etage séquanien, couches de Baden.
- Schaffouse ; Kafolen près Villnachern. Etage ptérocérien, couches de
Wettingen (Suisse). - Bayreuth (Bavière) ; Nattheim, environs d'Ulm
(Wurtemberg).
Explication des figures.
- Pl. 173, fig. 9, C. elegans, de la coll. de M. Huguenin, de
l'étage oxfordien de Crussol, vu de côté ; fig. 10, face supérieure ;
fig. 11, face inférieure ; fig. 12, aire interambulacraire grossie ;
fig. 13, autre exemplaire, de la coll. de M. Beaucouin, de l'étage
oxfordien d'Etrochey, vu de côté ; fig. 14, portion de l'aire
ambulacraire grossie, prise sur un exemplaire de Crussol.
Extrait de la
planche 173
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