Stegasteridae

Lambert, 1917

Genre type : Stegaster, Pomel, 1883

Description succincte de la famille :  Test cordiforme, tronqué en arrière. Sillon frontal important, s'étendant jusque sur la face aborale pour aboutir à la bouche. Système apical allongé, quatre gonopores. Ambulacres non pétaloïdes, pas de fascioles.

 

   

Genre Stegaster  Pomel, 1883

Classification méthodique et genera des échinides vivants et fossiles, p.48

Espèce type  Cardiaster gillieroni de Loriol,1873 (désignation originale)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Crétacé supérieur

Syn.

  • Rispolia Lambert, 1917, p.27 ; espèce type : Nucleolites subtrigonatus Catullo,1827

 

 

Stegaster altus Seunes, 1889

 
diagnose originale de l'espèce par Seunes
Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, 1889, p.815

Stegaster altus, Seunes, 1889.

(Pl. XXVI, 1a.b.c.)

     Espèce de taille moyenne, conoïde, cordiforme, renflée et échancrée en avant, rétrécie et tronquée en arrière, carénée en dessus.

     Face supérieure haute, un peu en forme de toit, légèrement carénée en arrière de l'apex, fortement déclive en avant, convexe sur les flancs ; - Sillon antérieur nul près du sommet se creusant de plus en plus en gagnant le pourtour, entamant fortement l'ambitus et la face inférieure en se rétrécissant ; - Aréa postérieur assez élevé, déprimé, vertical.

     Face inférieure subplane, arrondie sur les bords ; - Plastron peu saillant ; - Talon assez saillant.

     Sommet apical un peu excentrique en avant.

     Appareil apical intercalaire.

     Aire ambulacraire impaire logeant le sillon antérieur ; composée d'assules hautes, subhexagonales au sommet ; - Zones porifères très étroites, sensiblement droites ; - Espace interzonaire large, rétréci au sommet ; - Pores petits, arrondis, égaux, très rapprochés, disposés par paires obliques, placées au bas des assules et bien espacées à partir du sommet.

     Aires ambulacraires paires à fleur de test, sensiblement droites, celles de la paire postérieure un peu plus longues, légèrement plus larges et plus rapprochées de la ligne médiane que celles de la paire antérieure ; Zones porifères formées de pores semblables à ceux de l'aire impaire et semblablement disposés.

     Péristome subarrondi, paraissant un peu allongé longitudinalement, profondément situé à l'extrémité du sillon antérieur, au quart antérieur.

     Périprocte arrondi, situé au sommet de l'aréa postérieur, assez loin du pourtour.

     Tubercules mal conservés, paraissant disposés comme ceux du Stegaster Heberti.

dimensions de deux exemplaires

L : Longueur totale. . . . . . . . . 46mm 46mm
l : Largeur. . . . . . . . . . . . . . . . 47 45
H : Hauteur. . . . . . . . . . . . . . . 35 32 (?)

Rapports

l/L. . . . . . . . . =

H/l. . . . . . . .  =

1021

0,760

1,046

0,744

 

     Rapports et différences. - Cette espèce est très voisine de Stegaster Gillieroni de Loriol, sp., mais s'en distingue par sa largeur plus grande ou à peu près égale à sa longueur ; sa face supérieure moins rapidement déclive en arrière, son aréa vertical, ses assules moins hautes et par conséquent plus nombreuses.

     Gisement. - Danien inférieur.

     Localités. - Gan, Estialescq (Basses-Pyrénées), OEyregave (Landes).

     Explication des figures. - Pl. XXVI, fig. 1a, b, c. échantillon de Gan, ma collection. - 1a, face supérieure ; - 1b, face inférieure ; - 1c, vu de côté.

Extrait de la planche XXVI

   
syntype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Seunes, 1889, Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.815

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j06060

spécimen MNHN.F.J06060

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Seunes, p. 815 pl. 26 fig. 1

 

 

 

Stegaster altus Seunes, 1889 - Maastrichtien, Espagne, 47 mm

 

 

Stegaster bouillei (Cotteau in Bouillé,1873)

 
description de l'espèce par Seunes,1889
Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.[816]

Stegaster Bouillei, Cott. sp.

(Pl. XXVI, fig. 2 a, b, c.)

Synonymie :

   



     Cette espèce a été distinguée pour la première fois en 1873 par M. Cotteau (Paléont. de Biarritz, loc. cit.)

