E. Desor

& Perceval de Loriol



 in E. DESOR et P. de LORIOL  (1868-1872) Echinologie Helvétique

Description des oursins fossiles de la Suisse, Echinides de la période Jurassique, p.36-40.

   

CIDARIS FLORIGEMMA., Phillips. pl. V, fig. 9—13.

PI. XLIX, fig. 8—10.

synonymie. 

Lapides judaici of Oxfordshire, Plott 1677. Natur. Hist. of Oxfordshire, pi. 6, fig. 8, 9, p. 125 (radioli).
Radiolus Echinitae maximi, Luidius 1760. Lithophy. Brit. Icon. p. 49, pi. 12 fig. 1002.
    Brückner 1762. Landschaft Basel, p. 2601, pi. 22, fig. L, 0 et peut être, fig. E.
    Knorr 1768. Nat. Gesch. II. 1, pl. E, fig. 4, 5, pl. E, VI, fig. 9.
Ehinite.   Andreae 1776. Briefe aus der Schweiz. 2e éd. p. 40, pl. 5, fig. e, f.
A globose Echinite etc. Parkinson 1811. Organic Rcmains, vol. 3. p. 13, pl.1, fig. 9, pl. 4, fig. 15—17.
Cidarites Blumenbachi. Münster in Goldfuss 1820. Petref. Germ. p. 117, pi. 39, fig. 3. (Radioli non testa.)
Cidaris florigemma. Phillips 1829. Geology of Yorkshire, p. 127, pl. 3, fig. 12—13.
   Id.        Id. Agassiz 1835. Prodrome, Mém. Soc. Hist. Nat. Neuchatel, T. I. p. 188.
Cidarites elongatus. Rœmer 1836. Nordd. Oolith. p. 27, pl. 1, fig. 14.
Cidaris florigemma, Desmoulins 1837. Etudes sur les Echinides, p. 338,
Cidaris Blumenbachi           Id.          Id.           Id.             Id.     p. 328 (Radioli).
    Id.          Id. Agassiz 1840. Echinodermes de la Suisse. II, p. 56, pl. 20, fig. 2—6
Cidaris crucifera, Agassiz 1840.           Id.               Id.         II, p. 51, pl. 21, fig. 1—4
Cidaris oculata, Agaasiz 1840.           Id.               Id.         II, p. 63, pl. 21 a, fig. 15—17.
Cidaris blumenbachi }Agassiz 1840. Catal. Ectyp. p. 9 et 10.
Cidaris crucigera
Cidaris Blumenbachi (radioli) Dujardin in Lamarck 1840. Animaux sans vert. 2e éd. T. III, p. 386.
   Id.           Id. Morris 1843. Catalogue of brit. foss. p. 49, 1e éd.
Cidaris marginata (pars.) Leymerie non Goldfuss) 1846. Statistique de l'Aube, Atlas, p. 8 (fide Cotteau).
Cidaris Blumenbachi (pars.) Agassiz et Desor 1847. Catalogue raisonné, p. 27.
Cidaris oculata, Agassiz et Desor 1847. Catalogue raisonné, p. 27.
Cidaris Blumenbachi, (pars.) Marcou 1847. Jura Salinois, p. 107.
Cidaris oculata, Marcou 1847.          Id.         Id.
Cidaris crucigera, Marcou 1847.          Id.         Id.
Cidaris Agassizi, Cotteau 1849. Echin. Yonne. T. I. p. 80, pl. 8, fig. 1—2.
Cidaris Blumenbachi (radioli) Cotteau 1950. Echin.Yonne.T. I. p. 108. pl. 10, fig. 7—8.
   Id.         Id. (pars.) d'Orbigny 1850. Prodrome. T. I. p. 380 et T. II p. 28.
   Id.         Id.  Wright 1851. Cidaridae of the Oolithes. Ann. and Mag. N. Hist, 2e sér. vol. 8, p. 248.
   Id.         Id.  Bronn 1851. Lethaea Geogn. 3e éd. T. II. p. 140, pl. 17, fig. 3.
   Id.         Id.  Desor 1854. Synopsis, p. 5, pl. 3, fig. 14.
Cidaris philastarte, Thurmann Coll. et mss.
   Id.   Id. (pars.) Desor 1856. Synopsis, p. 6.
Cidaris ocudata, Desor 1856. Synopsis, p. 8.
Cidaris florigemma   Morris 1854. Catal, of Brit. foss 2e éd. p. 74.
