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Gustave Cotteau |
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in G. COTTEAU (1876) Paléontologie Française, description des animaux invertébrés, Terrains Jurassiques tome Xème, 1ère partie, Echinides réguliers, Familles des Cidaridées et des Salénidées pages 163-167.
N° 178. - Cidaris monolifera,Goldfuss, -1826.
Pl. 185 et 186.
Espèce de grande taille, haute, circulaire, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, un peu creuses, onduleuses, formées de petits pores arrondis, séparés par un renflement granuliforme, disposés par paires serrées. Aires ambulacraires relativement assez larges, subdéprimées au milieu, garnies, vers l'ambitus, de six rangées bien distinctes de granules, qui se réduisent à quatre aux approches du sommet et du péristome ; les deux rangées externes sont un peu plus développées que les autres. Tubercules interambulacraires très-gros, peu saillants, perforés, tantôt lisses, tantôt marqués de fines crénelures, espacés, au nombre de quatre à cinq par série. Scrobicules circulaires, indépendants les uns des, autres, très-écartés à la face supérieure, médiocrement déprimés, entourés d'un cercle distinct de granules espacés mamelonnés, beaucoup plus développés que les granules miliaires. Les cercles scrobiculaires sont rapprochés des zones porifères ; ils en sont cependant séparés par quelques petits granule. Zone miliaire large, déprimée au milieu, couverte, ainsi que l'espace qui sépare les tubercules à la face supérieure, de granules fins, serrés, homogènes, qui laissent à peine la place à quelques petites verrues éparses. Péristome subpentagonal, relativement peu développé. Appareil apical toujours plus étendu que le péristome, à en juger d'après l'empreinte qu'il a laissée. Les radioles de cette espèce ne sont pas encore connus. Quelques auteurs lui attribuent les radioles décrits et figurés par Quenstedt sous le nom de C. tuberculosus et remarquables par leur forme allongée et leur collerette très-développée ; mais, jusqu'à ce que cette association soit établie d'une manière positive, nous préférons maintenir les deux espèces. Hauteur, 26 millimètres ; diamètre, 45 millimètres. Nous réunissons au C. monilifera une variété de grande taille dont le diamètre dépasse 60 millimètres: on la .rencontre à Champlitte et à Druyes, aussi bien qu'à: Nattheim. Nous avons fait figurer un exemplaire de grande taille, chez lequel d'un côté certaines plaques sont entièrement dépourvues de tubercules interambulacraires, tandis que certaines autres plaques, placées cependant à quelque distance, offrent deux tubercules réunis dans un seul scrobicule. Les tubercules qui avaient fait défaut sur un point ont reparu sur un autre. Cette double et bizarre monstruosité ne semble pas avoir nui au développement de cet échinide, qui, parfaitement régulier dans son ensemble, n'en a pas moins atteint une taille considérable. rapports et différences. — Cette espèce offre quelques rapports avec le C. coronata, avec lequel elle a été longtemps confondue par MM. Agassiz et Desor et d'autres auteurs ; elle en diffère par sa forme plus haute et plus renflée, par ses scrobicules moins développés, plus nombreux, entourés d'un cercle de granules moins saillants et moins distinctement, mamelonnés, par ses granules miliaires plus fins, plus serrés, plus homogènes, et surtout par ses aires ambulacraires garnies de six rangées de granules au lieu de quatre. Ce dernier caractère la distingue également du C. cervicalis, dont elle se rapproche davantage par sa forme générale et la disposition de ses tubercules et de ses granules miliaires. Le C. marginata offre également quelques rapports avec noire espèce ; cependant il sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus haute, à ses tubercules plus fortement mamelonnés et toujours lisses, à ses scrobicules très-enfoncés et bordés d'un gros bourrelet renflé. localités. — La Vèze près Besançon (Doubs) ; Champlitte (Haute-Saône) ; Fontaine-Française, Courchamps, Selongey (Côte-d'Or) ; Druyes (Yonne), Mirebeau près Entrain. (Nièvre). Assez rare. Étage corallien inférieur, terrain à chailles. — Environs de Bourges (Cher). Rare. Étage corallien supérieur. École des mines de Paris ; coll. Perron, Martin, Marion, Gauthier, Douvillé, ma collection. localites autres que la france. — Balmis près Obergösgen (Soleure). Terrain à chailles, couches à Hemicidaris crenularis. — Endingen (Argovie). Étage ptérocérien, couches de Wettingen (Suisse). — Nattheim (Wurtemberg). Etage corallien supérieur, explication des figures. — Pl. -183, fig. 4, C. monilifera de l'étage corallien inférieur de Druyes, de ma collection, vu de côté ; fig. .2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, portion de l'aire ambulacraire grossie, prise à la partie supérieure ; fig. 5, portion de l'aire ambulacraire grossie, prise vers l'ambitus ; fig. 6, portion de l'aire ambulacraire grossie, prise à la face supérieure. — Pl. 186, fig. 1, C. monilifera, de la coll. De M. Marion, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, portion de l'aire ambulacraire grossie, prise à l’ambitus ; fig. 3, C. monilifera, individu de grande taille, de l'étage corallien de Champlitte, de la coll. de M. Peron, vu sur la face supérieure, montrant une plaque dont le tubercule est atrophié ; fig. 6, plaque renfermant un double tubercule.
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