E. Desor

& Perceval de Loriol



 in E. DESOR et P. de LORIOL  (1868-1872) Echinologie Helvétique

Description des oursins fossiles de la Suisse, Echinides de la période Jurassique, p.24-26.

   

 

CIDARIS CORONATA, Goldfuss (Schlotheim).

Pl. III, fig. 8-13, Pl. IV, fig. 2-2. Pl. XIII, fig. 1.

synonymie,

  Lang 1709. Hist. lapid. fig. Helvetiae, p. 127, pl. 36, fig. 1—4.
  Klein 1734. Nat. disp. Echin. p. 15, pl. 7, fig. D (testa). De aculeis. pl. 35f,a,b (radioli).
  Bourguet 1742. Traité des Pétrifications, pl. 53, No. 350, 351.
  Bruchner 1762. Landschaft Basel, p. 2601, pl. 22, fig. 2. R.
  Andreae 1763. Briefe ans der Schweitz, pl. l5. fig. a, p. 257, pl. 5, fig. f, p. 40.
  Knorr et Walsch 1768. Verst. Pl. E, fig. 2, 3. Pl. E. VI. fig. 12, 16, 17, 21, 26, 26.
  Leske 1778. Additamenta ad Klein, Disp. Ech. pl. 15, p. 42 et 135, pl. 7, fig. D, pl. 35, fig. A,B et pl. 46, fig. 4.
Echinus coronatus, v. Schlotheim 1820, Petrefactenkunde, p. 313.
Cidarites coronatus, Goldfuss 1826. Petref. Germ. p. 119, pl. 39, fig. 8. A
Cidaris coronata, gassiz 1836. Prodrome. Mém. Soc. Sc. Nat. Neuchâtel. T. I. p. 188.
   Id.          Id.

Desmoulins 1837. Tableau des Echinides, p. 330 (excl. Syn. pars.).

   Id.          Id. Dujardin in Lamarck 1840. Animaux sans vertèbres, 2° éd. T. IV. p. 388
   Id.          Id. Agassiz 1840, Catal. Ectyp.
   Id.          Id. Agassiz 1840. Echinod. Suisses, II. p. 59, pl. 20, fig. 13—17 (radioli non testa,). 23.
   Id.          Id.

Marcou 1847. Jura salinois (Mém. Soc. Géol. France), p. 108.

   Id.          Id.  (pars.), Agassiz et Desor 1847. Catalogue raisonné, p. 27.
   Id.          Id.  (pars.), A. Gras 1848, Descr, des Oursins fossiles de l'Isère, p. 22.
   Id.          Id. d'Orbigny 1850. Prodrome. T. II. p. 28.
   Id.          Id. Beaudouin 1851. Oxfordien du Chatillonais, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, T. VIII, p. 593.
   Id.          Id. Bronn 1851. Lethea geognostica. 3e éd. T. II. p. 139, pl. 17, fig. 1.
   Id.          Id. (pars.), Cotteau 1851. Echinides de l'Yonne. I. p. 103, pl. 10, fig. 1—5 (non fig. 1—3).
   Id.          Id. Quenstedt 1852. Petrefactenkunde, le éd. p. 572. pl. 48, fig. 16—19.
   Id.          Id. Rolle 1855. Die Echiniden des oberen Jura in Nikolsburg, p. 14: (Sitzungs-Bericht der Wiener M. N. Académie, vol. 15, p. 532).
   Id.          Id. Desor 1866. Synopsis, p. 9, pl. 3, fig. 28—32.
   Id.          Id. Wright 1856. Monogr. of Brit. Ool. Ech. (Mém. Pal. Soc.) p.62.
   Id.          Id. Oppel 1856—58. Die Juraformation Englands etc. p. 608, 681, 689 etc.
   Id.          Id.   (pars.), Quenstedt 1857. Jura, p. 640, pl. 79, fig. 30—49.
   Id.          Id. Coquand 1860. Synopsis des fossiles des Charentes, p. 25.
   Id.          Id. Dujardin et Hupé 1862. Suites à Buffon. Echinodermes, p. 477.
   Id.          Id. Cartier 1863. Der Jura bei Oberbuchsitten. Verhandl. Naturf.-Gesell. Basel T. III p. 53.,
   Id.         Id. Zeuschner 1864. Juraformationen Polen. Zeitschr. d. deutschen geol. Ges. vol. 16. p. 576, 577.
Cidaris coronata, Waagen 1864. Die Juraformation in Franken, p. 125, 145 et passim.
   Id.          Id. Etallon 1864. Paléont. du Jura Graylois, Mém. Soc. Emul. Doubs, série, vol. 8, p. 877.
   Id.          Id.   (pars.) Schauroth 1865. Verzeichniss der Petref. der Coburger Sammlung, p. 141.
   Id.          Id.   (pars.) Quenstedt 1866. Handbuch der Petref. 2e éd. p. 678, pl. 61, fig. 16—20.
   Id.          Id. Oppel 1866. Ueber die Zone des Amm. transversarius (in Geogn. Pal. Beitrage, vol. I, p. 298).
   Id.          Id. Mœsch 1867. Der Aargauer Jura, p. 136, 157 etc. (Beitrage zur geolog. Karte der Schweiz, 4. Lief.).
   Id.          Id. Greppin 1867. Essai géologique sur le Jura suisse, p. 62.

 

dimensions. Diamètre ........... de 25 à 60 mm.

Hauteur par rapport au diamètre . . de 0,45 & 0,56.

 

Forme circulaire, déprimée, généralement renflée au pourtour.

Zones porifères étroites, onduleuses et un peu enfoncées; pores serrés, séparés par un petit granule.