   Id.         Id.  Woodward 1850. Mem. Geol. Survey. Dec. V. pl V. expl. p. 3.
   Id.         Id.  Wright 1856. Monogr. of Brit. Ool. .Echin. (Mem. Pal. Soc.) p. 44, pl. 2, fig. .2, pl. 8, fig. 4.
   Id.         Id.  Oppel 1856—58. Die Juraformation Englands etc. p. 608, 615
Cidaris Blumenbachi. Pictet 1857. Traité de Paléont. 2e éd. T. IV, p. 253, pl. 97, fig. 9.
Cidaris ocudata, Pictet 1858            Id.       Id.      Id. p. 254.
Cidaris florigemma, Cotteau 1859. Echinides de la Sarthe, p. 96, pl. 2l, fig- 5.
Cidaris Blumenhachi, Etallon 18559. Corallien du Haut Jura, p. 36.
   Id.         Id.  Coquand 1860. Synopsis des fossiles des Charentes, p. 25.
Cidaris florigemma, Etallon 1860. Rayonnés de Montbéliard, p. 13.
Cidaris philastarte, Etallon 1860.       id.               Id.      p. 13 et 20, pl. 2, fig. 7.
Cidaris Blumenbaclii, Cartier 1861. Der Jura bei Oberhuchsitten ; in Verh. d. Nat-Gesell. Basel,vol. 3, p. 56.
   Id.         Id. Dujardin et Hupé 1862. Suites à Buffon, Echinodermes, p. 475.
Cidaris philastarte, Dujardin et Hupé 1862.         Id.           Id.      p. 477.
Cidaris florigemma, Seemann et Dollfuss 1862. Ech. de Trouville, Bull. Soc. Géol. France, 2e série. T. 19, p. 183.
Id. Id. Heinr. Credner 1863. Gliedernng der oberen Jnraformation in N.-W.-Dentschland, p. 14.
Id. Id. Etallon et Thnrmann 1868. Lethea Bruntrutana, p. 337, pl. 48, fig. 8.
Cidaris philastarte. Etallon et Thrrmann, 1863.         Id.         p. 335, pl. 48, fig. 15.
Cidaris Cotteaui, Elallon 1863. Lethea Bruntrutana, p. 337, pl. 48, fig. 17.
Cidaris florigemma, Etallon 1864. Paléont. Jura Graylois, Mém. Soc. Emul. Doubs, 3e série, vol. 8, p. 377.
Cidaris philastarte, Etallon 1864.          Id.                 Id.              Id.         Id.     p. 409.
Cidaris oculata, Etallon 1S64.          Id.                 Id.              Id.         Id.     p. 378.
Cidaris florigemma Zeuschner 1864. Juraform. In W.-Polen. Zeitsch. d. deutsch. Geol. Gesell. vol. 16, p. 576.
   Id.        Id. Waagen 1864. Die Juraformation in Franken etc. p. 126 et passim.
Cidaris oculata, Waagen 1864.           Id.                   Id.              p. 169.
Cidaris fiorigemma v. Seebach 1864. Der Hannover'sche Jura. Tableau, No. 26.
   Id.        Id. Cotteau 1865. Catalogue des Echinides de l’Aube, p. 15.
Cidaris philastarte, Cotteau 1865.                 Id.                     Id.         p. 15.
Cidaris florigemma, Quenstedt 1867. Handbuch der Petrefactenkunde. 2e éd. p. 680.
   Id.        Id. Mœsch 1867. Der Aargauer Jura, p. 157, 171 (in Beitràge z. geol. Karte d. Schweiz, 4. Lief.)
Cidaris digitata, Desor 1867, in Mœsch, Der Aargauer Jura, p. 157.
   Id.     Id. Greppin 1867. Essai géologique sur le Jura Suisse, p.71.
Cidaris Blumbachi, Greppin 1867.             Id.                       Id.          p. 71 etc.
Cidaris philastarte Greppin 1867.             Id.                       Id.          p. 92.
Cidaris oculata, Greppin 1867.             Id.                       Id.          p. 71.