     Le savant Echinologue en parle en ces termes sans la figurer :

     "Espèce très remarquable, de grande taille, élevée, subconique en dessus, presque plane en dessous, facilement reconnaissable à son sillon antérieur très profond vers l'ambitus".

     "Voisine des Echinocorys par la structure et la disposition de ses aires ambuladraires, cette espèce devra peut-être servir de type à un genre nouveau."

     J'ai pensé qu'il y avait lieu de figurer et de donner la diagnose complète de cette espèce si caractéristique.

diagnose

     Espèce de grande taille, élevée, cordiforme, large et fortement échancrée en avant, rétrécie et légèrement tronquée en arrière.

     Face supérieure haute, plus ou moins conique, tombant assez brusquement en avant et plus modérément sur les flancs, subcarénée en arrière à partie de l'apex où elle possède sa plus grande hauteur ;

- sillon antérieur nul au sommet, évasé et profond au-dessus du pourtour qu'il entame fortement en se rétrécissant ; il se continue jusqu'au péristome en demeurant profond et étroit; - Aréa postérieur très peu élevé, large, mal limité, déprimé en son milieu.

     Face inférieure subplane ; - Plastron peu saillant.

     Sommet apical excntrique en avant.

     Appareil apical intercalaire.

    Assules anambulacraires hautes, convex ; - Assules ambulacraires larges et étroites.

     Aire ambulacraire impaire à fleur detest au sommet, fortement déprimée dans le reste de son éteudue ; - Zones porifères très étroites ; sensiblement droites ; - Espace interzonaire très développé, s'élargissant modérément du sommet à la base ; - Pores petits, égaux, arrondis, très rapprochés et disposés par paires placées au bas des assules et peu espacées surtout au sommet.

     Aires ambulacraires paires à fleur de test ; les antérieures un peu moins larges que les postérieures ; - Zones porifères sensiblement composées comme celles de l'aire impaire.

    Péristome subarrondi, profond, placé à peu près au quart atérieur, à l'extrémité du sillon antérieur.

      Périprocte circulaire, placé au sommet de l'area postérieur, à peu de distance du pourtour.

      Tubercules assez bien développés, crénelés perforés et modérément scrobiculés, abondants au-dessus du pourtour antérieur, sur les bords du sillon antérieur ; plus nombreux, se touchant à la face inférieure ; plus rares au-dessus et sur les côtés du périprocte ; enfin, épars à la surface supérieure où ils sont noyés au milieu de tubercules plus petits ; - le reste du test est recouvert de granulations fines et abondantes. De même que chez les Stegaster précédents, ces tubercules, surtout ceux qui sont le plus développés, sont caducs ; leur étude est fort difficile.

 

O B S E R V A T I O N S . — P a r sa f o r m e et l ' e n s e m b le d e ses caractères,
dimensions de deux exemplaires

  A (type) B
L : Longueur totale............................. 75mm 75mm
l : Largeur.......................................... 70 70
H : Hauteur........................................ 57 50
Rapports { l/H............................= 0.933 0.933
H/L...........................= 0.760 0.666

    

     Observations. - Par se forme et l'ensemble de ses caractères, cette espèce paraît bien appartenir au genre Stegaster ; cependant ses assules ambulacraires longues et étroites et la disposition particulière de ses tubercules en font un type spécia.

     Elle est habituellement élevée, conoïde, comme l'exemplaire A (type), parfois elle est relativement basse, comme le montrent les dimensions de l'exemplaire B.

     Rapports et différences. - Cette espèce est très voisine de Stegaster altus, mais elle en diffère par sa forme plus cordiforme, sa longueur proportionnellement moins grande, sa face supérieure moins carénée et plus rapidement déclive en arrière ; ses plaques ambulacraires beaucoup moins hautes et par conséquent par ses paires de pores plus rapprochées ; enfin par ses gros tubercules nombreux et serrés sur le pourtour antérieur et à la partie inférieure des bords du sillon antérieur.

     Gisement. - Danien inférieur.

     Localités. - Nay, Gan, Lasseube, Estialescq, Sauveterre, Lahonce et Bidart (Basses-Pyrénées) ; OEyregave (Landes).

     Explication des figures. - Pl. XXVI, fig. 2 a, b, c. Echantillon de Gan, collection de M. Munier Chalmas à la Sorbonne. - 1a, face supérieure ; - 1b, face inférieure ; - 1c, vu de côté.

