Stratigraphie


Cette partie du site est actuellement en travaux, elle est enrichie au fur et à mesure : illustrations des indices de zones et sous zone. Dans un premier temps nous donnons les échelles biostratigraphiques d'après les derniers travaux du Groupe Français d'Etude du Jurassique (Cariou & Hantzpergue et al., 1997), mais la biostratigraphie régionale viendra (promis !), étant donné le fort provincialisme de certaines faunes et par là même, l'utilisation plus aisées de différents indices en fonction de la paléogéographie. Merci pour votre patience.

 

Nous présentons ici la biostratigraphie par sous-système, faisant presque systématiquement référence par citation à Alcide d'Orbigny. Ce dernier est bien souvent le premier à décrire de manière précise l'étage par le biais de la notion de chronostratigraphie. Ce qui ne veut pas dire qu'il fût systématiquement le premier à utiliser le terme (l'auteur en question est alors cité). Les citation sont faites littéralement, sans modifier ni les noms de l'époque, ni l'orthographe utilisée, ceci afin de respecter l'esprit et l'exactitude des choses.

Dans cette partie du site vous trouverez donc tout d'abord le sous-système présenté globalement, puis la présence d'un bouton vous renverra vers une définition plus précise de l'étage, son historique, la biozonation en fonction de la paléogéographie, etc...

CETTE PARTIE DU SITE EST ACTUELLEMENT EN CONSTRUCTION, NOUS NOUS EXCUSONS PAR AVANCE DE L'ASPECT FRAGMENTAIRE DES INFORMATIONS, CELLES-CI ETANT AUGMENTEES AU FUR ET A MESURE DE LA CONSTRUCTION. DES NOUVELLES DE L'AVANCEMENT DE CE CHAPITRE VOUS SERONT AU FIL DE L'EAU DANS LA RUBRIQUE "NEWS/UPDATES". Bonne lecture.


 

                    Le guide stratigraphique international préconise de décrire une coupe-type (stratotype) d'une unité stratigraphique afin qu'elle puis servir de référence, d'étalon.

                Dès le 19ème siècle, plusieurs auteurs ont décrit des coupes devant faire référence. D'Orbigny est un des premiers (ou en tous cas le plus prolixe et le plus synthétique à ce sujet) à avoir utilisé la faune pour caractériser un étage (biostratigraphie). La plupart du temps, un étage porte un nom dérivé de celui du nom de la localité éponyme, voire de la région.

                 Nous donnerons dans les rubriques "détails" les renseignements suivants : Auteur, référence bibliographique, derivatio nominis, si possible la description de la coupe type.

                   A l'époque de d'Orbigny, l'étage était la plus petite division temporelle reconnue, utilisée. De nos jours, les progrès de la paléontologie, permettent de subdiviser l'étage en zones, sous-zones, horizons. Nous restons donc toujours dans le canevas décrit par cet auteur qui utilisait la faune pour caractériser des couches de terrain. Les êtres vivants utilisés pour caractériser les couches décrites doivent cependant avoir certaines qualités afin que le découpage temporel obtenu puisse être utilisé de la manière la plus large possible : notion de fossile stratigraphique, à opposer à celle de fossile de faciès. On remarquera d'ailleurs que certains étages aujourd'hui tombés en désuétude faisaient référence à des faciès (corallien) ou même à des concentrations fauniques (Glypticien, virgulien). Nous donnerons également dans les rubriques "détails" de chaque étage, les synonymes.

                    En résumé, l'étage ou ses subdivisions doivent pouvoir permettre des corrélations entre des régions parfois très éloignées. Plusieurs problèmes apparaissent alors. Tout d'abord le principe d'antériorité : rendons à César ce qui est à César. Les définitions d'étage, descriptions de coupes types ont presque toutes été faites par des auteurs européens du 19ème siècle et concentrées dans et sur le pourtour du bassin anglo-parisien. Il s'agit donc du poids du passé avec tout ce que cela implique en termes de conservation, disparition des coupes types ou même d'imprécision due au fait des connaissances de l'époque. C'est pourquoi les stratotypes originaux se voient souvent adjoindre des stratotypes complémentaires. Le second problème, c'est que les faunes utilisées pour diviser le temps on parfois un cachet provincialiste tellement marqué, qu'il a été nécessaire de suggérer plusieurs successions fauniques pour caractériser un étage, selon que les terrains explorés se situent à tel ou tel endroit du globe. Le troisième problème se situe au niveau écologique. Les stratotypes dans leur immense majorité définissent un âge relatif par rapport à une faune marine. Et même dans le domaine marin cela pose des problèmes : les ammonites (la plupart du temps) servent d'indices. Essayons donc de récolter des ammonites en milieu récifal... Pour corser le tout, la différenciation lithologique verticale ou latérale de ces formations parfois lenticulaires, ne va pas faciliter les choses (cf. le problème plus ou moins éludé par d'Orbigny, avec son corallien).

                     On voit donc que les stratotypes ne sont que des définitions quelquefois arbitraires, mais forcément toujours conventionnelles. La stratigraphie est condamnée à évoluer, à trouver d'autres voies que la stricte paléontologie (biostratigraphie), ou la lithologie (lithostratigraphie). Par exemple, la magnétostratigraphie. Il ne s'agira de toute façon que de conceptions différentes d'unités fondamentales. Aucune de ces conceptions, à elle seule, ne permettra de dater précisément et n'importe où dans le monde, une tranche de temps donnée.

                       Suite à ce que nous venons d'exposer, il convient de noter les termes suivants :

  • PARASTRATOTYPE : coupe de référence dans la même région que le stratotype original et relevé à la même époque, afin de compléter le stratotype lui-même.

  • HYPOSTRATOTYPE : stratotype défini dans une autre région ou un autre bassin sédimentaire que le stratotype d'origine.

  • NEOSTRATOTYPE : stratotype de remplacement lorsque l'original n'existe plus. (destruction par érosion, travaux). Aujourd'hui, on essaie de conserver les stratotypes originaux, dits "historiques". Tout cela, souvent au sein de parc naturels, voire de réserves géologiques.

  • LECTOSTRATOTYPE : stratotype créé lorsqu'aucune définition valable n'a jamais été donnée.

  • STRATOTYPE COMPOSITE : comme son nom l'indique, il est composé de plusieurs coupes qui se complètent pour définir ensemble un étage.

                       Outre la notion de "durée", on peut également utiliser la notion "d'heure". En effet, l'étage peut être tronqué à un moment ou à un autre : pas de sédimentation, remaniement, érosion, émersion. Toute durée a un début et don une fin et pour l'étage : une base et un sommet. D'où l'idée de STRATOTYPE DE LIMITE. L'avantage de ce type est que les limites ne se trouvent pas obligatoirement sur une seule coupe : on peut donc plus aisément définir l'étage. De plus, bien qu'un seul indice soit généralement cité (parce qu'il représente une bonne illustration pour des corrélations géographiquement étendues) on s'appuie sur un ensemble faunique. Par convention, le stratotype de limite représente la base d'une unité chrono stratigraphique (pour des raisons d'éventuelles lacunes). L'idéal étant que le stratotype de limite représente un point (une "heure") qui est à la fois la fin de l'unité inférieure et le début de celle surincombante.

                        Cette notion de stratotype de limite, vient compléter celle, plus historique, de stratotype d'unité (que nous utilisons tous, la plupart du temps).