 

DIMENSIONS.

Diamètre ............. de 27 à 60 mm.

Hauteur par rapport au diamètre . . . 0,64.

 

Forme circulaire, renflée, déprimée en dessus et en dessous.

Zones porifèrcs onduleuses, enfoncées; pores rapprochés, séparés par un petit granule.

Aires ambulacraires onduleuses, très étroites, pourvues de deus rangées de granules arrondis, très serrés, assez réguliers ; les rangées se touchent au sommet et à la base, mais elles s'écartent un peu à l'ambitus pour faire place à deux séries indistinctes de petites verrues très irrégulières.

Aires interambulacraires portant deux rangées de tubercules au nombre de six ou sept par rangée, augmentant rapidement en s'approchant du sommet, très fortement mamelonnés, perforés, faiblement crénelés, ceux de la face inférieure, vers le péristome, sont très petits et lisses. Scrobicules très développés, circulaires ou subelliptiques, très rapprochés des zones porifères, entourés d'un cercle complet de granules espacés, mamelonnés, saillants et très distincts. Zone miliaire étroite, déprimée au milieu, couverte de granules petits, plus ou moins serrés, plus ou moins nombreux, assez irrégulièrement disposés; entre le cercle scrobiculaire et les zones porifères, il n'y a de place que pour quelques verrues extrêmement fines.

Appareil apicial relativement peu développé.

Péristome circulaire, petit (0,42 du diamètre de l'oursin). La lanterne est parfaitement conservée dans un des exemplaires que nous avons sous les yeux lequel a déjà été figuré par M. Agassiz; les pyramides sont triangulaires et remarquables par la profondeur des sillons, les dents sont encore attachées aux pyramides.

Radioles de forme assez variable, ordinairement allongés et claviformes, souvent grêles et fusiformes, quelquefois presque globuleux; leur longueur maximum atteint 70 mm. Tige assez brusquement rétrécie au col, couverte de granules plus ou moins fins, quelquefois très gros, toujours unis par un petit filet et disposés en séries longitudinales régulières, nombreuses, plus ou moins serrées, se terminant par une carène saillante et presque lisse vers l'extrémité qui est tronquée. L'intervalle entre les rangées de granules est irrégulièrement strié et chagriné ; le col est très finement strié en long, de même que la collerette, qui demeure très courte et se trouve limitée par une ligne faible mais apparente. Anneau saillant, crénelé; facette articulaire crénelée. M. le Dr. Greppin possède deux beaux exemplaires du Cidaris florigemma. dont les radioles sont encore attachés au test. Nous avons sous les yeux quelques radioles anormaux dont la forme est presque globuleuse, et d'autres qui sont subitement étranglés vers l'extrémité, ils portent de gros granules très saillants. Un autre radiole également globuleux se divise au sommet en plusieurs digitations; l'un de nous avait cru devoir rapporter à une espèce nouvelle (le Cidaris digitata), cet individu remarquable en outre par la grossièreté de sa granulation; nous avons reconnu depuis que ce n'était qu'un radiole monstrueux du Cid. florigemma.