Extrait de la planche XXVI

   
 

Stegaster bouillei (Cotteau in Bouillé,1873) - Maastrichtien, Guadalest, Alicante, Espagne, 59 mm

 

 

Stegaster chalmasi Seunes,1890

 
diagnose originale de l'espèce par Seunes,1890
Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.23

Stegaster chalmasi Seunes, 1890. (pl I, fig. 1 a-e)

     Espèce de taille moyenne, haute, cordiforme.

     Face supérieure conique, très rapidement déclive en avant, arrondie et rétrécie en arrière ; sillon antérieur nul au sommet, entamant très profondément l'ambitus et la face inférieure, où il se termine par un ressaut ; aréa postérieur étroit, oblique en avant, déprimé en son milieu, arrondi sur les côtés et se terminant par un talon assez proéminent.

     Face inférieure cordiforme, subplane, arrondie sur les bords.

     Sommet apical excentrique en avant.

     Appareil apical intercalaire.

     Aire ambulacraire impaire à fleur de test au sommet, déprimée dans le reste de son étendue ; zones porifères très étroites, légèrement convexes en dehors ; espace interzonaire large ; pores très petits, égaux, arrondis, placés au bas des assules et disposés par paires bien espacées dès le sommet.

     Aires ambulacraires paires à fleur de test ; les antérieures légèrement flexueuses ; les postérieures très rapprochées du plan médian ; zones porifères possédant une composition analogue à celle de l'aire ambulacraire impaire.

     Péristome ovale, placé au bas du ressaut signalé à l'extrémité du sillon antérieur. Chez les Stegaster, publiés dans la deuxième série des « Echinides crétacés des Pyrénées occidentales », le sillon antérieur ne présente pas de ressaut ; le péristome est logé à l'extrémité du sillon, et fait face à la face inférieure.

Les figures ci-dessous montrent les différences qui viennent d'être signalées :

   

     Périprocte circulaire placé au sommet de l'aréa postérieur. Tubercules mal conservés.

 

Dimensions de l'exemplaire :

L : longueur totale : 55 mm
L : largeur :  51 mm
H : hauteur : 47 mm
   

Rapports : 1/L : 0,925 ;     : 0,854.

     Rapports et différences. — Stegaster chalmasi est voisin de Stegaster eus ; il en diffère par sa forme plus conique et plus haute ; son talon plus proéminent ; son sillon antérieur plus profond et muni d'un ressaut à son extrémité inférieure ; la situation de son péristome ; enfin par l'épaisseur plus considérable de son test.

     Gisement. — Danien inférieur (Maëstrichtien)

     Localité. — Gan (Carrière Bernès, Km 4 de la route de Gan à Rébénacq)

     Explication des figures. — Pl. I, fig. 1 a-e (exemplaire de la Sorbonne) ; la : face supérieure ; lb : face inférieure ; 1 c : vue de côté ; 1 d : face antérieure ; le : face postérieure.

Extrait de la planche 1

   
syntype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Seunes, 1890, Echinides crétacés des Pyrénées occidentales, p.23

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j06064spécimen MNHN.F.J06064

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Seunes, p. 23 pl. 1 fig. 1 text-fig. 1

 

 

 

Stegaster chalmasi Seunes,1890 - Maastrichtien, Aspe, Alicante, Espagne, 43 mm

 
 

Stegaster chalmasi Seunes,1890 - Maastrichtien, Guadalest, Alicante, Espagne, 43 mm

 

 

Stegaster novoi Lambert, 1931

 
description de l'espèce par Lambert, 1937
Echinides crétacés de la région de Djidde (Anatolie), p.377

Stegaster novoi LAMBERT.


1931. Stegaster novoi, Lambert. Echinides crétacés de la région d'Héraclée. (Annales de la Soe. géol. de Belgique, t. LIV, pp. M. I-II, 1 pl.)


     Caractères. — Formes à apex allongé, tapétalées, à plastron orthosterne, présentant un péristome invaginé dans un sillon antérieur. Les cinq ambulacres sont semblables, à plaques biporifères, l'impaire un peu moins apparent que les autres.

 

   

    

     Les pores des cinq ambulacres sont très petits, généralement ronds, parfois ovales, et s'ouvrent dans des plaques plus larges que hautes. La hauteur de ces plaques varie entre la moitié et le tiers de la largeur.
 

     Le périprocte est postérieur.


     La forme générale du test est conique, fortement acuminée. Le sommet du cône est légèrement repoussé vers l'avant et ne coïncide pas avec l'apex, situé plutôt au centre de figure de la projection sur le plan horizontal.


