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Jurassique Moyen |
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DOGGER OU JURASSIQUE MOYEN. Le terme de jurassique moyen vient de "Mittlerer Jura" (OPPEL, 1856). Cet auteur évoquant la synonymie :
Ici s'arrête la facilité, en effet les termes de Dogger, Jurassique moyen et Brauner Jura (v. BUCH, 1837) recouvrent des acceptions différentes selon qu'ils sont utilisés par des auteurs français, allemands ou anglais. Il a donc bien fallu fixer les choses par convention, ce qui a été un des buts du Colloque de Luxembourg (1962, 1967). Définissant le jurassique moyen avec un début au Bajocien et se terminant au sommet du callovien (ces étages sensu d'Orbigny). Actuellement (depuis 1971, Groupe Français d'Etude du Jurassique) les français préfèrent utiliser le nom de jurassique moyen en y incluant à la base l'aalénien. On retrouve donc la conception de Arkell (1956), Oppel (1856). Le Jurassique moyen marque la fin de la période nettement transgressive du lias. La sédimentation est nettement plus carbonatée dans le bassin anglo-parisien. D'un point de vue paléontologique, tout au moins en ce qui concerne les ammonites, apparaît le début d'un fort provincialisme qui n'ira qu'en s'affirmant au fur et à mesure que l'on va vers le jurassique supérieur. En gros les provinces fauniques définissent deux domaines : le domaine sub-boréal (nord atlantique (province N.O. européenne) et le domaine sub-téthysien (province sub-méditerannéenne). |
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CALLOVIEN : Voici comment d'ORBIGNY (1850, p.608) définit cet étage dans sa Paléontologie française : "6e Etage : Callovien, d'Orb. Je fais dériver ce nom de Kelloway (Calloviensis) qui, en Angleterre, a été le premier point où l'étage ait été bien défini. Le type français est à Dive, à Villers (Calvados), à Marault (Haute-Marne), à Pas-de-Jeux (Deux-Sèvres), à La Voulte (Ardèche), etc. C'est la zone des Ammonites jason et refractus, de l'Ostrea dilatata. Je connais dans l'étage 278 espèces citées dans le Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage 12è. Voici la synonymie d'après les divers dérivés. Suivant la superposition. C'est l'étage kellovien ou l'oxfordien inférieur, d'Orb., 1844. Suivant la composition minéralogique. C'est le kelloway rock, Phillips ; ce sont les marnes moyennes avec minerai de fer oolitique, Thirria ; les marnes oxfordiennes avec oolite ferrugineuse, Thurmann ; l'argile de Dive des géologues normands ; le minerai de fer oxfordien, Boyé ; l'oolite ferrugineuse de l'Oxford Clay, Gressly ; le fer oolitique sous-oxfordien, Marcou ;k le fer de l'oxfordien, Mérian ; l'oolite ferrugineuse, Mandelsloh, mais non celle de M. Thurmann ni celle des Normands ; l'oxford thon, Roemer ; le brauner Jura (Jura brun) (partie), Quenstedt." |
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BATHONIEN : Localité type : Bath (Wiltshire, G.B.), J.J. OMALIUS D'HALLOY (1843, Précis élémentaire de géologie, p.470). Comprenait à l'origine et au sens de cet auteur, l'Inferior oolite jusqu'au Cornbrash (soit de l'Aalénien au Callovien inf. sensu actuel). D'orbigny, dans la Paléontologie française (p.607), le définit en ces termes : "5è étage : Bathonien, d'Omalius. M. d'Omalius d'Halloy a établi ce nom pour la grande oolite des environs de bath, en Angleterre. En France, je trouve le type côtier avec l'Ammonites bullatus, à Mansigny (Vendée), à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), à Veselay (Yonne) ; le type sous-marin se montre à Luc, à Ranville (Calvados), à Marquise (Pas-de-Calais), à Ancliff (Angleterre), avec le Terebratula digona, l'Ostrea acuminata. Je connais de cet étage 532 espèces citées dans le Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage 11e. Voici la synonymie, d'après les divers dérivés. Suitant la superposition, c'est l'étage bathonien, d'Orb. Suivant les fossiles, c'est le calcaire à polypiers, des Normands, mais non celui de M. Marcou ; ce sont les marnes à Ostrea acuminata, Thurmann, Thiria. Suivant la composition minéralogique. C'est la grande oolite des géologues français ; la great oolite, l'oolite de Bath, des Anglais ; la great oolite, le forest marble, le stonesfield slate, Morris-Catalogue ; le cornbrash, l'upper sandstone, Phillips, Yorkhire ; l'oolite de Mamers, Desnoyers ; le calcaire blanc-jaunâtre, de Bonnard ; le calcaire de Caen, l'oolite de Caen, le calcaire de Ranville, des Normands ; la Dale nacrée, Thurmann ; le brauner Jura (partie) (le Jura brun), des Allemands, Quenstedt." |
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BAJOCIEN : Localité type : Bayeux (Bajoce), Calvados, A. d'ORBIGNY (1850, Paléontologie française, terrains jurassiques, céphalopodes, tome 1er, p.606-607). Nous citons cet auteur qui décrit en détail et pour la première fois cet étage : "Le nom est dérivé de la ville de Bayeux (Bajoce), Calvados, où se trouve le plus beau type français, le point étalon, en tout semblable à celui de Dundry, où se trouve le type anglais. Zone de la Trigonia costata de l'Ammonites interuptus, Brug. (Parkinsoni, SOW.). Je connais dans cet étage 602 espèces citées dans mon Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage 10è. Voici la synonymie, d'après les différents dérivés. Suivant les fossiles, c'est le calcaire à entroque, de Bonnard, Moreau ; le calcaire à polypiers, Marcou, mais non celui des Normands. Suivant la composition minéralogique, c'est l'Oolithe inférieure, d'Orbigny ; l'inferior oolite, Sowerby ; l'Oolite inférieure ; ce sont les marnes de Port-en-Bessin, Dufrénoy et Elie de Beaumont ; la Cave-oolite, le Gray-limestone, Phillips ; l'Oolite ferrugineuse des Normands, Thiria, mais non celle de M. Thurmann ; l'oolithe de Bayeux (partie), Simon ; le Fuller's earth, Morris, Thiria ; la terre à foulon, et les marnes à foulon, des géologues français ; les marnes interoolitiques, Boyé ; le Dogger, l'unterer oolithe, Roemer ; le calcaire laedonien, le calcaire à polypiers, et les marnes vésuliennes, Marcou ; le brauner-Jura (partie), (Jura brun), des Allemands, Quenstedt." |
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AALENIEN : localité type Aalen, près de Stuttgart (Allemagne), MAYER-EYMAR C. (1864, Tableau synchronistique des terrains jurassiques). P.L. MAUBEUGE (1962) fut le premier à proposer une coupe de référence à Atenhofen, ainsi qu'un parastratotype (Wutach). |
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