Les radioles qui se rencontrent assez abondamment dans l'étage séquanien et dont Thurmann avait fait le Cid. .philastarte sont eu général un peu plus grêles et portent des granules moins abondants que les radioles normaux du Cid. florigemma ; toutefois on rencontre avec eux d'autres individus tout à fait typiques. Nous avons pu observer un bon nombre de ces radioles de l'étage séquanien rapportés au Cid. philastarte et entr'autres les types de la collection de Thurmann, ainsi que plusieurs tests complets, trouvés avec ces mêmes radioles. Un examen attentif ne nous a pas permis de découvrir aucune différence de quelque valeur entre eux et les individus types du Cid. florigemma; les tests sont parfaitement identiques et les radioles, qui sembleraient s'écarter un peu des formes normales se relient cependant à elles par les passages les plus évidents. Le Cid. philastarte devra donc à l'avenir être réuni au Cid. florigemma. Il en est de même du Cid. Cotteaui; dont M. Perron a bien voulu nous communiquer l'exemplaire original; il n'y a qu'un fragment du test, mais il appartient très certainement au Cid. florigemma, le radiole figuré dans la Lethea Bruntrutana, est très incomplet et tellement fruste qu'on ne peut voir que quelques granules, identiques a ceux des radioles du Cid. florigemma; les deux extrémités n'existent pas, elles ont été restaurées par le dessinateur.

Rapports et différences. Nous ne reviendrons pas ici sur les discussions auxquelles cette espèce a donné lieu et qui ont abouti à fixer définitivement ses limites et à lui assurer le nom de Cid florigemma. M. Agassiz a figuré dans les ,,Echinodermes Suisses" le test et les radioles de l'adulte sous le nom de Cid. Blumentachi et le jeune sous celui de Cid. Crucifera. Les nombreux exemplaires qui nous ont été communiqués de différentes parties de la Suisse sont en général un peu plus déprimés que ceux que l'on rencontre ordinairement en Angleterre, mais ils sont du reste parfaitement identiques. Le Cid. florigemma se distingue du Cid. Blumenbachi par son apparence générale plus tuberculeuse, ses aires ambulacraires. avec deux rangées de granules, entre lesquelles se voient, à l'ambitus seulement, quelques verrues intermédiaires, par ses tubercules plus fortement mamelonnés, munis de crénelures plus faibles, ses scrobicules plus rapprochés des zones porifères, entourés de granules beaucoup plus saillants que ceux de la zone miliaire, qui est plus étroite, et par ses radioles tout différents. Le Cid. cervicalis a quatre rangées de granules très distincts dans les aires ambulacraires; ses scrobicules sont moins grands, ses tubercules moins fortement mamelonnés et ses radioles très distincts. Nous avons pu nous convaincre que le Cid. oculata; Agassiz, n'est qu'une variété du Cid. florigemma, remarquable par l'extrême étroitesse de sa zone miliaire; de très nombreux passages permettent de la relier très facilement au type; tous les autres caractères, et en particulier ceux des aires ambulacraires, restent parfaitement les mêmes. La figure qui se trouve dans les ,Echinodermes suisses" ne donne pas une idée exacte de cette variété, dont nous avons pu étudier quelques individus conserves dans le Musée de Bale, dans le Musée de Soleure (Coll. Gressly) et dans la collection Greppin. Les individus étiquetés sous le nom de Cid. oculata dans la collection du Musée de Zurich sont de jeunes Ciel. laeviuscula.

Localités. Olten, Obergosgen, Obcrbuchsitten, Schonenwerth, Gimsberg,.Wangen, Aarbourg, Laupersdorf (Soleure). — Fringeli, Délémont, Wahlen près Laufen, Montagne Courroux, Calabri près Porrentruy, Liesberg, King, Ederschwyler, Thiergarten, St. Joseph, Chatillon (Jura Bernois). — Ste. Croix (Vaud). — St. Sulpice, La Chaux-de-Fonds (Neuchatel).

Couches à Hermic. crenularis. Terrain à Chailles.

Wangen, Olten, Ste. Vérènc, Laupersdorf, Istein (Soleure). — La Caquerelle (Jura Bernois).

Couches de Wangen. Dicératien. Etage corallien.

Mettenberg, Montchaibeux, Elay, Graitery, Angoulat, Vorbourg, Bure, Délémont (Jura Bernois).

Etage séquanien.

Collections. Toutes les collections.