Aires ambulacraires étroites, onduleuses, pourvues de quatre rangées de granules petits et serrés, les deux externes sont les plus saillantes. Une cinquième rangée médiane, très faible et très courte, se montre très rarement à l'ambitus et dans de grands individus seulement.

Aires interambulacraires larges, avec deux rangées de 3 à 4, rarement 5 tubercules très espacés, surtout à la face supérieure, fortement mamelonnés, crénelés, sauf ceux de la face in­férieure qui sont généralement lisses ; scrobicules circulaires, déprimés, très développés en dessus, entourés d'un cercle complet de 13 à 15 gros granules espacés, très saillants, distinctement mamelonnés. Zone miliaire plus ou moins étroite, un peu déprimée au milieu, couverte, ainsi que les intervalles entre les tubercules, de granules nombreux, dont le volume et l'écartement sont assez variables. Sur chacune des aires interambulacraires se trouve ordinairement, près de l'appareil apicial un gros tubercule avorté, perforé ou non, lisse, dépourvu de scrobicule, mais entouré, comme les autres, d'un cercle de gros granules.

Péristome pentagonal, peu développé, son diamètre est de 0,36 du diamètre de l'oursin. Appareil apicial peu  étendu, son diamètre n'atteint que 0,40 du diamètre de l'oursin ; il se trouve parfaitement conservé dans un exemplaire du Musée de Zurich ; les plaques génitales sont grandes, presque carrées, perforées près de leur milieu ; les plaques ocellaires, intercalées entre les premières, sont triangulaires et ne touchent le périprocte que par un de leurs angles, toutes sont épaisses, solides, très granuleuses.

Périprocte assez grand, régulièrement pentagonal ; les plaques anales sont épaisses, nombreuses, irrégulières, très granuleuses, l'orifice anal proprement dit est fort petit, ses valves sont couvertes de très petites plaquettes.

Radioles fusiformes ou plus ou moins claviformes; col brusquement rétréci à l'origine de la collerette. Tige ornée de côtes longitudinales fines, tantôt granuleuses, tantôt lisses, plus. ou moins serrées et plus ou moins saillantes, quelquefois semblables à de fines lamelles tranchantes, lisses ou profondément dentées en scie. Collerette toujours très longue, limitée par un petit bourrelet, couverte de stries d'une extrême finesse. Bouton peu développé; anneau finement strié ; facette articulaire le plus souvent crénelée. La collection de M. R. Cartier renferme un radiole monstrueux avec trois pointes terminales sur une même tige. Il ne nous a pas été possible de retrouver l'exemplaire, provenant du Randen, dans lequel les radioles sont attachés au test, qui a été figuré par Andreae, et après lui par Leske (pl. 46, fig. 4).

Rapports et différences. Le Cid. coronata est très distinct de tous ses congénères par ses radioles, dont la longue collerette a l'apparence d'un véritable pétiole; le test est voisin de celui du Cid. marginata et de celui du Cid. monilifera ; il se distingue du premier par sa forme plus déprimée, ses aires ambulacraires pourvues de quatre rangées de granules seulement, ses scrobicules plus développés et entourés d'un cercle de granules beaucoup plus gros, plus saillants, plus mamelonnés et non d'un gros bourrelet, par ses tubercules moins fortement mamelonnés et généralement crénelés, ils sont lisses sur tous les exemplaires du Cid. marginata que nous avons pu examiner. Le Cid. monilifera, avec six rangées de granules aux aires ambulacraires, est moins déprimé, ses tubercules sont plus nombreux, plus serrés, moins développés, surtout en dessus, les granules qui entourent leurs scrobicules sont plus écartés. Le Cid. cervicalis a également quatre rangées de granules ambulacraires, mais sa forme est bien plus haute, ses tubercules sont plus nombreux et moins développés, ses granules scrobiculaires sont bien moins saillants.

Localités. Birmensdorf, Bothenberg, Kreisacker, Willigen, Hornussen, Biberstein (Argovie). — Oberbuchsitten, Egerkinden, Rumpel (Soleure). — Chatillon, Délémont (Jura Bernois).

Couches de Birmensdorf. Etage oxfordien.

Endlingen, Lauffohr, Auenstein (Argovie). — Olten (Soleure).

Couches à Hemicidaris crenularis. Terrain à Chailles.

Randen, Riederen, Endlingen, Geissberg, Lägern, Baden, Braunegg, Wöschnau (Argovie). — Schönenwerth, Röthacker, Olten (Soleure).

Couches de Baden. Etage séquanien.

Randen, Lägern (Argovie). — Oberbuchsitten (Soleure).

Couches de Wettingen. Etage ptérocérien.

Collections. Musée de Zurich, Musée de Bâle, Musée de Berne, Musée de Lucerne, Musée de Soleure (Coll. Gressly), Cartier, Greppin, de Loriol.

Explication des figures.

Pl. III, fig. 8, 8 a, 8b. Cidaris coronata, de grandeur naturelle (Musée de Zurich).

Id. fig. 9. Radiole de la même espèce, de grandeur naturelle (Coll. Cartier).

Id. fig. 9a, 9b. Le même, grossi.

Id. fig. 10—13. Autres radioles de grandeur naturelle (Coll. Cartier). -PL IV, fig. 1. Cid. coronata avec l'appareil apicial de grandeur naturelle (Musée de Zurich).

Id. fig, 2, 2 a. Autre exemplaire de la même espèce, de grandeur naturelle (Musée de Zurich).

Id. fig. 2b, 2c, 2d. Grossissement du même. Pl XIII, fig. l. Appareil apicial du Cid. coronata, grossi.