     Un sillon part du sommet et se creuse profondément à l'ambitus et entame la face inférieure, où il reçoit le péristome vers le cinquième antérieur de la longueur.


     Une légère carène part de l'apex et se dirige vers le sommet d'une aréa postérieure contenant le périprocte à sa partie supérieure.


     Dimensions. -La largeur, la hauteur et la longueur ont sensiblement la même valeur. Voici les dimensions des deux échantillons étudiés : Longueur, 45 mm.; largeur, 43 mm.; hauteur, 44 mm.; Longueur, 42 mm.; largeur, 42 mm.; hauteur, 41 mm.

 

     Rapports et différences. - Par son sillon creusé profondément à l'ambitus, par son périprocte s'ouvrant au sommet d'une facette verticale, par sa granulation et les caractères de ses ambulacres, ces formes paraissent près de Stegaster Charlesi Lambert.

 

    Elles en diffèrent cependant par des caractères de forme, notamment les dimensions plus fortes, l'aspect en triangle équilatéral tronqué du profil, par la non-coïncidence du sommet du test et de l'apex, par les plaques ambulacraires, qui ne sont pas très hautes, et enfin par le plastron, dont le labrum n'est pas écrasé. Comparées avec S. novoi Lambert (53, pl. I, fig. 1 à 4), on constate que leur test est évidemment plus acuminé. Néanmoins, c'est le même plastron orthosterne; contrairement à ce qu'avait primitivement pensé M. Lambert (53, p. M. 6), c'est le même sillon bien accusé, se creusant brusquement et profondément à l'ambitus, sillon au fond duquel s'ouvre le péristome rapproché du bord. C'est enfin la même tendance à se bossuer des plaques de la face supérieure.


     Dans l'état actuel de nos connaissances il ne semble pas possible de séparer les deux formes.


     Gisement.-Craie blanche du Crétacé supérieur de la région
de Djidde.


     Une des deux formes se trouve dans les collections de M. Lambert; l'autre est déposée au Musée d'Histoire naturelle, à Bruxelles.

syntype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Lambert, 1931, Echinides crétacés de la région d'Héraclée, p.7

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j00766

spécimen MNHN.F.J00766

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 7 pl. 1 fig. 1 et 2 pl. 1 fig. 4

 

 

 

Stegaster novoi Lambert, 1931 - Maastrichtien, Alicante, Espagne, 44 mm

 

 

Stegaster subtrigonatus (Catullo, 1827)

 
diagnose originale de l'espèce par Catullo
Saggio di zoologia fossile, ovvero osservazioni sopra li pettrefatti delle provincie austro-venete, 1827, p.226

Nucleolites subtrigonatus nob.

Tav. II, fig. D. d.

Nucl. subtrigonatus, convexus ; dorso postice planulatus ; ambulacris quinis divaricato-transversis ; ore submarginali.

Corpo subtrigonato, convesso, quasi piano inferiormente, con cinque ambulacri completi, divisi trasversalmente da liminette assai minute. Bocca inferiore prossima al margine ; vertice eccentrico.

     E distinguibile dalle altre specie che gli vengono vengono dietro per la forma triangolare, e per la poca o niuna convessità della sua base. In tutti gl'individui di

 

questa specie che ho presenti, non si scorge che une lieve indizio dell' anbulacro anteriore, il quale è sempre più corto degli altri due, che gli sono laterali in grazia della spazio molto più breve ch' esso dee percorrere per giungere agli orli della bocca. Gli esemplari ch'io possiedo sono convertiti in pietra focaja, e si trovano tanto nel calcare ammonitico del Feltrino, de' Sette Comuni, e di Chiampo, quanto nel biancone (S. Ambrogio nel Veronese), e nella scaglia de' monti Padovani.

 

Stegaster cf. subtrigonatus (Catullo, 1827) - Coniacien, Cieza, Murcia, Espagne, 20 mm

 
 

Stegaster subtrigonatus (Catullo, 1827) - Senonien, Vérone, Italie, 43 mm

 
 

Stegaster cf. subtrigonatus (Catullo, 1827) - Coniacien, Alicante, Espagne, 25 mm

 
 

Stegaster subtrigonatus (Catullo, 1827) - Coniacien, Alicante, Espagne, 23 mm

 
 

Stegaster subtrigonatus (Catullo, 1827) - Coniacien, Alicante, Espagne, 52 mm