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E. Desor & Perceval de Loriol |
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in E. DESOR et P. de LORIOL (1868-1872) Echinologie Helvétique Description des oursins fossiles de la Suisse, Echinides de la période Jurassique, p.315-318.
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ECHINOBRISSUS SCUTATUS (Lamarck), d'Orbigny. PI. XLIX, fig. 8—10. synonymie.
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dimensions, Longueur ................... de 20 à 30 mm. Largeur par rapport à la longueur ......... de 0,93 à 1,00.
Hauteur Id. Id. ......... 0,55.
Forme subquadrangulaire, ordinairement aussi large que longue, parfois un peu plus étroite, arrondie et légèrement rétrécie en avant, peu dilatée, mais largement tronquée et un peu échancrée en arrière. Face supérieure assez régulièrement convexe, quelquefois un peu déclive en arrière; face inférieure pulvinée, accidentée par les renflements des aires interambulacraires, concave autour du péristome. Pourtour très renflé. Ambulacres subpétaloides, très .ouverts à l'extrémité, inégaux; les postérieurs sont un peu plus longs et presque droits ; tous conservent distinctement leur forme jusqu'au pourtour. Zones porifères relativement étroites. Pores conjugués à la face supérieure ; au pourtour et à la face inférieure ils deviennent très petits et s'écartent beaucoup. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Appareil apical très granuleux; plaques génitales largement perforées; le corps madréporiforme est renflé et il occupe tout le centre de l'appareil. Les plaques ocellaires sont très petites Péristome subdécagonal, très enfoncé, plus excentrique en avant que l'appareil apical. Périprocte ovale, situé à la naissance d'un sillon large, profond, peu évasé auprès du bord postérieur qu'il échancre plus ou moins profondément. Le périprocte s'ouvre seulement à quelque distance de l'appareil apical, avec lequel il n'est pas uni par une dépression sensible; il s'en trouve cependant bien plus rapproché que le point médian de la distance qui sépare le . sommet du bord postérieur. Tubercules assez gros, écartés, épars, plus rapprochés à la face inférieure. Granules très petits et très nombreux. Variétés. Presque tous les individus que nous avons sous les yeux sont très typiques et exactement semblables aux exemplaires de Trouville, que nous avons pu comparer. Quelques uns paraissent un peu moins carrés ; d'autres, au lieu d'avoir la face supérieure régulièrement convexe, sont un peu déclives en arrière, mais ces légères modifications ne peuvent pas même mériter le nom de variétés. Nous avons déjà vu, lorsque nous nous sommes occupés de l’Echin. clunicularis, que la forme de la face supérieure peut varier sensiblement dans une même espèce d'Echinobrissus. Rapports et différences. L'Echinobrissus scutatus se reconnaît facilement à sa forme carrée, relativement déprimée, à son pourtour très renflé, à son sillon anal commençant à quelque distance du sommet, très large et très profond dès sa naissance et atteignant presque sans s'évaser le bord postérieur qu'il échancre sensiblement. En 1837 M. Desmoulins croyant que la figure de. cette espèce, donnée par Goldfuss, ne représentait pas le véritable Nucl. scutatus, Lamarck, donna le nom de Nucl. Golâfussii à l'espèce dont le type aurait été représenté par Goldfuss sous une fausse détermination. M. Agassiz adopta cette manière de voir (Echinodermes Suisses, I. p. 46) en observant que l'oursin figuré par Goldfuss a la partie postérieure déclive, ce qui n'aurait pas lieu dans le vrai Nucl. scutatus. Tous les auteurs, depuis M. Agassiz ont suivi son exemple, mais on a souvent interprété le Nucl. Goldfussii d'une manière erronée en le confondant avec le Nucl. micraulus. En 1859 M. Wright, qui avait eu l'occasion d'examiner une grande série d'individus types de l'Echin. scutatus, provenant de Trouville, en rencontra parmi eux un certain nombre qui avaient le côté postérieur un peu déclive, comme l'individu figuré par Goldfuss, lequel ressemble d'ailleurs exactement aux individus les plus typiques de l'Echin. scutatus. Avec beaucoup de raison M. Wright se déclara convaincu que l'exemplaire figuré par Goldfuss ne représente qu'une légère variété de l'Echin. scutatus. Nous sommes arrivés au môme résultat par la comparaison attentive de nombreux exemplaires avec les diverses figures et descriptions qui ont été données de l'Echin. scutatus. Nous en concluons que l'oursin provenant "des couches calcaires de la Suisse", figuré par Goldfuss sous le nom de Nucl. scutatus, représente bien un individu de cette espèce, et que le nom Echinobrissus Goldfussii doit être entièrement abandonné comme faisant double emploi avec celui à Echin. scutatus qui a la priorité. Nous avons déjà dit en décrivant l'Echin. micraulus, Agassiz, que cette espèce est parfaitement distincte et que c'est à tort que M. Agassiz lui même (Cat. raisonné) et plusieurs auteurs après lui l'ont envisagée comme étant synonyme de l'Echin. Goldfussii. Nous distinguons L'Echin. dimidiatus de l'Echin. scutatus, suivant en cela M. Wright, qui, après un nouvel examen, fait d'après de nombreux exemplaires avec le soin qui caractérise cet auteur, reconnaît qu'il a eu tort de réunir ces deux espèces et qu'elles sont en réalité distinctes ; les figures de son ouvrage (loc. cit.) justifient sa nouvelle manière de voir. L'Echin. dimidiatus se distinguerait de l'Echin. scutatus par sa forme plus allongée, encore plus renflée en dessous et au pourtour, son appareil apical plus excentrique et moins développé, son sillon anal plus étroit et plus superficiel, ne remontant pas aussi haut, ses zones porifères plus larges et légèrement déprimées, sa face inférieure plus concave. Localités. Develier dessus (Jura bernois). — Abondant. Il est extrêmement probable que l'exemplaire figuré par Goldfuss provient de cette même localité. Terrain à chailles. Couches à Hernie, crenularis Collections. Greppin, Mathey, P. de Loriol. Musée de Zurich. |
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